SDF

Dans le cadre de mon boulot, aujourd'hui, j'étais à Narbone. Marchant au centre ville avec deux de mes collègues, un clochard m'a quasiment sauté dessus. Il avait besoin de me parler. J'avais beaucoup de mal à comprendre tout ce qu'il disait, il murmurait et mâchait ses mots. Il avait une cinquantaine d'années, tatoué, les avant-bras lacérés (tentative de suicide), il semblait saoul ou très fatigué.

Il me dit qu'il fut violé il y a une trentaine d'années, qu'il avait du mal a me raconter ça car cela faisait très longtemps..
Il me répéta à plusieurs reprises que tout ce qu'il voulait c'était de retrouver sa petite mère.

C'était émouvant, mais mes collègues (deux femmes) m'attendaient et se demandaient comment je pouvais écouter cet affreux personnage. Avant de partir, je lui ai demandé: "- de quoi as-tu besoin?"
Il me répondit encore : "- retrouver ma petite mère!"
Je lui dis : "- Je ne peux rien faire pour ça, mais si tu as faim je peux t'acheter à manger
- Ok, j'attendrai ici"

Malheureusement, lorsqu'on est repassé une heure plus tard, il avait disparu. Je suis triste de n'avoir pu l'aider plus que ça, de ne pas avoir eu le temps de lui donner un peu d'espoir, de réconfort, de lui parler de nos prières, de Jésus...

Je le confie à Jésus et à sa sainte mère. Par pitié, prenez soin de son âme.

Merci, cher Louis, de nous faire part de cette rencontre avec un bien beau Christ...

Il est vrai que nous nous sentons impuissants devant tant de misère, surtout morale! Vous avez fait ce que vous pouviez, mais je comprends votre sentiment. On aimerait toujours faire plus. comme le bon Samaritain...

Nous pouvons prier pour lui, dès à présent, et supplier la très Sainte Vierge, elle qui a un coeur de Mère, de permettre à cet homme de retrouver celle qu'il n'a pas oubliée, malgré les souffrances de son existence : "sa petite mère"!

Bénie soit notre Mère du ciel de donner à son enfant la consolation de retrouver celle qu'il aime d'un si tendre amour, sa mère..., par le Christ, Notre-Seigneur, amen!

Et que Dieu mette sur sa route des hommes de bonne volonté qui, comme Louis, le soutiendront et l'aideront avec charité. Amen!

En communion de prière.

Fanny

Louis a écrit:

Dans le cadre de mon boulot, aujourd'hui, j'étais à Narbone. Marchant au centre ville avec deux de mes collègues, un clochard m'a quasiment sauté dessus. Il avait besoin de me parler. J'avais beaucoup de mal à comprendre tout ce qu'il disait, il murmurait et mâchait ses mots. Il avait une cinquantaine d'années, tatoué, les avant-bras lacérés (tentative de suicide), il semblait saoul ou très fatigué.

Il me dit qu'il fut violé il y a une trentaine d'années, qu'il avait du mal a me raconter ça car cela faisait très longtemps..
Il me répéta à plusieurs reprises que tout ce qu'il voulait c'était de retrouver sa petite mère.

C'était émouvant, mais mes collègues (deux femmes) m'attendaient et se demandaient comment je pouvais écouter cet affreux personnage. Avant de partir, je lui ai demandé: "- de quoi as-tu besoin?"
Il me répondit encore : "- retrouver ma petite mère!"
Je lui dis : "- Je ne peux rien faire pour ça, mais si tu as faim je peux t'acheter à manger
- Ok, j'attendrai ici"

Malheureusement, lorsqu'on est repassé une heure plus tard, il avait disparu. Je suis triste de n'avoir pu l'aider plus que ça, de ne pas avoir eu le temps de lui donner un peu d'espoir, de réconfort, de lui parler de nos prières, de Jésus...

Je le confie à Jésus et à sa sainte mère. Par pitié, prenez soin de son âme.

Il avait disparu, ces trois mots me font souvenir d'une recontre sur le chemin de saint jacques en 99.
C'était a Conques.
QAlors que arrivé a Conquesn je suis aller remercier au Saint Sacrement, d'etre arrivé, a l'étape de ce jour.
J'étais agenouillé, derriere moi, un monsieur une dame
aux cheveux trés blance et un costume assez claire. Nous avons bavardé, me consultant sur le chemin, la pénibilité, etc... Ils me disent qu'ils voudraient le faire, et je leur ai répondu, qu'ils fallait s'entrainer beaucoup.
Derrière l' eglise il y a le gîte, des Prémontres, ou je devait, manger et dormir.
Et revoici ces gens là, on bavarde de çi de ça, et on se réparent. Immédiatement une idée me viens, presque immédiatement, je me retourne, et ils avaient disparus
Ils ne pouvais ni tourner a doite ni a gauche, ce n'est qu'un grand mur qui longe l'abbaye et de l'autre un mur aussi trés haut, ils ne pouvaient pas passer dessus.
C'est a ce pélerinage ou l'on m'a donner le nom de jacques de Moissac
Voila ce que vos trois mots, mon fait souvenir, mystère.
Oui, ils avaient disparus.

Cher Jacques, encore un merveilleux récit, merci!

Je crois mieux comprendre le nom que l'on vous a donné : c'est à cause de la célèbre abbaye?

Cher Louis
Très touchante cette rencontre, et demandons à Jésus et Marie que nos prières fassent que ce malheureux ait la joie de retrouver cette petite mère qu'il appel. Ne soyez pas triste déjà le laissé parler et l'écouté comme vous l'avez fait lui a sûrement fait un très grand bien. Je me joins à vos prières.

Cher Jacques
Très beau récit, moi aussi il y a quelques semaines il m'est arrivé quelque chose de similaire j'étais vraiment en difficultée et je me demande encore d'où sortait cette personne...Vous êtes bien chanceux d'avoir pu faire un si beau pélerinage. Union de prières
Rita
Rita

Fanny a écrit:

Cher Jacques, encore un merveilleux récit, merci!

Je crois mieux comprendre le nom que l'on vous a donné : c'est à cause de la célèbre abbaye?

:

l'abbaye, non, je suis de Moissac. Plus hélas maintenant je demeure pas loin, j'y était encore ce matin.

Puisque mon récit vous bien plu, en voici un autre, avant d'arriver a Figeac, une route longue, longue et toute droite, j'ai été intrigué par un bruit de baton dérrière moi. Surtout qu'a cet endroit j'étais seul.
Et toc, et toc,et ce bruit été évidemment décaler sur mon propre pas. Pas de problème il y avait quelqu'un derrière moi.
Ayant lu par avant une telle histoire sur un guide, je n'ai pas osé me retourner.
Hélas, je le fis, je vis personne, bien sûr et le bruit de l'autre baton, avait disparu.
Dans l'histoire que j'avais lue, c'était Saint Jacques qui suivait des pélerins.
Et encore j'écris "il avait disparu," le bruit.
Voyez vous, vous écrivant,
cette aventure, en cette nuit, j'ai des frissons qui me parcourent tout le corps.
Que Saint Jacques sois avec nous.
Jacques est bien mom prénom, aussi!

Cher Jacques
Vous êtes sûrement quelqu'un de choyer par Dieu, vos récits sont très beaux. Moi je cherche encore la réponse, chose certaine Dieu m'aidait dans la situation où j'étais prise.
Gardons toujours espoir et continuons de prier.
Rita

Quelle aventure, cher Jacques! Rita a raison, le Ciel vous protège par l'intercession de votre saint patron...

Merci de tout coeur, une nouvelle fois, pour ce merveilleux récit ; ainsi vous connaissez ce haut-lieu monastique : Moissac, à l'ouest de Montauban et de Castelsarrasin? Ancienne abbaye - très belle - des XIIème et XVème siècles..., sur la route de Compostelle, effectivement!

Il n'y a que les sceptiques, des hommes sans sensibilité profonde, pour ne pas ajouter foi à ce genre de manifestation...

Savez-vous qu'il existe un petit village nommé Moissac, dans le Cantal, relié à l'abbaye mère? Je l'ai aperçu, au printemps dernier, mais n'ai pu le visiter, hélas (ce sera pour une autre fois!). Ce village est aussi sur la route de saint Jacques... L'église romane contient des retables du XVIIème siècle, avec la kyrielle de saints dont saint Jacques le Majeur,... et la fameuse "tombe du pèlerin"!! visible dans le tout petit cimetière adjacent ; la pierre tombale d'un pèlerin de saint Jacques représente, sculptés, outre la croix, la coquille, la besace, le pain percé (? connaissez-vous sa signification?) et le bâton.

Ce petit Moissac se situe entre Neussargues et Murat... pour les pèlerins!


Chère Rita, je vous souhaite de trouver la réponse que vous cherchez, bien sincèrement. Pas de souci, Dieu nous guide dans nos ténèbres intérieures...