DEUX SECRETS POUR LE SAINT PERE
Les premières touches relatives à cette mission paraissent remonter au 13 décembre 1948. Au bois d' Espis, ce jour-là, Gilles dit à son père : " La Sainte Vierge part à la source. Elle m'y appelle tout seul pour me dire quelque chose ".
Revenant à la clairière, l'air préoccupé, il avoue :" Elle m'a dit quelque chose. Mais si je le disais, ce serait deux péchés ". Sans doute reçut-il deux secrets.
En février 1949, il demanda :" Papa, qui remplace le petit Jésus sur la terre ?" Le père lui répond : " C'est notre Saint-Père le Pape qui est à Rome". Lui, d'ajouter :" Alors je dois aller à Rome pour lui dire que la Sainte Vierge apparaît à Espis".
Puis il ajoute : Oui je dirai les péchés (les secrets) au Pape. Et, après, à tous.
Mais papa lui répond :" Nous n'avons pas assez de sous"- Bien, je prierai le petit Jésus d'aller à Rome".
Toutefois, Gilles s'attriste, dépérit. Bientôt cependant, une personne de bien, vivant à Paris, s'offre à couvrir les frais du voyage. La dame, le père et Gilles quittent Moissac et ils sont admis en audience semi-privée le 12 décembre.
Hélas ! La rencontre avec le Saint-Père est à peu près ratée. Perdu dans un groupe de fidèles, l'enfant n'ose s'ouvrir... La Divine Visiteuse avait bien précisé :" Dire mon secret au Pape, avant toute autre personne". A sa grande peine, Gilles s'en retourne avec ses secrets ...
Des pleurs, des pleurs... il en tombe malade.
Quatre mois plus tard enfin, se décide un second voyage pour Rome. Comme on y songeait, le 16 avril 1950, vers 14 heures 30, le père trouve Gilles priant assis dans son lit.
Papa, dit-il, la Sainte Vierge est là... il faut prier ".
Tout aussitôt, le père lui dit :" Demande donc à la Sainte Vierge quel jour il faut partir pour Rome". Et la Bonne Vierge de répondre " Mercredi ". Et l'on partit ce mercredi-là.
Le 30 avril, le Vatican prévient par téléphone que le Saint-Père donnera une audience spéciale et secrète à Gilles, le lendemain, 1er mai, à midi ; toutes les formalités étant arrêtées par le Pape lui-même.
Mais laissons ici la parole au père du petit ambassadeur de Notre-Dame.
" Ce 1er mai, vers 12 heures 30, nous gagnons le Vatican, où des prélats de sa Sainteté nous introduisent dans une salle. Un Monseigneur me dit : " Placez l'enfant sur ce fauteuil. Vous le laisserez seul avec le Saint-Père". Dès l'entrée de celui-ci, les Prélats se retirent et Gilles reste avec sa SS Pie XII.
Réintroduit auprès du Souverain Pontife après cinq ou six minutes, je lui remets la photo de la statue de Notre-Dame, " Reine du Sauveur", telle que Gilles nous l'a dépeinte. Il la prend, la regarde, la presse sur son cœur. Puis, levant la main, il ajoute :" Que le Seigneur vous bénisse !"
Ramené dans la salle des audiences où Pie XII réapparaît bientôt, Gilles tout joyeux frappe des mains avec l'acclamation Vive le Pape!"
Après l'audience, libéré de toute contrainte, notre petit a révélé son secret à plusieurs oersonnes".
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L'intention profonde de cette étonnante entrevue d'un tout petit avec la plus haute autorité du Monde fut largement diffusée par le " Giornale d 'Italia " du 10 juin 1950.
Monsieur Gaétan Fabiani, auteur de l'article, écrivait notamment : "Les jours derniers, arrivait à Rome un petit Français de cinq ans accompagné de son père. Il voit la Sainte Vierge déjà depuis un an et demi. Il se nomme GILLES BOUHOURS. Seul avec le Pape, il lui dit : La Sainte Vierge n'est pas morte... Elle est montée au Ciel avec son corps et son âme ".
Puis, les bras en croix, comme le lui avait appris la Sainte Vierge, il se mit à chanter le Parce Domine, pour la conversion des pécheurs.
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Occupé et préoccupé depuis quelque temps de la proclamation du dogme de l' Assomption de Marie au ciel, S.S Pie XII aurait demandé a Notre-Dame Elle-même , un signe lui confirmant l' opportunité de cet acte pontifical.
Quoi qu'il en soit, à la Toussaint de l'année Sainte 1950, il déclarait dogme de Foi la présence au Ciel, en corps et en âme, de l'Immaculée Mère de Jésus. Sans évoquer toutefois la démarche du petit Gilles, puisqu'une révélation privée ne peut fonder une vérité de foi définie.
Quant à nous, tout à la fois fils de la Sainte Eglise et enfants de la Mère de Dieu, alors même qu'il s'en trouve encore beaucoup trop à se dresser contre de si douces, de si hautes et de si certaines vérités, admirons et bénissons les interventions de la divine Bonté pour nous les faire accepter et vénérer avec empressement, avec une joie pleinement filialeeeeeee.
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ASSOMPTION DE MARIE