Comme j'ai plaisir à te lire, chère renaître...., tu dis des choses merveilleuses!
Merci!
Voilà deux jours que j'ai commencé à te répondre, et je ne trouvais pas le temps de finir ; excuse-m'en.
Assurément, on ne choisit pas sa vie, et elle passe comme l'éclair...
J'aime ce Psaume (90, 2-6) :
"Avant que les montagnes fussent nées, enfantés la terre et le monde, de toujours à toujours tu es Dieu.
Tu fais revenir le mortel à la poussière en disant: "Revenez, fils d'Adam! "
Car mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier qui passe, comme une veille dans la nuit.
Tu les submerges de sommeil, ils seront le matin comme l'herbe qui pousse ;
le matin, elle fleurit et pousse, le soir, elle se flétrit et sèche."
Ou ces belles paroles d'espérance, dans Isaïe (40, 6-
:
"Une voix dit: "Crie", et je dis: "Que crierai-je" -- "Toute chair est de l'herbe et toute sa grâce est comme la fleur des champs.
L'herbe se dessèche, la fleur se fane, quand le souffle de Yahvé passe sur elles; (oui, le peuple, c'est de l'herbe)
l'herbe se dessèche, la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu subsiste à jamais."
Jésus dit aussi, dans l'Evangile, que Sa Parole ne passera pas...
Tu dis que "notre temps n'est rien", que c'est seulement "l'intensité" que nous donnons à notre vie "qui a sa valeur de temps" : c'est beau!
En effet, je crois que le temps
donné avec amour confère au temps une valeur inestimable... On dirait familièrement que c'est "du temps bien employé"! On n'a pas perdu son temps... en aimant.
Paradoxalement, le temps donné, c'est du temps... gagné!
Inversion des valeurs ; Jésus affirme que celui qui veut garder sa vie la perdra...
As-tu noté, renaître, jusqu'à quel point les valeurs humaines sont à l'opposé de celles que l'on rencontre dans l'Evangile?
La vie commence dès la conception, j'en suis convaincue, et je connais des mamans qui ont perdu leur(s) bébé(s) tôt ou plus tard, c'est un grand chagrin... C'est beau comme une parole d'Amour, de leur avoir donné un prénom!
Puissent Donatien et Gilles - quels beaux prénoms, vraiment
- reposer en paix dans les bras de la Vierge si douce et si maternelle!
Amen. Je suis sûre que nous retrouvons nos petits enfants au Ciel
Quand nous mourons, je pense aussi que le temps - notre temps terrestre - est aboli pour nous : c'est nous qui vivons la durée, dans cette vie-ci... Des témoignages laissent entendre que notre corps spirituel (d'une autre consistance, mais bien réel!) sera capable de se trouver instantanément à l'endroit qu'il désire, en une fraction de seconde ; quant à l'impression de voler! Ah, ce doit être agréable... Je fais ce genre de rêve, parfois, je vole au-dessus de magnifiques paysages, et mes rêves me paraissent très réels, et effectivement heureux : on se sent dégagé de la matière...
Le temps possède une "élasticité", disent les physiciens : il peut de distordre, se condenser..., s'éterniser! Je suppose donc légitimement, que dans l'éternité de Dieu, il se dilate considérablement...
De toute façon, nous nous trouvons dans un état de conscience différent, après notre mort : nous percevons donc le temps différemment...
Je me souviens d'avoir vécu un événement inattendu, et j'en ai conclu à une distorsion de cette "quatrième dimension" : dans un petit hameau auvergnat, je vois un jour passer, en contrebas du jardin où je me trouvais, la voiture d'une personne que je connaissais et qui rentrait chaque jour de son travail à la même heure ; je me suis dit : allons la saluer. Dans le village, personne, pas de voiture... Trois heures plus tard environ, je vois la même voiture rentrer dans le village : c'était la même personne, qui rentrait à l'heure habituelle! Je l'ai questionnée, et elle m'a assuré ne pas être revenue avant cet horaire... Qu'auriez-vous conclu à ma place?...
Je suis certaine de ne pas avoir rêvé.
Je crois en effet, chère renaître, que nous serons dans notre corps spirituel, après notre mort ; mais notre corps de gloire? C'est une autre question.
J'ai bien une idée là-dessus, mais ce serait trop long à exposer ici ; à l'occasion...
J'aime bien ton image de la cordée et de la montagne... Elle montre si bien que nous sommes embarqués sur le même esquif et que nous dépendons les uns des autres... Même du point de vue non spirituel, considère combien les pays aisés sont solidaires des pays les plus pauvres : leurs destins sont liés, qu'ils le veuillent ou non.
Là, tu m'as fait venir les larmes aux yeux... de joie!
Merci de tout coeur, chère renaître...
Que c'est beau, ces paroles pleines d'espérance!!... :
"La maladie n'est pas une fin en soi...mais un temps d'épreuves...alors OUI cette période nous fragilise... mais l'Ami(e) qui le comprend accepte d'entendre des paroles plus fortes qui sont pour la personne malade un moyen de réaliser qu'elle VIT encore !!!"Quelle belle hymne à la vie!
Bon courage, chère renaître, et belle montée vers la Lumière de la Résurrection!
Amen.
Je t'
bien fort.
Fanny