Bonjour Astrid! voilà une question pas si simple à décortiquer
La dîme est un impôt dû au temple. Evoqué dans le Deutéronome, c'est une offrande volontaire que les croyants faisaient pour les besoins du temple et de son clergé.
Nulle part dans le Nouveau Testament Jésus ni ses apôtres n'enseignent la pratique de la dîme.
Est-ce que cela signifie que dès lors les responsables des Eglises primitives n'en avaient pas besoin? ... On sait par les différentes lettres de St Paul qu'il n'en est rien: même lui devait manger et pourvoir à ses besoins et lors de ses missions, il était à la merci de ses hôtes. Mais cela ne l'empêchait pas de travailler de ses mains pour vivre. Je crois me souvenir qu'il fabriquait des tentes (tisserand, sellier ?)
A notre époque, les prêtres catholiques reçoivent parfois un salaire de l'Etat dans lequel ils vivent — nos impôts y participent— (c'est le cas dans ma région) ou bien un salaire versé en partie par le diocèse et les dons des fidèles aux paroisses. Il y a sûrement d'autres provenances mais je ne me suis jamais vraiment posé la question.
Ceci est le début du questionnement, le plus basique, matériel ... celui que chacun peut être rendu attentif et y remédier si besoin est par ses
dons volontaires.
Ce qui est le plus brûlant, dans cette affaire, c'est la croyance de certains milieux : ce système paraît bien aisé et même sécurisant pour ceux qui manquent de foi, il s'agit de s'assurer auprès de Dieu! ... comme si leu peu de Foi leur faisait douter de la volonté de Dieu de s'occuper de ses enfants.
Beaucoup se croient justifiés à cause de leur offrande, surtout si elle est grande - la dîme, le dixième de leur revenu — alors qu'il n'y a que la Foi qui justifie.
Un don obligatoire est une taxe, tandis qu'un don spontané vient du coeur et lorsque les enfants de Dieu croient de tout leur coeur en une oeuvre bien précise, à un projet précis, ils ont le coeur encore mieux disposé à offrir et même à se sacrifier.
Ce temps de carême est propice à se questionner plus profondément ....
Ceci étant dit, chère Astrid, faisons le simple calcul : si le revenu mensuel d'une famille est de 1000 euros, cela suffit peut-être tout juste pour ne pas mourir de faim, de froid ou souffrir de manque pour des besoins de base . Prélever 100 euros sur ce revenu risque de mettre ses enfants dans l'indigence ... C'est contraire au plan de Dieu qui, s'il a donné un travail (un revenu) au chef de famille, c'est pour nourrir les siens.
Maintenant, si mois après mois, sur ces 1000 euros, il reste 200 euros et qu'ils servent à des choses futiles et même malsaines, autant en donner une partie pour les pauvres, à travers une dîme versée à l'Eglise.
A vous et votre époux de voir ce que vous pouvez donner sans tomber dans l'excès ou l'avarice, chère Astrid ..... Et pensez à cette parole de Jésus : "Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ."