Communion de prière AGAPE

Site créé le 15 Août 2005 jour de l'Assomption
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Xiaomi Mi Smart Camera 2K Standard Edition (design ...
Voir le deal
11.39 €

 

 Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3 ... , 10, 11, 12  Suivant
AuteurMessage
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyMer 19 Déc - 9:19



Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2018-12-19_web









L'ÉVANGILE DU JOUR



« ta supplication a été exaucée » (Lc 1, 5-25)



Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute la multitude du peuple était en prière au dehors à l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens. À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit. L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. » Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. » L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps. » Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet. Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. » 












Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287





MÉDITER AVEC LES CARMES



Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Chuttersnap-480363-unsplashGIMP





Au centre du récit de l'annonce faite à Zacharie, nous venons d'entendre les paroles de Gabriel décrivant la personnalité spirituelle et la mission du Baptiste. 

Le nom que Zacharie lui donnera, ce nom indiqué par l'Ange et donc choisi par Dieu, est à lui seul le résumé du message que le Baptiste proclamera : Yô-hânan : "Dieu fait grâce". Et parce que Jean sera porteur de cette bonne nouvelle : "Dieu fait grâce au monde", il sera cause de joie, non seulement pour ses parents, mais pour beaucoup d'autres. 

L'Ange ajoute : "Il sera grand devant le Seigneur", c'est-à-dire : Dieu aura toujours pour lui un grand amour et un grand dessein. De fait Dieu a tellement les yeux sur Jean le Précurseur qu'il lui indique d'avance le chemin de sa double consécration : D'une part, comme autrefois Samson, il sera nazir, et son ascèse volontaire le désignera à tous comme un homme qui porte la livrée des vrais serviteurs ; d'autre part l'Esprit fera de lui un prophète dès le sein de sa mère, comme Élisabeth le vérifiera au jour de la Visitation. 

Dieu annonce d'avance son projet : il rêve d'avance de l'enfant en même temps que sa mère. 

Puis l'Envoyé s'attarde sur cette mission prophétique de Jean, qui se déploiera sous le signe d'Élie l'homme de Dieu, avec la force spirituelle et la puissance d'Élie. Et ce que l'Ange décrit là, c'est équivalemment la mission prophétique de l'Église, peuple de Dieu, que vous avez à vivre, mes sœurs, dans le silence de l'oraison et dans la vie fraternelle : Ramener les hommes au Seigneur Dieu, marcher devant sous le regard de Dieu, ramener le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé. 

C'est une mission tout entière tournée vers l'espérance, et vers l'avenir que Dieu fera pour les hommes et avec les hommes, car il ne s'agit pas tant de ramener le cœur des enfants vers leur père que de ramener le cœur des pères vers leurs enfants. 

Il s'agit donc, pour les aînés, de croire au monde que bâtiront les plus jeunes, d'espérer pour eux, d'espérer avec eux, et de les aider à bâtir. Il s'agit, pour l'Église d'aujourd'hui, de croire en l'Église de demain. Le Carmel d'aujourd'hui est ainsi appelé à croire au Carmel de demain, qui sera encore, à sa manière, un lieu prophétique où des baptisés et des nazirs de Jésus marcheront devant sous le regard de Dieu. 

Ne cédons pas à la peur de l'inconnu. Ne disons pas, comme Zacharie : "À quoi le saurai-je ?" Laissons grandir en nous, dans la confiance, l'Église de demain, le Carmel de demain, avec la joie cachée d'Élisabeth, qui redisait, en attendant son enfant : "Voilà ce qu'a fait pour moi le Seigneur, au temps où sur moi il a jeté les yeux".
Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyJeu 20 Déc - 10:06



Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2017-12-20_web 




L'ÉVANGILE DU JOUR


« L’Esprit Saint viendra sur toi » (Lc 1, 26-38)



Au sixième mois d’Élisabeth, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.  






Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287





MÉDITER AVEC LES CARMES



Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Chuttersnap-480363-unsplashGIMP





Écoutons de nouveau Gabriel parler d'un enfant qui va naître. Cette fois il ne s'agit plus du Précurseur, mais du Messie lui-même ; et l'annonce n'est plus faite à Zacharie incrédule, mais à Marie servante, forte et douce dans sa foi. 

"Tu lui donneras le nom de Jésus", dit l'Ange. Première chose étrange : c'est Marie qui nommera son fils, en l'absence d'un père humain à qui cela reviendrait. Quant au nom, Jésus, "Dieu sauve", il était depuis longtemps courant en Israël, puisque déjà du temps de Moïse c'était le nom de Josué, fils de Nun. 

Mais ce Jésus annoncé à Marie sera un personnage hors-série. D'abord il sera "grand" ; non pas seulement "grand devant le Seigneur", comme Jean-Baptiste, mais grand absolument. Et l'Ange le décrit aussitôt comme le Messie attendu : "il sera appelé le Fils du Très-Haut". Dans le langage biblique, le fils du Très-Haut, c'était le messie, le roi oint, le fils de David adopté par Dieu. Cepen­dant Jésus fils de Marie sera Messie en un sens tout nouveau, car non seulement il aura le trône de David son ancêtre, mais "son règne n'aura pas de fin" 

Jusque-là Marie a pu deviner plusieurs choses au sujet de son enfant à naître : Elle nommera elle-même son fils, il sera le Messie, mais un Messie définitif. Dieu renchérit donc sur son plan de salut tel qu'il l'avait annoncé par les prophètes ! Et Marie, déjà, entre dans le plan de Dieu. Sa réponse est l'obéissance d'une croyante pleinement responsable. Elle ne dit pas : "C'est impossible !" ; mais elle demande : "Puisque cela se fera, comment cela se fera-t-il ?" 

Le messager de Dieu utilise alors la question posée par Marie pour lui dévoiler ce que sa maternité aura d'inouï : "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut fera ombre sur toi". Comme la Nuée, dans le désert, reposait sur la demeure de Dieu ou sur le peuple (Ex 40,34; Nb 9,18-22), la puissance efficace de Dieu, qui n'est autre que son Esprit Saint, va reposer sur Marie et faire grandir en elle, nouvelle Ève, les prémices de la nouvelle création. C'est pourquoi l'enfant à naître "sera saint", de la sainteté même de Dieu, et "il sera appelé Fils de Dieu", non plus seulement comme le roi adopté par Dieu, mais comme le Messie né de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu. 

Voilà donc le mystère de Jésus, dévoilé à Marie avec les mots de l'Alliance. 

Et Marie, parce qu'elle est sainte, ne se dérobe pas au mystère. Parce qu'elle est humble, elle ne s'effraie pas du choix de Dieu ; parce qu'elle est d'avance toute donnée, elle avance vers l'inconnu en tendant sa main à Dieu : "Je suis la servante du Seigneur !" 

Elle n'a pas besoin de précisions, de délais, ni d'assurances supplémentaires ; elle n'a pas besoin d'autre force que celle de Dieu : "Qu'il m'advienne selon ta parole !" 

Réalisme de la foi, engagement total au service de Dieu : tel est le message que Marie nous apporte, au cœur de l'Avent, pour préparer en nous le chemin du Seigneur. 

Il nous faut oser vivre et oser croire. Oser vivre en croyants, oser vivre de la foi ; croire dans la vie et vivre de ce que nous croyons. C'est ce que Marie a fait, à longueur d'existence, sur la base d'une vie journalière tout aussi étroite et pesante que celle des femmes de son temps, et dans un environnement social et politique tout aussi précaire et décevant que le nôtre. 

Les grandes choses que Dieu a faites pour elle, il les a réalisées dans l'ordinaire et le quotidien de sa vie, et elle est devenue le témoin privilégié de l'Évangile sans cesser d'être elle-même, sans quitter ses limites, en se situant jusqu'au bout comme une servante de Dieu. 

Mais elle a su ne pas manquer le passage du Seigneur, le grand moment de la foi : elle a eu le courage d'admettre que rien n'est impossible à Dieu. Elle a osé, parce qu'elle a cru ; et sa vie en a été transformée.
Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyVen 21 Déc - 10:15




Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2015-12-20



L'ÉVANGILE DU JOUR 




« Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint » (Lc 1, 39-45) 



En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » 





Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287




MÉDITER AVEC LES CARMES



Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Chuttersnap-480363-unsplashGIMP



Deux femmes se saluent sur le seuil de la Nouvelle Alliance : l'une est vieillissante, l'autre encore toute jeune ; et à elles deux elles résument toute l'histoire sainte : derrière Élisabeth, toute ridée, se profilent de longs siècles de préparation, et Marie, rayonnante, sans tache ni ride, annonce l'Église de Jésus. 




Elles ont en commun leur espérance et leur maternité, mais surtout le fait que leur maternité les engage tout entières dans le plan de Dieu, et que leurs deux enfants sont des enfants de l'impossible : Élisabeth était stérile, et Marie avait décidé de rester vierge. 




Toutes deux témoignent dans leur chair que rien n'est impossible à Dieu ; mais quelle différence entre les deux bébés qu'elles portent ! L'un, par miracle, est le fils de Zacharie, l'autre, par miracle, est le propre Fils de Dieu. C'est pourtant Marie qui salue la première, elle la servante porteuse du Serviteur ; mais dès que le son de sa voix parvient à Élisabeth, celle-ci sent son enfant tressaillir dans son sein. Il n'y a là, en soi, rien d'extraordinaire pour une mère qui en est à son sixième mois, mais l'Esprit Saint, qui fait irruption en elle, lui dévoile la portée symbolique de ce mouvement de l'enfant au moment même de l'arrivée de Marie.

Élisabeth, dans un grand cri, annonce ce que l'Esprit vient de lui révéler, et son cri est une double bénédiction : "Bénie es-tu entre les femmes. Béni le fruit de ton sein !" 



Elle a compris en un éclair, le temps d'un cri. Et tout de suite elle se situe à sa vraie place. Elle, l'ancienne, s'efface devant la jeune mère du Messie : "Comment m'est-il donné que vienne à moi la Mère de mon Seigneur ?" Et elle ajoute ensuite, en quelque sorte : "Mon enfant a compris avant moi, puisque, en moi, il a tressailli d'allégresse quand tu t'es approchée, porteuse du Messie !" 



Ainsi le face à face des deux mères ne fait que transcrire la rencontre invisible des deux enfants. Jésus revêt sa mère de sa dignité de reine ; Jean éveille sa mère à l'accueil du mystère des œuvres de Dieu. Et pour annoncer au monde que le malheur d'Ève est pour toujours chassé de la mémoire, l'Esprit Saint a voulu que le premier dialogue sur l'espérance du monde fût celui de deux femmes enceintes, images parfaites de l'attente du bonheur. 



C'est d'ailleurs sur cette note de bonheur que s'achève la salutation d'Élisabeth : "Bienheureuse celle qui a cru qu'il y aurait un accomplissement pour ce qui lui a été dit de la part du Seigneur !"

La béatitude de Marie s'enracine dans la foi, et Jésus lui-même le proclamera solennellement, le jour où une femme, dans la foule, élèvera la voix pour lui dire : "Bienheureuse la femme qui t'a porté et nourri !"  Jésus répondra en apportant la nuance essentielle : "Tu veux dire : la femme qui accueille la parole et qui la garde !" 


C'est la béatitude de tous ceux qui ont bâti leur vie sur la promesse de Dieu. 


Tous nous avons besoin que l'Église nous apporte sa certitude : il y aura un accomplissement pour ce qui a été dit de la part du Seigneur, et le Christ, invisiblement, est en train de grandir dans le monde, dans notre communauté, dans notre famille, et dans le cœur de tous ceux que Dieu nous a confiés. 


Tout s'accomplira selon la promesse :  le Christ est venu, il vient, et il viendra. Il est venu dans l'humilité, il vient dans l'intimité et par cette Eucharistie, il viendra dans l'immense clarté de sa gloire. Mais parce que la foi est difficile, parce que l'espérance retombe très vite dans notre cœur, Marie, aujourd’hui, vient nous visiter de la part de Dieu, pour nous redire : "Tu ne sais pas combien le Seigneur est proche !" 



À nous maintenant de savoir nous étonner de ce que Dieu fait. 



À nous de redire avec la surprise d'Élisabeth : "D'où me vient ce bonheur que vienne jusqu'à moi la Mère de mon Seigneur ?"

Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptySam 22 Déc - 11:05


Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-illustre-2015-12-22




Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0



L'ÉVANGILE DU JOUR


« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 46-56)


En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.




Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287



MÉDITER AVEC LES CARMES



Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Chuttersnap-480363-unsplashGIMP



Le Magnificat est à la fois le cantique de Marie et une hymne des pauvres de Dieu. 




Dans les premiers versets, Marie parle d'elle-même, de son allégresse, de son humilité et de son bonheur, que proclameront dans l'Église toutes les générations jusqu'à la fin des temps ; puis elle rassemble autour d'elle, en quelque sorte, tous ceux qui révèrent le Seigneur et qui sont, eux aussi, l'objet de sa miséricorde. 




Le même Dieu dont le nom est saint a fait pour Marie de grandes choses et a fait "œuvre de force" par son bras pour le peuple des humbles. Marie ne sépare pas ce que Dieu a fait pour elle et ce qu'il a fait pour toute la descendance d'Abraham, pour tous ceux qui vivent de la foi ; car elle se sent membre du peuple de l'alliance : elle est servante (doulè), membre de l'Israël serviteur (paîs), et ce que Dieu a réalisé par elle est miséricorde pour tous les affamés de lumière et de vie. 




Ce réflexe de Marie s'effaçant dans le peuple des sanctifiés est pour nous, dans la vie consacrée, riche d'enseignement. 




Si nous avons choisi, sur un appel de Jésus, une destinée d'humilité et de service, si à longueur d'oraison nous guettons le moment où Dieu jettera les yeux sur nous, si nous nous offrons, pauvrement, au feu de l'Esprit et si nous entrons courageusement "sous son ombre", c'est au nom de tous les chercheurs de Dieu, c'est pour la paix de tous ceux que Dieu aime; et les grandes choses que Dieu fait pour nous, dans le secret où lui seul peut voir et opérer, sont ordonnées au bonheur de tout un peuple, à la sainteté de toute l'Église, au salut du monde tout entier. 




Le lieu où le Seigneur nous a plantés - concrètement le monastère qui a reçu nos grandes promesses - peut bien nous surprendre parfois par le mélange qu'il nous offre de grandeurs et de limites, de fidélités et de misères ; il n'en est pas moins, lui aussi, habité par une vocation à l'universel, et cette responsabilité universelle est pour chaque monastère l'antidote à toutes les tristesses et à tous les replis, car "le monde est en feu" (Thérèse d'Avila) et le temps presse pour aimer.


 

Comme Marie exultante, le Carmel se situe au cœur de l'Église, au cœur du monde à sauver. 




Comme Marie servante, le Carmel assume dans sa prière toute l'espérance du peuple du Oui. 




Comme Marie "bienheureuse", chaque carmel accueille dans l'humilité les grandes choses que Dieu continue de faire en lui, dans sa miséricorde pour le monde qu'il aime. 




À l'école de Marie, le Carmel apprend la compassion. 




À Nazareth le Carmel apprend le langage de la Croix, et la prière universelle.




Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptySam 22 Déc - 20:06

dimanche 23 décembre


Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2016-12-21

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0

L'ÉVANGILE DU JOUR
« Tu es bénie entre toutes les femmes » (Lc 1, 39-45)
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » 

MÉDITER AVEC LES CARMES

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Jesus_site_chinoisGIMP

Marie est partie, "en hâte", vers le haut pays de Juda, parce que sa vieille cousine en était à son sixième mois et que sans doute une jeune femme serait bien utile dans la maison jusqu'à la naissance. Elle se devait aussi d'aller fêter sur place l'œuvre de Dieu, même si elle avait en elle-même un signe bien plus immédiat de son amour pour le monde. 

Marie arrive donc, légère, spontanée, pour partager ce qu'elle a : sa charité, sa certitude, et puis, peut-être, son secret. Dès qu'elle est à portée de voix, elle appelle Élisabeth, et cet appel joyeux de Marie s'accompagne d'une irruption de l'Esprit. 

En effet, à ce salut de Marie Élisabeth répond d'une manière étrange, presque démesurée : saisie par l'Esprit Saint, elle se met à crier de toutes ses forces, comme pour le clamer au monde, ce qu'elle découvre, en un éclair, du dessein de Dieu. Telle un prophète, elle interprète le sens de la visite de Marie. Tout lui devient transparent : "Toi, tu es bénie entre les femmes ; l'enfant que tu portes est béni ; tu es la mère de mon Seigneur !" Elle saisit donc tout à la fois ce qui concerne Marie, ce qui concerne son enfant, et ce qui concerne à la fois l'enfant et sa mère. 

C'est seulement ensuite qu'elle revient sur le signe qu'elle a perçu : "en moi l'enfant a tressailli, et c'était de joie !" Elle a donc compris, à travers ce signe, que le rendez-vous des deux mères était surtout la rencontre des deux fils, le Messie et son Précurseur. 

Enfin, toujours dans la lumière infaillible de l'Esprit, Elisabeth replace le privilège inouï de Marie sur la toile de fond de sa vie de foi : tu as cru, le Seigneur en toi accomplit sa parole, heureuse Marie ! 

Ainsi, quand l'Esprit fait irruption dans une vie humaine ou dans le dialogue des personnes, tout trouve son sens et chaque cœur ouvert reçoit sa lumière. 

Marie avait son secret, et voilà qu'Élisabeth le crie au monde. Élisabeth commençait seulement à s'habituer à son propre bonheur, et voilà qu'elle découvre, à livre ouvert, dans le cœur de la Vierge, un bonheur encore plus indicible que le sien. 

Pour la première fois dans le monde la venue du Messie est reconnue. 

Pour la première fois, Marie, jeune mère, est accueillie comme porteuse de l'espoir du peuple de Dieu. 

L'Esprit Saint, prolongeant l'initiative fraternelle prise par Marie, fait déboucher son voyage sur une manifestation éclatante du plan de Dieu. De même, quand, dans une communauté, une famille ou un foyer, des chrétiens se mettent en marche les uns vers les autres, sans souci du long chemin à parcourir, sans crainte de perdre un peu de leurs sécurités, et avec la hâte de servir, leur rencontre éclaire pour eux les chemins de Dieu, et l'Esprit Saint, à l'heure choisie par lui, révèle ce dont chacun est porteur.

Souvent les visites de Dieu prennent le relais des visites humaines, car Dieu aime achever ce que les hommes commencent pour son amour. Quand les enfants de Dieu acceptent, jour après jour, le dur exode de la charité prévenante, le voyage de la charité, ils découvrent avec émerveillement que, depuis le premier pas, ce premier pas qui coûte, Dieu marchait avec eux. 

Dieu nous précède en toutes nos visites. 

Dieu nous visite pour nous mettre en chemin.

Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyLun 24 Déc - 10:13

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2015-12-24

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0

L'ÉVANGILE DU JOUR
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël » (Lc 1, 67-79)
En ce temps-là, à la naissance de Jean Baptiste, Zacharie, son père, fut rempli d’Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens : salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu’il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte ; serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours. Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins, pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, quand nous visite l’astre d’en haut, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la m
Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287

MÉDITER AVEC LES CARMES

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Jesus_site_chinoisGIMP

Le cantique de Zacharie, chacun de nous l'a récité ou chanté des centaines de fois, et pourtant il reste neuf tous les matins, neuf comme la tendresse de Dieu chaque matin pour le monde (Lm 3,23). Chaque matin notre espérance se rajeunit en redisant celle des pauvres du Seigneur, des anawim de tous les temps, entourés d'ennemis, assis "dans les ténèbres et l'ombre de la mort", et qui attendent leur délivrance comme un signe de l'amour de Dieu et de sa fidélité envers son peuple. 

"Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël" : celui que nous chantons aux laudes du matin, c'est bien le Dieu qui choisit et maintient son choix, le Dieu de l'appel et des promesses. Et avec Zacharie nous faisons mémoire immédiatement de deux grandes promesses que Dieu a faites et qu'il a accomplies : La promesse à David et à sa lignée : "il nous a suscité une force de salut dans la famille de David" ; le serment fait à Abraham et à ses descendants : "Il s'est rappelé son alliance sainte, le serment qu'il a fait à Abraham, notre père" dans la foi. 

Puis le Cantique de Zacharie mentionne l'enfant, celui qu'on appellera le Baptiste, ou mieux encore : "le prophète du Très-Haut", car il marchera devant, sous le regard du Seigneur, pour préparer ses routes. "Jusqu'à Jean, dira plus loin l'Évangile, vont la Loi et les Prophètes" ; c'est donc lui qui fait le pont entre l'Ancien Testament et la Nouvelle Alliance, entre les promesses et leur accomplissement. 

Alors, très logiquement, le Cantique s'achève sur une louange du Messie, l'astre levant venu d'en haut qui vient nous visiter, nous qui sommes assis, à notre tour, dans les ténèbres et l'ombre mortelle, afin de nous guider sur une route de paix. 

L'Ancien Testament, le Précurseur, Jésus Messie : avec le Benedictus nous avons, sous forme d'hymne, un résumé de l'histoire du salut, un raccourci du pèlerinage des hommes des feux de l'aube à la lumière, des ébauches à la plénitude, de l'attente à la paix. 

Et comme l'Alliance est un engagement réciproque de Dieu et des hommes, notre hymne n'oublie ni la part de Dieu ni la part de l'homme : à Dieu les prophéties, l'alliance sainte, le serment fait à Abraham, les actes de délivrance ; à nous de chercher le Seigneur sur le chemin de l'alliance, par la sainteté et la droiture, "sous son regard, tout au long de nos jours". Mais cette fidélité même, cette réponse dans le quotidien, est un cadeau de Dieu, car c'est lui qui "nous donne de vivre sans crainte", de lui rendre sans crainte notre culte, sous son regard qui est regard de paix ; et si notre délivrance arrive, à Noël et chaque jour, fidèlement, gratuitement, c'est un effet de la bonté de Dieu, de ses "entrailles de miséricorde".
 
C'est toujours l'amour de notre Dieu que nous retrouvons au point de départ, comme le rappelle le nom mystérieux que Zacharie donne au Messie : "l'Astre levant venu d'en haut". C'est bien sur notre terre des hommes que se lève, chaque jour, la lumière de cet Astre, de ce Messie-Sauveur, mais l'Astre vient d'en haut, d'auprès de Dieu. C'est bien sur le visage d'un enfant, d'un petit homme, que se lève la lumière de Noël, l'aurore du salut ; mais cette lumière vient d'en haut, car c'est Dieu notre Père qui, dans la nuit de Noël, fait briller la connaissance de sa gloire en répandant cette gloire sur la face de son Christ (2 Co 4,6), sur le visage du Messie Enfant. 

Seigneur, tes pauvres sont encore assis dans les ténèbres ; tant qu'ils ne savent pas aimer, ils demeurent dans l'ombre, l'ombre de la mort. En cette nuit de Noël maintenant si proche, fais paraître ton Jour, sur le visage de Jésus ; fais paraître ton Jour : que l'homme soit sauvé.
[size]
ort, pour conduire nos pas au chemin de la paix. »  

[/size]
Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyMar 25 Déc - 11:45




Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2015-12-25



Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0 



L'ÉVANGILE DU JOUR 



« Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-18) 



Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous, nous avons eu part à sa plénitude,nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse,la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. 



MÉDITER AVEC LES CARMES





Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Jesus_site_chinoisGIMP




Frères et sœurs, nous voici réunis pour célébrer Noël, Noël, fête de la joie, de la paix, Noël, fête de l'enfance du Fils de Dieu, Noël, fête de tous les pauvres qui n'ont pas d'autre fête. 


Il fut un temps où nous étions de plain-pied avec la joie de Noël, parce que nous étions encore proches de notre propre enfance ; mais à mesure que notre enfance s'éloigne, le chemin nous semble aussi plus long pour rejoindre la joie que nous apporte Noël. Et cela parce que le monde est dur et que les hommes y souffrent, parce que le cœur de l'homme reste habité par l'égoïsme ou la volonté de puissance, parce que nous sentons, à l'œuvre en nous-mêmes, des forces de refus, ou parce que nous prenons une conscience plus vive de nos pesanteurs, de nos opacités et de nos impuissances. 


Nous nous sommes éloignés de Noël, et il serait vain de tenter de le reconquérir à la force du poignet, ou en nous replongeant dans le rêve, dans l'oubli, comme en fermant les yeux sur le réel du monde, car la joie de Noël n'est pas une conquête de l'homme, du chrétien, du religieux, c'est un don du Seigneur, aujourd'hui comme au premier jour.

Il ne s'agit pas de rejoindre Noël, à tout prix, mais bien, à Noël, de nous laisser rejoindre par Dieu, d'accepter enfin que Dieu vienne au-devant de nous et qu'il accomplisse ses merveilles dans l'ordinaire de notre vie d'hommes ou de femmes. 



C'est ainsi que cela s'est passé, une nuit, à Bethléem. Une femme toute simple a fait pour son enfant les gestes tout simples que toutes les mères font depuis qu'il y a des mères : nourrir, langer, bercer, cajoler ; mais l'Enfant était le propre Fils de Dieu. 


Tout enfant échappe à sa mère dès qu'il ouvre les yeux à la lumière du monde ; et c'est pourquoi les mères, si souvent, demeurent songeuses en regardant leur enfant. Marie savait que le mystère de son enfant lui échapperait toujours, et pourtant elle a su poser pour lui, jour après jour, les gestes ordinaires de la vie. 



Courageusement, sereinement, elle est entrée dans le dessein et le parti pris de Dieu, qui est de faire de la richesse avec des pauvretés de l'éternel avec du quotidien, de l'universel avec du limité, de la rédemption avec de l'ordinaire, du divin dans l'humanité. 


Les bergers, eux aussi, ont été rejoints par Dieu dans leur quotidien, dans le froid de la nuit près des enclos à moutons; et les merveilles que Dieu a faites pour eux en cette nuit de Noël restent bien des merveilles capables de parler à des pauvres: Dieu leur fait sentir sa présence et sa proximité en les prenant dans sa lumière, puis il leur explique tout, tout ce qui est explicable, par la voix de son messager: "Il vous est né, aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Messie Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. 


Fragilité, dépendance, dénuement : voilà les repères fournis aux bergers pour reconnaître le Messie de Dieu. Ce sont déjà les marques de leur propre existence : le Messie qu'ils vont chercher est déjà l'un des leurs.

Frères et sœurs, le Messie que nous chantons cette nuit est vraiment l'un de nous ; il a tenu à inaugurer son règne comme un petit enfant, et nous n'y entrerons qu'avec un cœur d'enfant. Le Christ a voulu venir à nous par la voie de l'enfance, pour contester le plus doucement possible la vieillerie qui nous sclérose. Il a refusé d'entrer en force dans le monde, parce qu'il voulait nous révéler la manière de Dieu. Il a vécu en Fils de Dieu nos journées d'hommes, tout ordinaires. 



Ne le cherchons pas loin, ne le cherchons pas dans notre passé, au-delà des brumes de l'échec, ni dans notre enfance trop tôt disparue. Ne le cherchons pas ailleurs qu'en l'ordinaire : il est ici, et maintenant, pour nous ; il est né, il est au monde, Dieu avec nous, Emmanuel.
Noël : le Fils de Dieu nous regarde, et son regard est un regard d'enfant.
















Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyMer 26 Déc - 10:11

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2014-12-26v1

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0

L'ÉVANGILE DU JOUR
« Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père » (Mt 10, 17-22)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »  
MÉDITER AVEC LES CARMES

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Jesus_site_chinoisGIMP

Devant les épreuves que connaissent actuellement nos communautés, paroissiales, diocésaines ou monastiques, nous nous surprenons à dire à Dieu, dans notre prière : "Seigneur, où es-tu ?", un peu comme les psalmistes, qui s'écriaient : "Pourquoi dors-tu, Seigneur ?" 

L'Évangile d'aujourd'hui nous répond en nous replaçant devant deux certitudes, apparemment opposées : 

Le Seigneur Jésus continue de nous envoyer : "Voici que moi, je vous envoie ". 

Le Seigneur sait que la mission dépasse nos forces ; il sait que nous sommes démunis : "...Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups". 

Mission risquée, mission dangereuse, mission impossible aux hommes seuls, et qui ne devient pensable qu'avec la force de Dieu. 

Si nous regardions le rapport des forces uniquement du point de vue humain, il y aurait de quoi désespérer : brebis au milieu des loups, nous sommes battus d'avance, mangés d'avance. Et de fait, au cours des siècles, des milliers de disciples de Jésus ont payé de leur vie leur fidélité à l'Évangile. De nos jours encore des chrétiens sont enfermés, torturés, liquidés par les loups. 

Pourtant, chaque jour, comme au premier jour, nous entendons le Christ nous redire : "Je vous envoie". 

Quelle consigne nous donne-t-il pour cette confrontation avec le monde du refus ? 

C'est une sorte d'énigme, une sorte de proverbe insaisissable, qui offre deux faces, mais dont on ne peut jamais savoir quel est l'endroit et quel est l'envers : 

"Soyez avisés comme les serpents, et candides comme les colombes". 

Non pas : tantôt avisés et tantôt candides, selon les personnes et les situations ; mais à la fois avisés et candides. C'est donc un équilibre sans cesse à trouver et qui n'est jamais donné une fois pour toutes ; c'est une non-violence volontaire, c'est-à-dire le refus de répondre à la haine par la haine, à l'agressivité par l'agressivité. 

Nous aimerions écarter les résistances par les méthodes dont les hommes usent pour saisir le pouvoir et le garder, pour prendre la parole et l'imposer, pour se pousser en avant et occuper l'espace. Et Jésus nous suggère la douceur, qui est la grande force de ceux qui ne passent pas en force. 

Il est vrai que cette non-violence du cœur nous mettra parfois en position de faiblesse. C'est alors qu'agira la puissance de l'Esprit, au point que le disciple de Jésus ne devra même plus se soucier de sa propre défense ; il devra rester brebis jusqu'au bout : "Lorsqu'on vous livrera, ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment, car ce n'est vous qui parlerez, mais l'Esprit de votre Père qui parlera en vous". 

Quelle force pour nous dans ces paroles du Seigneur ; quelle lumière pour la vie communautaire ! 

Nous pouvons aller jusqu'au bout de la douceur, nous pouvons chasser de notre cœur jusqu'à la moindre miette de violence, d'amertume ou de sévérité : si nous sommes dénigrés ou attaqués pour notre foi, l'Esprit de Dieu parlera en nous. 

De même, lorsque nous nous sentons traînés devant le tribunal du jugement des autres, tout notre soin doit être, non pas de préparer notre justification ou de remâcher notre défense, mais de nous en remettre à l'Esprit de notre Père, qui veut parler en nous. C'est lui qui se charge de notre honneur, de notre droit, de la justice qui nous est due ; et quand nous avons pris le chemin du pardon, c'est lui qui assume la tâche de liquider tous les conflits, d'effacer tout le passé d'ignorance et d'incompréhension entre deux frères ou deux sœurs ; c'est lui, l'Esprit de Jésus, qui tisse des liens nouveaux et recrée à neuf tous les liens distendus. 

C'est lui qui peut nous garder dans la paix, sans illusions, comme le serpent, qui sait se taire, attendre et regarder, sans inhibition, comme la colombe, qui ose rester libre, malgré les pièges et les filets. 

Très souvent, lorsque nous voudrions parler en laissant voir les crocs, pour nous protéger ou pour défendre des idées chères, les options que nous avons prises ou le style de vie qui nous passionne, mieux vaut redevenir brebis et nous ouvrir à la paix de l'Esprit, afin de mieux entendre, en nous et parmi nous, la voix du Berger.


Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyJeu 27 Déc - 10:05

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2014-12-27v1

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0

L'ÉVANGILE DU JOUR
« Il vit, et il crut » (Jn 20, 2-Cool
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut 
Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287

MÉDITER AVEC LES CARMES

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Jesus_site_chinoisGIMP

Au petit matin, deux hommes courent vers le tombeau de Jésus, Pierre, qui s’est bien ressaisi après sa trahison, et Jean, qui a tout vécu de très près, au pied de la croix avec Marie. 

Jean a encore dans les yeux les scènes tragiques du vendredi, et ces images de souffrance et de mort se mêlent aux souvenirs des trois années où les disciples ont vécu chaque jour avec le Maître, partageant ses repas, ses fatigues, sa mission. Rencontrer Jésus, c’était chaque jour quelque chose de très simple, mais aussi, chaque jour, un événement qui se gravait dans les yeux et dans le cœur. 

Les voilà arrivés. Ils traversent un petit jardin, en contrebas du Golgotha. Jean se penche, regarde rapidement, puis s’efface pour laisser entrer Pierre, qui est l’aîné et le responsable. Pierre regarde posément : les linges sont là, à la place du corps ; le suaire est là aussi, à la place de la tête, bien roulé à part. Il se dit : "Les femmes ont raison : on a enlevé le seigneur. Où est-il maintenant ?" 

C’est alors, dit l’évangile, que Jean entra à son tour : "Il vit et il crut". 

Qu’a-t-il vu ? Les mêmes choses que Pierre, les mêmes linges, au même endroit, et le tombeau, étrangement calme, étrangement vide. "Il vit et il crut". En Galilée et en Judée, Jean n’avait encore que pressenti le mystère de Jésus. Il voyait, il devinait beaucoup de choses, et souvent son regard, en suivant Jésus, devenait une question muette. Mais ce matin-là, Jean a vu et il a cru. Il a vu les signes de l’absence, et il y a lu l’assurance que Jésus était vainqueur. Le tombeau est vide, oui ; mais personne n’a volé le corps de Jésus ; le tombeau est vide, mais Jésus, vivant avec son corps, n’est pas ailleurs, quelque part dans notre monde : il est vivant auprès de Dieu ! 

Jean a cru. Dans la pénombre du tombeau, une lumière très douce s’est faite en lui ; une sorte d’évidence heureuse l’a aveuglé et submergé : Jésus est vivant, vivant pour toujours et source de vie ! 

Ils sont là, tous deux, Jean et Pierre, tout essoufflés encore, seuls, tous deux, dans la pierre froide, mais jamais Jésus n’a été aussi présent pour Jean, dont la foi vient de jaillir comme un cri de triomphe, mais un cri qui résonne au plus profond du cœur, là où aucun mot n’est assez beau ni assez vrai, un cri de triomphe qui sort du silence et qui y revient: "Le Seigneur est ressuscité !" 

Mais cette joie qui l’envahit est de telle sorte qu’elle agrandit le cœur ; et Jean, à l’instant même où il reconnaît en Jésus absent son Seigneur et son Dieu, découvre sa mission : au cœur de la communauté de Jésus, il sera le témoin de sa présence. 

Frères et sœurs, en ce matin de Pâques, un peu froid, un peu trop ordinaire, nous entrons à notre tour dans le tombeau vide. Nous ne sommes pas essoufflés, peut-être parce que nous n’avons plus la force, ou le goût, ou le courage, de chercher vraiment le Seigneur et de courir vers la bonne nouvelle. Et pourtant, dans la pierre du tombeau, la joie de Pâques nous attend, tous, tels que nous sommes et là où nous en sommes, tous, avec la pesanteur de nos existences, avec les mensonges de notre cœur, avec nos lassitudes et avec la petite flamme de notre espérance. 

À tous, la joie du Ressuscité est promise ; mais c’est lui qui la donne. On ne peut se donner à soi-même l’allégresse de Pâques, le bonheur de la vie de Dieu. On ne peut déposer en soi-même artificiellement la joie du Ressuscité, car elle serait ou trop bruyante, ou offensante pour ceux qui souffrent. Il faut la recevoir, en ouvrant les yeux, le cœur et les mains. 

La joie du premier jour, c’est Jésus qui nous l’offre, et c’est pourquoi elle peut tout envahir. 

Ce n’est pas une joie à côté de tout le reste ni à part de la vie réelle, comme une parenthèse dans le quotidien. 

Ce n’est pas une joie malgré tout le reste, malgré le quotidien que nous retrouverons en reprenant pied dans la rue. 

C’est une joie qui reprend tout, toute la vie, tout l’homme et tout dans l’homme, le passé et le présent, pour tout reconduire à Dieu.

C’est la joie de Pâques, la seule chose au monde qui traverse la mort.


Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyVen 28 Déc - 11:41

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-illustre-2015-12-28

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0

L'ÉVANGILE DU JOUR
« Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem » (Mt 2, 13-18)
Après le départ des mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils. Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus. 


Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 F3d9e1c1-7c32-49c9-a043-a3e0b0116103

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287
MÉDITER AVEC LES CARMES
Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Jesus_site_chinoisGIMP
D'instinct, lorsque nous relisons ce passage de la fuite en Égypte, nous sentons que nous ne pouvons le rejoindre à deux niveaux, qui sont tous deux interprétations authentiques du texte évangélique, mais qui gagnent à rester jumelés : On peut suivre le récit pas à pas, filer chacun des acteurs, repérer les attitudes de soumission silencieuse, de prudence surnaturelle ; on peut aussi reprendre le récit à la lumière de l'Evangile matthéen de l'enfance et profiter de cet éclairage latéral pour mieux discerner la visée théologique de saint Matthieu. 

L'Evangile de Matthieu s'ouvre par une généalogie qui répond à la question :" Qui est Jésus ?», puis le récit de sa conception virginale répond à une deuxième question : « Comment est-il venu au monde ? ». L'arrivée des Mages, qui centre la tension sur Bethléhem et la cité de David, permet de préciser "Où est né Jésus ?». Dans l'Evangile d'aujourd'hui, le long voyage de la Sainte Famille, de Bethléem en Égypte et d'Égypte à Nazareth, répond à une quatrième question : "Pourquoi Nazareth ?" 

Bien évidemment l'insistance de Matthieu présentant Jésus comme fils de David et Emmanuel reflète pour une part des controverses avec des juifs, ses contemporains, qui ne croyaient pas en Jésus et qui contestaient son origine divine en rappelant l'humilité de sa famille humaine, voire en l'accusant d'être illégitime. C'est peut-être le même groupe d'opposants que vise Matthieu en présentant Jésus comme Nazôraios. Nous savons par l'Evangile de Jean que beaucoup de juifs croyants se sont étonnés en apprenant que Jésus venait de Nazareth ... « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ?", demandait Nathanaël (Jo 1,45s). « Scrutez les Ecritures, ajoutent les Pharisiens, et vous verrez qu'aucun prophète ne surgit de Galilée » (7,52), « l'Ecriture ne dit-elle pas que le Messie, étant de la famille de David, devait venir de Bethléem, le village où a vécu David ? » (7,41 s)
Matthieu va au devant de cet étonnement : son récit de l'arrivée des Mages montre que Jésus a bien accompli les espérances juives concernant le Messie : en vrai fils de David, il est né à Bethléem, le récit de la fuite et du retour répond à son tour aux détracteurs de Jésus : ce n'est pas un hasard si Jésus venait de Nazareth et était connu comme Nazaréen. En effet le même Dieu qui avait prédit par le prophète Michée que le Messie naîtrait à Bethléem, a également parlé par les prophètes, d'un ...Nazoréen puisque les prophètes ont annoncé un « nazir » de Dieu, un consacré, un saint de Dieu, un « nézer », un surgeon de la race de David. Il semble bien, en effet, que Matthieu ait joué sur les deux mots traditionnels pour lester ce qu'il dit ou laisse entendre du Nazoréen Jésus. 

De plus, en un certain sens, Jésus, dans l'évangile de Matthieu, revit l'Exil et l'Exode, accomplissant ainsi l'histoire d'Israël (autre motif apologétique !) ...comme Israël, il va en Egypte et en revient, et le massacre des enfants à Bethléem est commenté par des paroles de Jérémie qui décrivaient l'Exil des tribus du nord. Cette visée apostolique, si apparente ici dans Matthieu 2, reste cependant secondaire. Son premier but n'est pas finalement, de réfuter des opposants au message chrétien, mais d'introduire dans le mystère du Christ une communauté composée de juifs et de gentils. Et nous trouvons déjà au niveau de l'Evangile de l'enfance, le schéma christologique que Matthieu redéploie plus loin à propos du baptême et à propos de la résurrection, schéma en trois étapes : Révélation (par Dieu), proclamation, double réaction de foi et d'incroyance.
 
Après la révélation christologique par l'Ange du Seigneur, concernant la conception de Jésus, nous avons le récit de la proclamation de la bonne nouvelle puis la double réaction :
 
Réaction de foi chez les gentils : ce sont en effet des gentils venus de l'est qui apportent le premier hommage au roi nouveau-né, et dans ces Mages, Matthieu voit une anticipation de la parole de Jésus : « Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident, et prendront place à table » ; 

Réaction d'incroyance à Jérusalem de la part des autorités, dépositaires, pourtant, de la révélation.
L'Évangile de l'Enfance est ainsi un Evangile en miniature.
L'Évangile est une bonne nouvelle, mais face à lui se révèle le fond des cœurs. 
Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptySam 29 Déc - 9:45

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2014-12-28v2

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0

L'ÉVANGILE DU JOUR
« Lumière qui se révèle aux nations » (Lc 2, 22-35)
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
MÉDITER AVEC LES CARMES

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Jesus_site_chinoisGIMP

Dans la foule anonyme du Temple, nous rejoignons un petit groupe qui passe inaperçu : un vieillard et un tout jeune foyer. 

Marie serre dans ses bras l'offrande du monde, le propre Fils de Dieu ; et lui, Joseph, apporte l'offrande des pauvres : deux jeunes colombes. Quant à Siméon, il n'est ni prêtre, ni rabbi ni lévite. Il n'était pas au Temple à attendre l'événement : il vient d'y arriver, poussé par l'Esprit Saint, car c'est un homme de l'Esprit, et trois mots de saint Luc résument sa sainteté : C'est un juste, pleinement "ajusté" au vouloir de Dieu ; c'est un fervent, un hasid, tout en accueil de la miséricorde ; c'est un fils d'Israël qui attend la promesse, totalement associé au destin de son peuple.

Voilà l'homme de foi, d'amour et d'espérance que l'Esprit envoie au-devant du Messie. Sans un mot, il reçoit l'Enfant : c'est la nouvelle alliance dans les bras de l'ancienne ; c'est l'instant de fidélité que Dieu préparait depuis Abraham. 

Puis Siméon, l'enfant au creux du bras, se met à bénir Dieu ; et l'Esprit, illuminant sa prière, dévoile à ce pauvre son propre destin, le destin de l'Enfant et celui de sa Mère.
 
Pour lui-même, le vieillard parle de départ et de paix : il peut s'en aller vers la mort, puisque déjà il a rencontré, vu et touché celui que Dieu donne pour la vie du monde ; et il s'en va dans la paix, parce que Dieu s'est souvenu de son amour. 

Pour l'Enfant, Siméon annonce un destin universel : il sera le salut de tous les peuples. Israël, à qui Dieu montre sa fidélité, et les nations païennes, qu'il prend dans sa miséricorde (Rm 15,7-12), tous les hommes seront éclairés par la lumière qui émane de cet Enfant, par la gloire, l'éclat lumineux, que Dieu, déjà, fait rayonner de la Face de son Christ. Et l'irruption de cette lumière tracera une frontière, dans le cœur de chaque homme et au cœur de chaque groupe humain, entre l'assentiment et le refus : face au Fils de Dieu, au fils de Marie, face à Jésus vrai Dieu et vrai homme, un discernement s'imposera à tout homme, de toute langue et de toute culture, qui révélera le fond de son cœur, la pente secrète de sa liberté." 

Toi-même, ajoute Siméon - et un grand étonnement passe dans le regard de Marie - un glaive traversera ta vie" ; l'épreuve révélera le fond de ton cœur ; l'inconnu, l'imprévu, l'incompréhensible réclameront de toi, avec ta soumission de servante, un surcroît d'amour et de pauvreté. 

Quant à nous, frères et sœurs, hommes et femmes au cœur partagé, qui sentons si mouvante en nous la frontière entre le don et le refus, entre l'abandon et l'inquiétude, où allons-nous trouver la lumière pour nos pas, personnels et communautaires, et la paix que Dieu nous demande de porter au monde ? ‑ Suivons, rien que pour aujourd'hui, la démarche de Siméon, suivons l'instinct de l'Esprit : entrons au Temple, venons à la prière, recevons l'Enfant : Marie nous le prête un instant ; elle nous le donne chaque jour. 

Gardons-le doucement au creux du bras : quand nous portons l'Enfant, c'est lui qui nous conduit.



Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyLun 31 Déc - 11:27



Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-illustre-2015-12-31





Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0




L'ÉVANGILE DU JOUR




Le Verbe s'est fait chair (Jn 1, 1-18)




Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. 


COMMENTAIRE 

Une lumière pour relire son année

Jean 1, 1-18

2018 a été marquée pour chacun d’entre nous par des joies et des peines. La liturgie nous invite à la contemplation. En effet, nos bilans d’année additionnent bons et mauvais points. C’est oublier qu’une vie n’est pas une succession de faits mais le lieu où la lumière est possible. Comme dans un vitrail, ce prologue invite à la faire passer dans chaque événement, petit ou grand. Cette lumière révèle la beauté et le meilleur de nous-mêmes. 


Père Philippe Berrached, assomptionniste

https://www.prionseneglise.fr/textes-du-jour/commentaire?sso_success=sso_connection_success
Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyMar 1 Jan - 14:54

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2019-01-01-reprise_2016-01-01

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0

L'ÉVANGILE DU JOUR
« L’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.


Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 F3d9e1c1-7c32-49c9-a043-a3e0b0116103

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287
MÉDITER AVEC LES CARMES
Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Artem-sapegin-371573-unsplashGIMP
Quelle est belle, l'espérance dans le cœur des humains ! 

L'épreuve est là, présente dans beaucoup de familles ; la souffrance et la mort visitent des peuples entiers, et dans notre propre cœur montent des craintes que nous n'arrivons pas à chasser, pour nous et ceux que nous aimons. Et pourtant, ce matin, nous avons dit des dizaines de fois : "bonne et heureuse année !" 

L'espérance est bien la plus forte, et aujourd'hui nous voulons tous qu'elle soit victorieuse dans notre vie de famille ou dans notre vie de solitude. 

On change d'année ... 

En un sens, ce n'est guère qu'un chiffre qui change ; mais c'est pour chacun l'occasion de tourner une page, de trouver une page neuve, libre, accueillante, où il pourra écrire sa vie, exprimer son amour et sa liberté. 

Cette espérance de l'année nouvelle, nous la partageons avec tous les humains ; mais notre foi chrétienne la colore d'une manière toute spéciale. 

Pour nous, en effet, cette nouveauté qui nous est offerte est un cadeau de Dieu, une preuve de sa fidélité envers nous ; et le bonheur que nous souhaitons à tous, nous savons qu'il vient de ce Dieu qui nous aime. Nous disons non seulement "bonne année !", mais nous pensons, comme nous le suggérait à l'instant l'Écriture : 

"Que le Seigneur te bénisse et te garde", lui qui t'aime et que tu vas aimer. 

"Que le Seigneur te montre son sourire, qu'il te prenne en grâce", lui qui t'est plus inti­me que l'intime de toi-même.
 
"Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix !" 

C'est de Dieu que nous attendons la paix et le courage pour la bâtir, partout dans le monde, partout dans notre pays, et à tout moment de notre vie de foyer ou de communauté. 

Une autre certitude éclaire notre espérance de chrétiens, c'est que l'année qui vient ne sera pas pour nous une année de servitude, mais un temps que nous allons vivre avec la liberté des fils et des filles de Dieu. 

Saint Paul nous le rappelait à l'instant :  Dieu, par sa grâce, nous enseigne chaque jour à vivre avec mesure et à réaxer notre désir ; et c'est ainsi, activement, sereinement, en nous passionnant pour Dieu et pour l'homme, que nous attendons et préparons "la bienheureuse espérance, l'apparition en gloire de notre grand Dieu et sauveur, le Christ Jésus" (Tite 2,13). Une vie avec le Christ commence dès "le monde présent", qui nous comblera lors du face à face ; et à ce trésor d'amitié nous venons déjà puiser ce soir en entrant ensemble un instant dans la pensée de Dieu et en recevant le Corps de son Fils, qui est pour nous dès maintenant pain pour la route et gage de vie éternelle. 

Une troisième lumière ensoleille nos vœux de chrétiens en ce premier jour de l'année, c'est que nous partageons la nouveauté dans l'Esprit Saint. 

Nous tous qui abordons nos frères, nos sœurs et tous nos amis en leur disant : "heureuse année !", nous avons d'abord puisé la paix et l'espérance en Dieu même, et c'est l'Esprit Saint qui tourne doucement notre cœur vers Dieu et qui nous fait prier avec bonheur en redisant : "Dieu, mon Père". 

Tout ce que nous allons vivre durant cette année, nous allons le recevoir de la main d'un Père qui nous aime. Qu'il s'agisse de nos joies, de nos épreuves, de notre bonheur familial ou de nos moments de solitude, nous savons que quelque part au fond de notre cœur se trouve un lieu pour tout accueillir en souriant à Dieu. 

C'est ce que faisait Marie, la sainte Mère du Christ, qui nous est donnée aujourd'hui pour modèle : elle "gardait tout dans son cœur", et repassait dans son cœur tous les événements de sa vie, pour rejoindre à tout moment la volonté de Dieu et son amour. 

C'est aujourd'hui le souhait que nous adresse l'Église : "tout au long de cette année nouvelle, garde au cœur la joie et la paix de Marie".
Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyMer 2 Jan - 3:41

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre-2016-01-02

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0

L'ÉVANGILE DU JOUR
« C’est lui qui vient derrière moi » (Jn 1, 19-28)
Voici le témoignage de Jean le Baptiste, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur , comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait. 


Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 F3d9e1c1-7c32-49c9-a043-a3e0b0116103

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287
MÉDITER AVEC LES CARMES
Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Artem-sapegin-371573-unsplashGIMP
Si nous faisons abstraction du long Prologue, nous avons là le début de l'Évangile selon saint Jean. Le premier jour, le Baptiste témoigne sur lui-même, et dit ce qu'il n'est pas. Le deuxième jour, son témoignage concernera Jésus ; le troisième jour, enfin, Jean-Baptiste enverra ses propres disciples suivre Jésus. 

Nous retrouvons ainsi la même progression que dans le Prologue, où il était dit, à propos du Baptiste, qu'il n'était pas la lumière, qu'il devait rendre témoignage à la lumière, et que par lui tous devaient venir à la foi. 

L'Évangile aujourd'hui nous rapporte donc le tout premier témoignage du Baptiste. Puisqu'il se permet de baptiser, on lui envoie de Jérusalem des spécialistes en matière de purification, des prêtres et des lévites. "Qui es-tu ?", demandent les émissaires, c'est-à-dire : "Quel rôle revendiques-tu ?" Et Jean de répondre, en quelque sorte : "Je ne m'identifie avec aucun des personnages eschatologiques que vous avez en tête." 

À l'époque de Jésus, vous le savez, une majorité de Juifs attendaient un Messie royal, fils de David ; mais certains escomptaient une intervention directe de Dieu, sans Messie terrestre. D'autres reportaient toutes leurs espérances sur le Fils de l'Homme décrit par Daniel. Enfin les Esséniens de Qumran attendaient pour la fin des temps à la fois un prophète, un messie-roi et un messie-prêtre. 

On comprend la perplexité des autorités de Jérusalem ! En baptisant, Jean faisait œuvre eschatologique ; son message annonçait l'intervention de Dieu ; les foules commençaient à affluer vers lui. De plus son terrain d'action n'était guère éloigné du centre essénien de la Mer Morte, et Jérusalem se méfiait toujours des Esséniens ... 

À l'enquête, Jean répond clairement : "Je ne suis pas le Messie, le roi messianique que beaucoup attendent". Et il ajoute : "Je ne suis pas Élie". Depuis le retour de l'exil, en effet, on s'attendait qu'Élie revienne, avant le Jour du Seigneur, pour appeler une dernière fois les hommes à la conversion. Or Jean portait le même manteau qu'Élie, et la rudesse de son message rappelait celle de l'ancien prophète. Mais Jean est catégorique : il n'est pas Élie, et il n'a pas conscience d'en remplir le rôle. De fait, c'est Jésus qui, dans l'Évangile de Matthieu (11,14) identifie Jean-Baptiste à Élie, et la théologie des premiers chrétiens a bien situé Jean de la même manière : pour elle, Jean-Baptiste a rempli par rapport à Jésus la mission prévue pour Élie lors de la venue du Seigneur. 

Mais les enquêteurs insistent : "Es-tu le Prophète ?" Dans leur esprit, il s'agit d'un prophète "tel que Moïse", dont la tradition juive lisait l'annonce dans le Deutéronome (18,15). Jean ne se reconnaît pas non plus dans ce personnage trop glorieux. 

À ses propres yeux, il n'est qu'une voix. Non pas un visage bien typé, ni un des héros attendu par Israël, mais rien qu'une voix dans le désert, qui crie inlassablement : "Aplanissez le chemin du Seigneur !" C'était déjà le message du prophète de la consolation d'Israël : il fallait préparer une route toute droite pour le Seigneur, qui allait marcher à la tête de son peuple et le ramener de Babylone. Mais cette fois le peuple est immobile, esclave sur place, dans son propre pays, de son propre péché ; et c'est Dieu seul qui marche et qui vient. 

Dans notre monde contemporain, écrasé par tant de servitudes, dans l'Église d'aujourd'hui, qui trouve si difficilement les chemins de la vraie liberté, le témoin de Jésus, lui non plus, ne revendique pas une mission de prestige. Il n'est qu'une voix, mais une voix qu'on peut entendre encore parce que c'est la voix du désert, une voix qui redit inlassablement, de la part de Dieu, en ce temps de crise, c'est-à-dire de discernement et de décision : "Consolez, consolez mon peuple. Préparez la route. Voici votre Dieu !"
Revenir en haut Aller en bas
Espérance

Espérance


Nombre de messages : 3945
Age : 77
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 09/05/2011

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyJeu 3 Jan - 10:46

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 FR-Evangile-Illustre___ue-2015-01-03-2019-01-03

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1bb55bc6-f861-441a-a17c-02d03d907ba0

L'ÉVANGILE DU JOUR
« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34)
Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. » 


Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 F3d9e1c1-7c32-49c9-a043-a3e0b0116103

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Be34c38c-f54b-404b-b012-37f99490f287
MÉDITER AVEC LES CARMES
Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Artem-sapegin-371573-unsplashGIMP
Nous lisons aujourd'hui dans l'Évangile le deuxième témoignage du Baptiste, celui qu'il rend directement à Jésus. Toute une vision de foi de la personne de Jésus et de son œuvre est mise en quelques versets sur les lèvres du Précurseur, puisque l'évangéliste présente Jésus successivement comme :
- l'Agneau de Dieu,
- un personnage existant depuis toujours,
- le porteur de l'Esprit Saint, l'Élu et le Fils de Dieu.
La figure de L'Agneau de Dieu est à elle seule un résumé de l'histoire de l'Alliance, puisqu'elle évoque à la fois : - l'agneau pascal de l'Exode, dont le sang, projeté sur les montants de la porte de chaque maison des Hébreux, protégea ceux-ci la nuit de leur délivrance, - le Serviteur souffrant, que décrit le prophète Isaïe, mené à la boucherie, tel un agneau, à cause des péchés de son peuple, - l'agneau vainqueur qui, selon les apocalypses juives, devait détruire le mal dans le monde. 

Quant à la préexistence de Jésus, l'Envoyé de Dieu, c'est un thème bien johannique. Jésus ne dira-t-il pas un jour aux Pharisiens : "Avant qu'Abraham fût, moi, je suis" ? (8,58) 

Enfin l'évangéliste souligne que l'Esprit, descendu sur Jésus au baptême, est demeuré sur lui. Jésus, par conséquent, possédait en permanence l'Esprit Saint durant sa vie terrestre, même s'il a attendu son "Heure", l'heure de sa passion et de sa glorification, pour transmettre l'Esprit aux hommes venus à lui par la foi. Le livre d'Isaïe annonçait déjà que l'Esprit du Seigneur reposerait sur le Messie, issu du tronc de Jessé, et que Dieu mettrait son l'Esprit sur son serviteur, l'Élu qui aurait toute sa faveur. 

Ainsi, dès le début de l'Évangile, le Précurseur, avec insistance, tourne notre regard vers Jésus, l'Envoyé, le Fils de Dieu, et il nous redit simplement :
"Lui, rien que lui. C'est lui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde (10,36) ; c'est lui qu'il faut servir si vous voulez construire la paix ; c'est lui qu'il faut aimer de toutes vos forces, de tout votre esprit, avec tout votre cœur (Dt 6,5) ; c'est lui que Dieu vous donne comme sauveur, comme frère, comme compagnon de route ; c'est lui qui veut tout prendre sans rien réclamer." 

Ce témoignage du Baptiste a marqué le point de départ de la foi en Jésus, Messie et Fils de Dieu. Les chrétiens en ont toujours gardé le souvenir, et c'est pourquoi tant de peintres ont représenté Jean Baptiste l'index pointé vers Jésus, comme pour répéter à chaque génération de croyants ce qu'il disait à ses contemporains : "Il y a parmi vous quelqu'un que vous ne connaissez pas : c'est lui, l'Agneau de Dieu." 

C'est pourquoi aussi, à l'Eucharistie, le prêtre, montrant le Corps du Christ, reprend les paroles mêmes du Précurseur : "Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde". Et tous ensemble, avant de communier, nous chantons à deux reprises : "Agneau de Dieu, prends pitié de nous !" 

La pitié de Jésus pour nous, "pauvres pécheurs", pauvres et pécheurs, se montre à la fois très douce et très forte. Très douce, parce que le Fils de Dieu est capable de nous rejoindre, avec son pardon, jusqu'au milieu de notre misère, aussi bas que nous soyons tombés dans le péché, le chagrin ou la désespérance. Très forte, parce que cette pitié de Jésus enlève - veut enlever - le péché du monde qui colle à notre cœur. Elle est victoire sur le mal et ne nous laisse pas stagner dans le refus ou dans l'à-peu-près : elle nous met debout, elle nous met en route. Jésus, qui prend pitié, nous dit : "Viens vers le Père !" 

"Agneau de Dieu, prends pitié de nous !", c'est notre prière de chrétiens à tout âge. 

C'est la prière des jeunes : "Toi qui sauves tous les hommes, fais de moi un frère universel."
C'est la prière des époux chrétiens : "Toi qui t'es donné jusqu'à l'extrême, toi qui es mort pour nous deux, prends-nous tous deux dans ta pitié, prends notre amour dans ton amour, mets ton amour au cœur du nôtre. 

C'est l'imploration de l'Église universelle et de tous ceux qui en elle se voient contestés, calomniés, persécutés parce qu'ils témoignent de l'Évangile : 

"Jésus, Agneau de Dieu, toi qui viens réunir les enfants de Dieu dispersés, toi qui accueilles l'espérance de tous les peuples et de tous les hommes de bonne volonté, donne-nous la paix !"
Revenir en haut Aller en bas
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyVen 4 Jan - 8:40

Bonjour,

L'ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1255

« Nous avons trouvé le Messie »
(Jn 1, 35-42)

En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure, (environ quatre heures de l’après-midi). André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.

MÉDITER AVEC LES CARMES :

Cet appel des premiers disciples marque dans l'Évangile de Jean le début de l'activité publique de Jésus. C'est une page d'Évangile que nous avons tous en mémoire et qui est pour nous tous porteuse d'une grâce d'espérance, parce qu'elle garde la fraîcheur des commencements et que le regard y prend autant de poids que la parole.
Tout commence par le regard de Jean le Baptiste. il voit Jésus qui passe, il le suit des yeux, et il dit tout haut : "Voici l'Agneau de Dieu !" : exactement le même témoignage qu'il avait donné la veille : "Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde". Deux des disciples de Jean ont suivi son regard, et à travers la phrase mystérieuse du Baptiste, ils comprennent qu'une page est tournée, que le relais est pris :
l'Agneau de Dieu, l'Agneau pascal de la vraie délivrance, l'Agneau muet qui se laisse tuer à cause des péchés du peuple, l'Agneau vainqueur qui va enfin faire disparaître le mal dans le monde, c'est lui, celui qui passe là-bas : c'est Jésus.
Ils pressent le pas et se mettent à le suivre. Jésus se retourne et leur demande : "Que cherchez-vous ?"
C'est l'histoire de toute vocation ; c'est bien l'histoire de l'appel que tous et toutes, un jour ou l'autre, nous avons perçu et qui nous rassemble ce matin. Jésus ne s'impose pas ; il passe ... qui m'aime me suive ! Les deux disciples ont commencé à le suivre avant de commencer vraiment à l'aimer, parce qu'ils ont trouvé sur leur route un témoin, un vrai, un croyant, un inconditionnel du Royaume de Dieu, qui a pu leur dire : "Celui que vous cherchez, le voilà qui passe".
Et si les deux disciples se sont mis en marche, tout de suite, c'est justement parce qu'une grande question travaillait leur cœur qu'ils n'avaient pas étouffée : déjà ils avaient pris la route de l'effort, de la conversion, de l'ouverture, en venant chercher le baptême de Jean ; déjà ils sont prêts à aller plus loin, plus profond, ailleurs, là où ira celui qui passe. Et c'est pourquoi, lorsque Jésus se retourne et leur demande : "Que cherchez-vous ?", ils répondent à leur tour par une question. Non pas : "Qui es-tu ? D'où viens-tu ? Quelle assurance nous donnes-tu ?" ; non pas : "Quelles sont tes conditions ?", mais une question qui est déjà toute une attente, comme des mains ouvertes, com­me des mains tendues, comme un regard déjà confiant : "Maître, où demeures-tu ?"
Cette question, on peut l'entendre à bien des niveaux :
"Où est ta maison ?" ... mais ce n'est pas cela qui les intéressait. Ils ont dû trouver un pied-à-terre assez provisoire et sommaire, car Jésus se voulait itinérant et n'avait guère "où reposer sa tête" (Mt 8,20).
"Où pouvons-nous te retrouver à coup sûr ?" ; et dans une telle question on trouve déjà l'amorce d'une fidélité, car il faudra du temps pour écouter Jésus, il faudra que les rencontres deviennent quotidiennes, que toute leur vie, peut-être, devienne rencontre de Jésus.
"Avec qui vis-tu, et qui habite ton cœur, jour après jour ?" C'est là le vrai niveau de la question, car "demeurer", dans l'Évangile de Jean, c'est le verbe de l'éternité, et de l'éternité qui commence sur la terre partout où des hommes vivent avec Dieu une relation de confiance et d'amour.
"Où demeures-tu ?", demandent André et l'autre disciple. La réponse, ils la recevront au long des mois qu'ils vont passer aux côtés de Jésus. Ils la recevront surtout lors du dernier souper, lorsque Jésus, fraternellement et solennellement, leur dira : "Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour. Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme moi, en gardant les commandements de mon Père, je demeure en son amour".
La maison de Jésus, sa demeure, pour le temps et l'éternité, c'est l'amour du Père.
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptySam 5 Jan - 9:13

Bonjour,

L'ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1257

C’est toi le Fils de Dieu !
(Jn 1, 43-51)

En ce temps-là, Jésus décida de partir pour la Galilée. Il trouve Philippe, et lui dit : « Suis-moi. » Philippe était de Bethsaïde, le village d’André et de Pierre. Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. » Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »

MÉDITER AVEC LES CARMES :

Deux courts dialogues, l'un avec Philippe, l'autre avec Jésus, suffisent pour entrevoir l'essentiel de la personnalité de Nathanaël.
Le petit port de Beitsaïda venait de donner coup sur coup trois disciples à Jésus : André et Pierre, les deux frères, et également Philippe, dont le père devait être grec d'origine. Aussitôt appelé par Jésus, Philippe répercute l'appel qui l'a touché. Il s'en va trouver son ami Nathanaël (Dieudonné !), et tout de suite, en lui rappelant des conversations passionnées qu'ils ont eues ensemble, il lui dit : "Celui de qui il est écrit dans la Loi de Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé ! C'est Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth."
Nazareth ? Malheureux Philippe, c'est le nom qu'il ne fallait pas citer ! Pourquoi ? Parce que Nathanaël est natif de Cana, et que Nazareth et Cana ne sont distants que d'à peine deux lieues. Ce n'est donc pas à lui qu'on va apprendre ce que valent "les gars de Nazareth " : "De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ?"
Nathanaël s'en tient à ses évidences immédiates, comme souvent nous aussi dans les choses de la foi. Il a son idée sur les gens de Nazareth, et cela l'empêche d'entendre le message de Philippe : le Messie est venu : tout concorde avec les Écritures ; nous l'avons trouvé : pour nous, c'est un nom, un visage, une voix.
Philippe, un moment déçu par le scepticisme de Nathanaël, trouve la seule réponse possible. Elle est géniale : "Viens et vois". "Viens, puisque mon raisonnement biblique n'est pas suffisant pour te convaincre. Viens ; je ne te demande pas de te rendre à mes arguments. Viens et vois. Fais comme nous : mets-toi en route vers lui.
Philippe, en vrai témoin, en vrai serviteur de la parole, s'efface : il ne va pas imposer à Nathanaël sa manière, son expérience, sa découverte de Jésus. Il dit seulement sa joie, sa certitude : "Nous l'avons trouvé ; pour nous maintenant, c'est clair et c'est vital. Quant à toi, maintenant, vois par toi-même ; viens de toi-même".
Et Nathanaël accepte la démarche. Jésus regarde l'homme qui s'approche, et il dit à son sujet : "Voici un véritable fils d'Israël en qui il n'est point d'artifice."
Nathanaël a entendu. D'emblée il se sent rejoint dans ce qui a été l'effort intense de sa vie. Ce qu'il a été, ce qu'il a voulu être, Jésus le voit, Jésus l'a vu : "D'où me connais-tu ?" ; "où étais-tu, d'où regardais-tu, pour avoir sur ma vie une telle lucidité ?"
Souvent, dans l'Évangile, la question "d'où ?", posée à Jésus ou à propos de lui, renvoie directement à son origine divine : "D'où la tiens-tu donc, cette eau vive ?", dira la Samaritaine (4,11). "D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?", demanderont les gens de Nazareth (Mt 13,54).
Jésus, dans sa réponse, ne dit pas explicitement à Nathanaël d'où il le connaît ; mais ce que Jésus a vu, Dieu seul pouvait le voir : "Quand tu étais, tout à l'heure, sous le figuier, je t'ai vu "...
Demeurer sous le figuier, sous l'arbre de la connaissance, c'était, dans le langage imagé des rabbins, consacrer sa vie à scruter les Écritures ; c'était méditer jour et nuit la Loi du Seigneur et veiller dans la prière ...
"Sous le figuier, je t'ai vu, Nathanaël. Ce que tu donnais là à Dieu dans la gratuité de ton cœur, ce moment de fidélité que tu cachais aux hommes, je l'ai vu. Et parce que je t'ai vu, tu verras, toi aussi, Nathanaël. Tu verras des choses bien plus grandes encore que cette lucidité que tu découvres en moi ; et tous, vous verrez, vous qui avez foi en moi. Vous verrez en moi l'Envoyé de Dieu, le salut venu chez vous à travers la déchirure du ciel ; vous verrez le va-et-vient des anges messagers, l'échange incessant des projets de salut, de moi au Père et du Père vers moi, moi sur la terre avec vous et lui dans le ciel de sa gloire."
Viens et vois, Nathanaël !
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyDim 6 Jan - 10:03

Bonjour,

L'ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1259

Nous sommes venus d’Orient adorer le roi :
(Mt 2, 1-12)

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

MÉDITER AVEC LES CARMES :

Dans l'Évangile de Matthieu les deux premiers chapitres, appelés souvent évangile de l'Enfance, tranchent un peu sur le reste. Ils constituent une sorte de prologue, écrit à la manière juive, et mêlant avec souplesse les événements et leur interprétation théologique.
Notre intelligence occidentale, éprise de rigueur et de clarté, achoppe sur ce genre de récits. D'instinct nous allons du détail à l'ensemble, et nous sommes prompts, c'est compréhensible, à récuser l'ensemble quand un détail nous arrête ; or c'est la démarche inverse qui nous est demandée ici : il nous faut partir de la signification religieuse du récit, pour apprécier les détails en fonction de la visée globale.
Le texte d'aujourd'hui, consacré à la visite des Mages, se continue dans l'Évangile de saint Matthieu par trois autres épisodes : la fuite en Égypte, le massacre des enfants innocents et l'installation à Nazareth.
Hormis Jésus, le personnage central qui revient dans les quatre tableaux, c'est Hérode, Hérode le bâtisseur, Hérode le cruel, jaloux de son pouvoir ; et le fil rouge qui relie les quatre scènes, c'est le conflit entre les deux rois, le vieux despote et Jésus-Messie, "le roi des Juifs qui vient de naître"(Mt2,2). Mais ce roi Hérode, bien connu des historiens, est pour l'évangéliste Matthieu le symbole du refus d'accueillir le Christ et son message, et ainsi, c'est tout le destin du Christ qui nous est présenté en raccourci dès le prologue de Matthieu : accueilli par les hommes de bonne volonté, Jésus sera rejeté par les responsables de son peuple.
Un autre thème théologique est fondu dans le récit de la venue des Mages, celui du salut universel. En effet ce sont des païens qui se présentent à Jérusalem, cherchant le roi des Juifs ; ce sont eux qui reprennent la route alors que Jérusalem ne bouge pas ; ce sont eux enfin qui entrent dans la maison et adorent l'Enfant, devançant le geste de leurs frères païens de tous les temps qui entrent dans l'Église pour y trouver leur Sauveur. À partir de cette rencontre avec Jésus, les Mages, devenus croyants, rompent avec Hérode. Et Dieu les avertit, non par un astre, mais par un ange, comme il fait avec ses élus.
Sur cette toile de fond d'une théologie du salut, les détails du texte prennent leur vraie valeur. Mais il nous faut renoncer une fois pour toutes à aligner ces vieux textes du premier siècle sur nos habitudes occidentales. Notre foi chrétienne repose, en définitive, non sur un résidu historique impossible à déduire des textes actuels, mais sur les témoignages des divers disciples, témoignages rendus au même Christ et habillés des images venues des traditions d'Israël.
Les Mages venus de l'Orient sont des savants, perses ou babyloniens, probablement astrologues, qui ont pu avoir contact avec le messianisme israélite dans les juiveries de Babylone, encore florissantes à l'époque. À travers eux, c'est le monde de la science qui se met en marche vers le Christ-Messie, c'est l'univers des païens qui se tourne vers la lumière de l'Évangile.
Rien ne dit qu'ils étaient trois, sinon peut-être le nombre des cadeaux, et il est sûr qu'ils n'étaient pas rois : ils ne le seront pas, d'ailleurs, dans la tradition chrétienne, avant le Livre arménien de l'enfance, daté du VIème siècle.
Quant au fait de la venue de Mages orientaux à l'occasion de la naissance de Jésus, il n'offrait, de soi, rien d'invraisemblable, puisqu’un événement similaire eut lieu en l'an 66, au dire de trois historiens romains qui rapportent, en effet, que le mage Tiridates vint de l'Orient adorer Néron. (Dion Cassius, 63,1,1-7; Suétone, Nero 13; Pline, Hist. 30,2,14). De même, d'après la tradition juive, Hillel, le "Babylonien", avait fait, à pied, le trajet de Babylone à Jérusalem, en 20 av.J.-C.
En ce qui concerne l'astre, quels que soient le point de départ matériel et l'observation de base, l'essentiel - et ce que le texte souligne - est que les savants y ont vu un signe, rejoignant ainsi la tradition juive, qui considérait l'Astre issu de la tribu de Jacob comme l'un des symboles du Messie attendu :" Je le vois, mais non pour maintenant, je le contemple, mais non de près : un astre est issu de Jacob et un sceptre a surgi d'Israël "(Nb 24,17, oracle de Balaam).Déjà les théologiens du Moyen-Âge, dans leur solide bon sens, avaient remarqué qu'il ne pouvait guère s'agir d'un corps céleste ordinaire, puisque son éclat était intermittent et son mouvement discontinu.
Pour saint Matthieu, l'arrivée des Mages à Bethléhem marque l'accomplissement des promesses de l'ancienne alliance ; mais en même temps elle annonce le destin du Christ.
Quant à nous, si nous dégageons l'épisode des Mages du folklore de la fête des Rois et de sa lumière dorée, si nous le lisons comme Matthieu l'a écrit, comme une catéchèse biblique sur les événements de l'Enfance du Messie, nous pouvons y découvrir l'appel de Jésus à notre foi adulte.
Aujourd'hui encore il faut opter, et donc nous mettre en route ; aujourd'hui encore il faut nous ouvrir à l'universel ; aujourd'hui encore il faut accepter que l'espérance vienne au monde à travers l'humilité du fils de Dieu.
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyLun 7 Jan - 8:34

Bonjour,

L'ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1262

« Le royaume des Cieux est tout proche »
(Mt 4, 12-17.23-25)

En ce temps-là, quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit. De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.

Pas de commentaires des Carmes aujourd'hui, voici celui de Fidesco :

COMMENTAIRE de l'Évangile :

La géographie dit le message ! Jésus quitte Nazareth, petit village d’Israël, pour s’installer à Capharnaüm. Cette ville est à la frontière d’Israël, en limite des territoires dont les tribus de Zabulon et Nephtali avaient hérité au retour d’Égypte. C’est le point de passage obligé pour les voyageurs partant vers l’est. Jésus en opérant ce déplacement annonce que son message est fait pour apporter une lumière à ceux qui sont perçus à cette époque comme résidant dans les ténèbres : les nations païennes. D’ailleurs celles-ci ne s’y trompent pas : les foules accourent, non seulement d’Isaël mais aussi de la Décapole, territoire païen proche du lac de Galilée. Se faire proche de ceux qui sont dans les ténèbres est le premier moyen à notre portée pour dire la bonne nouvelle de l’amour de Dieu.
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyMar 8 Jan - 7:01

Bonjour,

L'ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1264

Jésus se manifeste comme le Prophète
(Mc 6, 34-44)

En ce temps-là, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive. Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. » Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? » Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. » Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte. Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons. Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.

MÉDITER AVEC LES CARMES :

"Donnez-leur vous-mêmes à manger !"
Cette consigne de Jésus, au soir d'une longue journée de prédication, a surpris les disciples ; elle avait même de quoi les décourager. Après tout, ils avaient eux-mêmes aussi faim que ces cinq mille hommes, et leur souci était louable lorsqu'ils sont venus interrompre Jésus : il fallait quand même bien penser au repas du soir pour cette foule !
Or, en réponse à leur bonne idée, Jésus leur propose une solution impossible, impensable, déraisonnable : nourrir la foule eux-mêmes, à Onze. Et avec quoi ? Ils avaient déjà fait le compte : quatre mille euros, guère moins, pour tant de monde. Mais comment rassembler cela, et si rapidement ? À quoi donc pensait Jésus ?
Jésus ne leur reproche pas d'avoir manqué d'initiative, mais il veut, ce jour-là, souligner l'initiative de Dieu. Car Dieu est commencement, et parce qu'il est l'amour, il est toujours initiative de l'amour. Or ce jour-là Dieu manifestait son amour parmi ces cinq mille hommes, Dieu leur "envoyait" son Fils, pour que ces cinq mille hommes vivent par lui. Et les disciples disent à Jésus : "Renvoie-les !" Ils venaient pour se nourrir "de ce qui sort de la bouche de Dieu", et il faudrait que Jésus les renvoie vers un repas matériel !
"Donnez-leur vous-mêmes à manger", dit Jésus.
Et c'est en obéissant à cette parole de Jésus que les disciples vont entrer dans sa méthode, la méthode qu'il préconise :
- envisager et épuiser toutes les possibilités : savoir repérer et savoir accepter les cinq pains du gamin.
- mettre en œuvre les moyens d'une action fonctionnelle.
S'agissant d'une foule, rien n'est plus contraire à la charité qu'une pagaille inefficace. "Faites-les asseoir par groupes" … Et ils s'assirent dans l'herbe verte par groupes de cinquante et de cent : la distribution se fera donc sans bousculade.
- laisser faire Jésus et entrer dans son œuvre.
Y entrer pauvrement, c'est-à-dire distribuer des pains dont on n'est pas propriétaire et recueillir les restes, comme font les pauvres. Ce travail de pauvres, c'est l'œuvre splendide des témoins de Jésus, soucieux de faire écran le moins possible entre le Seigneur qui donne et ceux qui reçoivent, la main droite qui reçoit les pains ignorant ce que fait la main gauche qui donne.
Si l'on entre ainsi dans l'œuvre de Jésus, on devient, pauvrement, le serviteur de l'abondance messianique, le serviteur du miracle de Jésus.
L'abondance est donnée ; elle est l'initiative de Jésus, c'est pourquoi elle est toujours au-delà du désir, au-delà du prévisible, au-delà de ce qu'on peut escompter.
Quant au miracle de Jésus, - le miracle de ce jour-là comme les miracles d'aujourd'hui -, il est d'autant plus admirable, d'autant plus digne de foi, qu'il écarte toute apparence de merveilleux : le miracle traverse le quotidien, fait vivre le quotidien, avec une divine discrétion ; il passe par des gestes ordinaires, par des pains ordinaires, par le poisson de tous les jours. À tel point que, d'un bout à l'autre de la distribution, il n'y a jamais plus de cinq pains à rompre : l'abondance n'est pas au départ, comme à Cana, elle se déploie et se révèle à mesure que la foule est rassasiée.
Frères et soeurs, la foule est là, sans berger aujourd'hui comme hier, affamée aujourd'hui comme hier, affamée de pain et affamée de la parole de Dieu. Et nous nous retrouvons avec une double mission nourricière :
" Donnez-leur vous-mêmes à manger. Nourrissez l'Ethiopie et nourrissez le Royaume".
Double mission, double impuissance. Et la tentation pourrait nous venir de dire à nos contemporains : "Allez manger ailleurs que dans notre désert. Nous sommes nous-mêmes les premiers affamés ! Allez écouter ailleurs : nous n'avons plus les mots pour dire ce dont nous vivons !"
Mais la voix de Jésus nous parvient aujourd'hui, insistante, stimulante :
"Osez les nourrir, et pour cela, ouvrez les mains".
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyMer 9 Jan - 7:00

Bonjour,

L'ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1265

« Ils le virent marcher sur la mer »
(Mc 6, 45-52)

Aussitôt après avoir nourri les cinq mille hommes, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris. Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur, car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci.

Pas de méditation des Carmes ce jour.

COMMENTAIRE de l'Évangile pat Fidesco :

Jésus, priant seul dans la montagne, voit ses disciples en difficulté sur la mer. La prière dans la solitude n’isole pas le Christ de ses frères, au contraire. Elle est le lieu de la perception de leur détresse et la source de sa compassion pour eux. Être uni au Christ priant nous permet à nous aussi de discerner la véritable détresse de ceux qui nous entourent et d’entrer dans une vraie compassion à leur égard. Petite résolution du jour : porter dans la prière une personne en difficulté et demander au Seigneur de nous éclairer sur le geste de compassion à poser à son égard.
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyJeu 10 Jan - 8:29

Bonjour,

L'ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1267

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture »
(Lc 4, 14-22a)

En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.

MÉDITER AVEC LES CARMES :

"Aujourd'hui " : c'est le premier mot et le mot-clé de la première homélie de Jésus dans la synagogue de son enfance. La communauté s'était rassemblée pour un sabbat tout ordinaire, et le texte d'Isaïe que Jésus lecteur avait proclamé était depuis longtemps dans les mémoires ; mais le commentaire de Jésus éveille tout de suite l'attention de ces hommes et de ces femmes qui le connaissaient tous comme le fils de Joseph.
"Aujourd'hui, dit Jésus, cette écriture est accomplie dans vos oreilles", accomplie pour vous qui l'entendez et au cœur même de votre écoute. Et comment s'accomplit-elle ? Parce que Jésus s'applique à lui-même la parole du prophète : "l'Esprit du Seigneur est sur moi, il m'a conféré l'onction" pour une œuvre de liberté, de lumière et de miséricorde.
Quelle foi il aurait fallu ce jour-là aux gens de Nazareth pour accepter pareille révélation, pareille identification de Jésus au Messie attendu, et pour repartir chez eux en se disant : "le fils du charpentier est habité par l'Esprit de Dieu ; le fils de Joseph a inauguré aujourd'hui la libération d'Israël !"
"Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Tous lui rendaient témoignage", et donc le regardaient déjà avec sympathie, "et ils s'étonnaient de la grâce qui sortait de sa bouche" : c'était bien en effet la grâce de Dieu qu'il annonçait à tous.
Mais ils en resteront, ce jour-là, au stade de l'étonnement ; puis, très vite, la colère grondera en eux, quand Jésus parlera d'offrir son message et ses miracles également aux païens, comme au temps d'Élie et d'Élisée.
Quel acte de foi le Christ-Messie nous demande, lorsqu'il redit, au cœur de notre liturgie : "L'Esprit du Seigneur est sur moi", et lorsqu'il affirme : "Aujourd'hui cette écriture est accomplie en vos oreilles" !
Si "aujourd'hui" est pour nous aussi le jour du salut, si aujourd'hui encore la parole de Jésus doit trouver son accomplissement, cela signifie qu'il faut nous identifier, à notre tour, non pas, comme Jésus, au Prophète porteur de l'Esprit, mais aux auditeurs visés par le prophète, aux croyants visités par Jésus : les pauvres, les captifs, les aveugles et les opprimés.
Aujourd'hui, en effet, Jésus nous trouve pauvres d'espérance et de joie, las d'attendre et de demander, et il vient à nous, rayonnant de gloire, avec une bonne nouvelle : il envoie d'auprès du Père l'Esprit Paraclet, pour qu'il soit à jamais avec nous.
Aujourd'hui nous montrons à Jésus les chaînes de notre cœur, tout ce qui nous rive à un passé pourtant déjà révolu et pardonné, tout ce qui paralyse notre amour dans le quotidien, tout ce qui retient l'élan de notre confiance face à l'avenir personnel et communautaire.
Aujourd'hui nous tâtonnons, comme des aveugles, dans notre propre vie de louange et de service, mais le Ressuscité "illumine les yeux de notre cœur" et nous donne l'Esprit "pour nous faire connaître les dons que Dieu nous a faits".
Aujourd'hui enfin nous plions sous le joug de nos propres passions ou nous nous sentons communautairement esclaves de notre passé, parce que le pardon tarde, parce que la miséricorde s'arrête à mi-chemin, parce que nous n'osons plus espérer avec ceux qui nous ont blessés.
Et Jésus nous apporte sa liberté de Fils heureux dans la maison du Père. Il nous fait don de son amour sans frontières, sans reprises, sans lassitude, et il nous offre une joie que personne ne pourra nous ravir.
En retour, il ne nous demande qu'une chose, toute simple mais porteuse de certitude et de paix : garder "les yeux fixés sur lui" qui baptise dans l'Esprit, garder ensemble les yeux sur lui seul :
Lui, lui, rien que lui, son mystère et son œuvre.
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyVen 11 Jan - 8:32

Bonjour,

ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1148
(image de Fidesco)

Bonne nouvelles selon Saint Luc 5, 12-16

"Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; voyant Jésus, il tomba face contre terre et le supplia : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la main et le toucha en disant : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta. Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour tous un témoignage. »De plus en plus, on parlait de Jésus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait."

MÉDITER AVEC LES CARMES :

Les lépreux, en Israël comme dans tout le monde antique, étaient bannis de la communauté des hommes. Ils devaient séjourner à l'extérieur des villes et pouvaient tout au plus mendier aux portes. Pire encore que cet isolement social, les lépreux devaient supporter la réprobation des gens, qui les considéraient comme punis par Dieu et les rendaient en quelque sorte responsables de leur propre malheur.
Détresse physique, solitude morale, abandon par la communauté : toute la misère du monde dans la vie d'un même homme !
Voilà le lépreux prosterné devant Jésus, et la foi est déjà incluse dans la demande qu'il lui adresse, la face contre terre : "Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir !" Il ne dit pas : Si tu peux", car de cela il est persuadé ; mais bien : "Si tu veux. Si tu veux, tu peux faire pour moi ce que déjà tu as fait pour tant d'autres ! Tu as le pouvoir sur le malheur et le mal ; il te suffit de vouloir, et ma lèpre s'en ira, tout de suite, pour toujours ; je retrouverai ma joie de vivre, ma place dans la cité, mon honneur d'homme et de croyant."
L'homme est pressé, décidé, insistant. Il a porté son mal depuis des années, mais maintenant il ne peut plus se résigner puisque Jésus est là et qu'il y peut quelque chose s'il se laisse attendrir.
À cette foi impatiente du lépreux, Jésus répond immédiatement, et en personnalisant au maximum la guérison. Il étend la main : il veut toucher l'intouchable, abolir toute distance et faire sauter tous les tabous ; il veut que l'homme sente une main fraternelle posée sur lui. Alors seulement le lépreux entend ces mots, qu'il avait lui-même soufflés à Jésus : "Je le veux, sois purifié !", et la parole de Jésus accomplit ce que son geste déjà signifiait : l'homme est guéri au contact du Sauveur, et la lèpre s'en va sur un seul ordre du Fils de Dieu.
Aujourd'hui encore, Jésus, s'il le veut, peut nous guérir de nos lèpres. Lèpres de l'intelligence : tous les slogans de la facilité, toutes les ironies, toutes les critiques superficielles, qui entament notre foi et nous ferment au monde de Dieu ; lèpres du cœur : les égoïsmes quotidiens, les rejets, les intolérances, les petites haines cachées, et aussi toutes ces tristesses qui nous détruisent et qui chassent la vie autour de nous.
Comment se fait-il qu'après tant de rencontres avec le Maître notre mal nous ronge encore et nous désespère ? Sans doute y sommes-nous encore trop résignés, parce que nous ne croyons pas encore de toutes nos forces que Jésus peut et veut nous rendre l'énergie et la joie. Il attend un sursaut de notre confiance, il guette en nous ce moment d'abandon où pour lui tout deviendra possible. Comme le lépreux, il nous faut demander la guérison avec une certitude de pauvre, parfois la face contre terre, mais toujours éveillés dans notre foi en l'amitié de Jésus : "De tout cela, Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir !"
C'est bien là, en effet, notre prière, audacieuse, confiante, les jours où nous consentons à rencontrer le regard du Christ.
Le Seigneur pourrait nous répondre : "Je le veux, mais toi, le veux-tu ?
Es-tu prête à reprendre toute ta place parmi les vivantes et celles qui donnent la vie ?
Es-tu prête à servir à part entière, sans t'appuyer sur la pitié des autres ?
Es-tu prête à ne plus t'identifier à ta misère ?
Veux-tu vraiment que je te redresse, que j'illumine tes yeux, que je guérisse ta mémoire ?
Es-tu prête au pardon, es-tu prête à construire ?
Et si tes forces reviennent, donneras-tu à ton Dieu le meilleur de ton temps, le meilleur de tes joies, le plus riche de ton cœur ?"
Seigneur, toi, tu le sais : tu sais bien que je t'aime !
Seigneur, lave-moi, et je serai blanche plus que neige.
Seigneur, donne-moi de vouloir guérir !
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptySam 12 Jan - 9:43

Bonjour,

L'ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1269

« L’ami de l’époux est tout joyeux d’entendre la voix de l’époux »
(Jn 3, 22-30)

En ce temps-là, Jésus se rendit en Judée, ainsi que ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison. Or, il y eut une discussion entre les disciples de Jean et un Juif au sujet des bains de purification. Ils allèrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. »

MÉDITER AVEC LES CARMES :

Voilà Jean le Baptiste parvenu au grand tournant de sa vie. Depuis de longs mois il était l'homme en vue au pays d'Israël, celui qui attirait les foules, celui qui retournait le cœur des croyants. Tout l'accréditait comme un prophète venu de Dieu : l'authenticité de sa vie aux confins du désert, la force de sa parole, courageuse et équilibrée à la fois, le succès du mouvement de renouveau spirituel et moral qu'il avait lancé au bord du Jourdain. Et voilà qu'on lui demande de prendre position face à Jésus, contre Jésus. Pour ceux qui viennent le consulter, tout se résume, en effet, dans un conflit d'influence ; et ils n'imaginent pas une minute que Jean, avec le tempérament qu'on lui connaît, puisse se laisser faire, se laisser déposséder de son audience et de sa mission.
La première réponse de Jean met tout de suite les choses au point : une mission n'est pas une tâche que l'on se donne à soi-même, mais une responsabilité de salut que l'on reçoit de Dieu : "Un homme ne peut rien recevoir, si cela ne lui a été donné du ciel".
Au-delà de la situation particulière de Précurseur, les paroles du Baptiste viennent clarifier et purifier nos propres attitudes. Nous n'avons, nous aussi, que ce qui nous a été donné du ciel. De même, et surtout, l'appel que nous avons reçu ne nous appartient pas. Ce n'est pas nous, en définitive, qui choisissons la maladie ou la santé, la renommée ou l'enfouissement, la rentabilité ou le service obscur. Notre forte conviction de tenir en mains un vrai projet de sainteté, une visée évangélique pour notre vie, pourrait nous faire oublier que nous ne sommes pas propriétaires des grâces que Dieu nous fait, même si notre liberté essaie d'y répondre à plein.
Quand la réussite spirituelle nous colle au doigt, quand nous mettons notre assurance dans le déjà vécu, quand notre propre visée spirituelle ou apostolique nous rend allergiques ou intolérants, nous cessons d'être des précurseurs de Jésus, et déjà nous n'annonçons plus que nous-mêmes.
Or il faut sans cesse nous redire - et c'est un deuxième élément dans la réponse du Baptiste : "Je suis envoyé devant Jésus". Envoyé devant, avec toute l'insécurité que cela suppose. Derrière nous, il n'y a plus de recours, plus de refuge, plus de repos, hormis Jésus qui nous envoie. C'est dire que Jésus n'a pas besoin de notre influence, mais de notre transparence. Comme c'est lui qui sait et lui qui réalise par la force de l'Esprit, il est tout à fait secondaire que nous ayons en mains, nous, des instruments efficaces et puissants. Ce qui lui importe surtout, c'est notre légèreté, car nous sommes envoyés, et envoyés devant lui.
Oui, Dieu ne jauge pas notre vie à la quantité des œuvres de nos mains ou de notre esprit, car ce qui lui permet de travailler avec puissance, c'est de trouver des cœurs libres, qui ne pèsent plus sur les choses et les êtres, des "cœurs brisés" qui ont rempli d'amour toute brisure, des cœurs sereins qui ont remis à Dieu toute impatience.
C'est pourquoi il faut laisser à Dieu le temps et le rythme, et laisser le Christ improviser sa musique sur la cithare de notre vie. Il faut le laisser prendre le relais quand il veut, dans notre vie personnelle et communautaire.
C'est à ce prix que ne deviendrons ses amis, non plus seulement des serviteurs, mais des amis en attitude de service, des "amis de l'époux", comme disait le Baptiste, des amis envoyés au-devant pour préparer la joie des noces, pour assurer la joie de l'époux et de l'épouse, la joie du Christ en son Église.
Notre joie à nous, celle que le Christ nous propose, à travers la personne du Baptiste, c'est la joie de ceux qui travaillent au bonheur des autres, jusqu'au moment où ce bonheur éclot, et qui s'en vont alors, sur la pointe des pieds, au-devant d'un autre service, au service d'une autre rencontre.
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Serviteur44

Serviteur44


Nombre de messages : 4627
Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 16/06/2012

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 EmptyDim 13 Jan - 7:17

Bonjour,

L'ÉVANGILE DU JOUR :

Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 1271

« Comme Jésus priait, le ciel s’ouvrit »
(Lc 3, 15-16.21-22)

En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. » Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

MÉDITER AVEC LES CARMES :

Jean le Baptiste est l'homme de l'urgence et de la décision ; et ses consignes viennent réveiller les croyants : "Faites des fruits dignes de votre repentir", dignes du baptême de pénitence que vous venez de recevoir. En écho à cet appel, trois groupes viennent à lui avec la même question : "Que nous faut-il faire ?"
Aux gens ordinaires de la foule, Jean répond simplement : "partagez !" ; et il vise en particulier le vêtement et la nourriture. Aux collecteurs d'impôts, le Baptiste n'impose pas de quitter leur travail, mais ils ne doivent pas chercher à s'enrichir en faisant payer aux gens plus que l'occupant ne demande. Les soldats non plus n'auront pas à renoncer à leur métier ; mais ils ne devront pas profiter de leur force et de leurs armes pour vivre aux dépens des habitants du pays ni pour calomnier et dénoncer sans scrupule.
C'est l'ascèse de tous les jours, au niveau de l'avoir et du pouvoir, mais ce n'est qu'une des facettes de la spiritualité du Précurseur, car son désir de probité et de générosité s'enracine, en profondeur, dans une humilité radicale devant Dieu, devant le plan de Dieu et devant Celui qui va le mettre en œuvre : "lui vous plongera dans l'Esprit Saint".
La toute première ascèse du Baptiste est de rester à sa place dans le dessein de Dieu, à sa place de précurseur du Messie ; mais pour lui, nous le savons, c'était beaucoup plus une joie qu'un effort : "il faut qu'Il croisse, et que moi je diminue !".
La grandeur d'âme du Baptiste sera de garder cette humilité et ce réflexe d'effacement même quand il verra Jésus choisir un style d'action tout différent du sien. Pour l'instant il se représente le Messie un peu à sa propre image : vannant le blé à la grande pelle et brûlant la menue paille dans un feu jamais éteint. En réalité ce Messie "plus fort que lui" mettra tous ses disciples à l'école de sa douceur.
Avec saint Paul notre ascèse de l'Avent, sans cesser d'être pratique et réaliste, va descendre dans notre cœur jusqu'à la racine de nos décisions et de nos comportements.
Ce sera avant tout l'ascèse de la joie, de la joie ancrée dans la Pâque de Jésus et maintenue courageusement, en dépit des épreuves et des incertitudes, familiales ou communautaires, en dépit également de nos désarrois personnels devant la maladie, l'incompréhension ou la solitude. Une sœur joyeuse, une maman joyeuse, joyeuse malgré tout, quel soleil dans la communauté, quelle espérance dans le cœur des enfants !
"Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je vous le redis, insiste saint Paul, réjouissez-vous !"
Et il ajoute, pour faire bonne mesure : "n'entretenez aucun souci". Ce sera l'ascèse de la confiance, si onéreuse pour nous qui voulons tout garder en mains, notre propre destin et celui de notre communauté. Le secret, selon saint Paul, est de tout demander, et de faire de Dieu le confident de tous nos besoins et de toutes nos craintes. Car nous passons notre vie à craindre, alors que "le Seigneur est proche", à portée de foi, à portée de prière.
Au fond, l'une des ascèses les plus nécessaires, pour notre cœur inquiet et trop souvent triste, est de laisser venir la paix de Dieu, cette paix qui, selon saint Paul, va "monter la garde" à l'entrée de notre cœur et maintenir nos pensées "dans le Christ Jésus ". Tant de négatif pénètre dans nos sentiments, dans nos souvenirs, dans notre regard sur demain ; tant de lassitude ou d'amertume se glisse parfois dans nos gestes ou dans nos paroles ; tant de retours sur le passé nous paralysent ou dévitalisent notre prière !
Le Seigneur est proche, le Seigneur vient.
Déjà il nous a choisis, déjà il nous a appelés.
Déjà chaque jour il nous ouvre sa vie.
Comment pourrions-nous oublier d'être heureux ?
Revenir en haut Aller en bas
https://tinyurl.com/trd4bsu
Contenu sponsorisé





Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire    Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire  - Page 11 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Jésus aujourd'hui : évangile et commentaire
Revenir en haut 
Page 11 sur 12Aller à la page : Précédent  1, 2, 3 ... , 10, 11, 12  Suivant
 Sujets similaires
-
» Evangile du dimanche et commentaire
» "Dieu avec nous aujourd'hui" Evangile + Commentaire
» Commentaire des lectures du 24ème dimanche
» Vivre l'Evangile !
» Carême 2018 - évangile et méditation -

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Communion de prière AGAPE  :: Echanges autour de la prière :: Rosaires, neuvaines, textes de prières, audios, vidéos...-
Sauter vers: