Bonsoir,
Claude La Colombière ( 2 février 1641, 15 février 1682) est un prêtre jésuite français, directeur spirituel, conseiller personnel et écrivain spirituel. Ses écrits encouragent la dévotion au Cœur de Jésus. Béatifié en 1929, il a été canonisé par le pape Jean-Paul II le 31 mai 1992. Liturgiquement, ce saint est commémoré le 15 février.
Biographie:
Ses jeunes années :
Son père, Bertrand, était notaire royal à Saint-Symphorien, dans ce qui était alors la province du Dauphiné, et sa mère s'appelait Marguerite Coindat. Quatre des six enfants de cette famille profondément chrétienne entrèrent dans la vie religieuse, dont Claude. Un de ses frères, Joseph La Colombière, fut vicaire général au Canada.
Après des études au collège de la Sainte Trinité de Lyon, Claude entra le 25 octobre 1658 au noviciat de la Compagnie de Jésus à Avignon. Il le fit en dépit de ce qu'il devait avouer en confidence comme « une aversion effroyable pour la vie qu'il allait embrasser ". Une fois terminé le noviciat de deux ans que pratiquait la Société, restant désormais à Avignon, il commença ses études supérieures, fit sa profession religieuse, termina ses études et passa les cinq années suivantes comme régent, enseignant la grammaire et la littérature.
Ministère chez les jésuites.
En 1666 on l'envoya à Paris pour étudier la théologie au collège de Clermont. Il fut également choisi comme précepteur des enfants de Colbert, contrôleur général des finances. Ses études terminées, il fut ordonné prêtre et affecté pour commencer comme enseignant dans son ancienne école à Lyon. Il rejoignit ensuite l'équipe des jésuites chargée de la prédication, et devint fameux pour la clarté et la sûreté de ses sermons.
Après quinze ans de vie religieuse, il fit sa dernière période de probation connue sous le nom de Troisième An, qui devait se révéler décisive dans sa vie. Cherchant la plus haute perfection spirituelle, il fit le vœu d'observer fidèlement la règle et les constitutions de son ordre sous peine de péché. Ceux qui vécurent avec lui purent certifier que ce vœu fut observé avec la plus grande exactitude.
En 1674, Claude La Colombière fut nommé supérieur de la résidence des Jésuites à Paray-le-Monial, et c'est là qu'il devint le directeur spirituel de Marguerite-Marie Alacoque, religieuse visitandine, ce qui fit de lui un apôtre ardent de la dévotion au Sacré-Cœur.
En 1676 il fut envoyé en Angleterre comme prédicateur de la catholique Marie-Béatrice de Modène, duchesse d'York, future reine d'Angleterre. À la cour de Saint-James il mena l'existence d'un religieux et se montra un missionnaire aussi actif qu'il l'avait été en France. Malgré bien des difficultés, il continuait à entretenir une correspondance spirituelle avec Marguerite-Marie Alacoque.
Son ardeur altéra bientôt sa santé et des maladies de la gorge et des poumons parurent menacer son travail de prédicateur. Alors qu'il attendait son rappel en France, il fut arrêté et jeté en prison, ayant été dénoncé comme conspirateur lors du complot papiste de Titus Oates4. Sa qualité de prédicateur de la duchesse d'York et la protection de Louis XIV, dont il était le sujet, lui permirent d'échapper à la mort, mais il fut condamné au bannissement (1679).
Plaque apposée sur la maison où il mourut à Paray-le-Monial.
Il passa les deux dernières années de sa vie à Lyon, où il était le directeur spirituel de jeunes jésuites. Il meurt à Paray-le-Monial le 15 février 1682.
Ses reliques sont conservées à Paray-le-Monial, en la chapelle de la Colombière, à proximité du couvent des sœurs de la Visitation. Le postulateur de la cause de sa béatification fut le prêtre jésuite Victor Drevon (1820-1880).
Il a laissé de très nombreux écrits :
Sermons (3 vol.), Lyon, 1684.
Réflexions chrétiennes, Lyon, 1684.
Retraite spirituelle, Lyon, 1684.
Lettres spirituelles, Lyon, 1715.