Nombre de messages : 3945 Age : 78 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: AVENT Sam 30 Nov - 14:31
Qu'est ce que l'Avent ?
La réponse du père Cédric Burgun
Avant Noël s’ouvre le temps de l’Avent, qui commence cette année le 2 décembre 2018. L’avent (avec un « e ») est certes un temps qui précède Noël. Mais d’où vient ce temps et quel est son but ?
Un temps où l’on prépare son cœur à fêter Noël
Le temps de l’Avent compte quatre dimanches avant Noël. Historiquement, on sait que l’avent avait surtout pour but de tourner notre prière et nos cœurs vers ce que l’on appelle les «fins dernières», autrement dit le retour du Christ, que tous les chrétiens attendent. Aujourd’hui encore, notre Avent honore donc ces deux aspects : méditer sur le retour du Christ (en gros, les 2 premières semaines) et ensuite la préparation de nos cœurs à célébrer Noël, du 16 au 24 décembre, et qui est une préparation plus centrée sur la fête même de Noël avec la lecture des évangiles qui précèdent la naissance du Christ et les divers événements : l’annonce de la naissance de Jean le Baptiste ; l’annonce à la Vierge Marie, à saint Joseph, la nativité de saint Jean-Baptiste, etc.
Avec Saint Jean-Baptiste, attendre Noël
Saint Jean-Baptiste est un personnage clé de l’avent puisque c’est lui qui appelle sans cesse le peuple à se convertir pour accueillir le Messie de Dieu. En effet, le Messie de Dieu ne s’accueille que par un cœur ayant le désir de se convertir à sa parole. En quelque sorte, il incarne bien l’esprit de l’avent puisque c’est le prophète de l’attente par excellence : il prépare les chemins du Seigneur, il montre l’agneau de Dieu, le Christ, qui vient dans le monde.
Se préparer à recevoir Jésus avec la Vierge Marie
La Vierge Marie tient aussi une place toute particulière puisque son rôle et sa place dans l’accueil de Dieu au cœur de sa vie sont particulièrement offerts à notre prière. Qui d’autre mieux que Marie, dans l’attente de la naissance de son fils, peut montrer à l’Église, et donc à nous-mêmes, comment disposer nos cœurs à le recevoir ? Elle est la figure de l’attente et de la confiance en Dieu par excellence.
L’Avent, pour apprendre à préférer Jésus
Comme nos cœurs sont dans l’attente et appelés à se convertir pour mieux accueillir l’Enfant Jésus, quelques « signes » liturgiques vont signifier cela : en plus de la couleur violette que revêtent les prêtres par les ornements liturgiques, on ne chante plus le Gloria à la messe du dimanche. C’est le chant des anges la nuit de Noël : on le «réserve» donc pour cette fête, comme pour mieux le retrouver à Noël.
Le violet est aussi la couleur de la « pénitence » dans l’Église, un mot que l’on aime moins… Jean-Baptiste «proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés !» La conversion est toujours tournée vers une joie plus grande qu’est l’accueil de Dieu dans nos vies. C’est cela que nous célébrerons le 25 décembre et c’est pour cela que nous disposons nos cœurs à préférer Jésus à toute chose. Regardez Marie par exemple : elle avait un beau projet de mariage avec Joseph ! Ces deux personnages (comme tant d’autres saints d’ailleurs) avaient des projets, une vie bien réglée, une belle situation et pouvaient légitimement profiter de l’existence. Mais ils ont préféré Dieu à toute autre chose. C’est le témoignage que nous recevons pendant l’Avent.
Dernière édition par Espérance le Ven 4 Déc - 16:37, édité 1 fois
Espérance
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Sujet: Re: AVENT Dim 1 Déc - 13:52
Aimantés par l’étoile
Jacques Nieuviarts, assomptionniste, conseiller éditorial de Prions en Église
« Élargis l’espace de ta tente, déploie sans hésiter la toile de ta demeure, allonge tes cordages, renforce tes piquets ! » Par ces mots, le prophète Isaïe s’adresse à un peuple essoufflé et à bout d’espérance au terme du terrible Exil à Babylone (Is 54, 2). Ses paroles d’espérance élargissent l’espace, ouvrent l’horizon. Un programme audacieux qui pourrait être le nôtre au seuil de l’Avent. Noël est proche. Quelques courtes semaines nous séparent désormais de cette fête, le temps d’une attente active. L’Avent (du latin adventus, « venue, avènement »), est ce laps de temps précieux qui nous est donné pour accueillir la venue de Dieu.
Le monde a besoin de veilleurs et d’artisans de paix, d’êtres infatigables, de porteurs d’espérance. Aimantés par l’étoile, les mages ont entrepris leur longue marche et ne savent rien encore du lieu où elle les mène. Peut-être sommes-nous dans la même attitude, en marche vers Noël sans connaître entièrement le chemin. C’est dans nos gestes, nos travaux, nos silences, c’est dans notre prière, nos rencontres, nos maisons, dans nos vies, que le Seigneur prend demeure. Il est là, le magnifique chemin vers Noël.
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Sujet: Re: AVENT Dim 1 Déc - 13:55
Prière pour l’Avent
Marie,
Toi qui faisais corps avec ton peuple dans son attente du Messie, Toi qui as vécu cette attente dans ton jeune coeur de femme, Toi qui as répondu « oui » au projet que le Seigneur voulait réaliser par Toi, C’est de ton corps que naîtra l’enfant saint, le Fils de Dieu.
Me voici pour apprendre de toi à faire « corps » avec le monde d’aujourd’hui. Que je laisse crier en moi ses souffrances, ses attentes, ses espoirs. Et, si un appel précis m’est signifié, donne-moi de dire « oui » comme Toi pour laisser advenir le Règne de ton Fils Jésus dans ce monde.
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Sujet: Re: AVENT Dim 1 Déc - 13:58
Une méditation du pape François
Rester éveillés et prier: voilà comment vivre ce temps à partir d’aujourd'hui jusqu'à Noël. Être éveillés et prier. Le sommeil intérieur vient du fait de toujours tourner autour de nous-mêmes et de rester bloqués, enfermés dans sa propre vie avec ses problèmes, ses joies et ses douleurs, mais tourner toujours autour de nous-mêmes. Et cela fatigue, cela ennuie, cela ferme à l’espérance. C'est là que se trouve la racine de la torpeur et de la paresse dont parle l'Évangile. L'Avent nous invite à un engagement de vigilance, en regardant hors de nous-mêmes, en élargissant l'esprit et le cœur pour nous ouvrir aux nécessités des gens, de nos frères et au désir d'un monde nouveau. C'est le désir de tant de peuples martyrisés par la faim, par l'injustice, par la guerre; c'est le désir des pauvres, des faibles, des abandonnés. C'est un temps opportun pour ouvrir notre cœur, pour nous poser des questions concrètes sur comment et pour qui nous dépensons notre vie.
Extrait de l’angélus du 2 décembre 2018, recueilli dans La nuit de Noël, Salvator.
De plus en plus nombreuses chaque année, les retraites en ligne permettent à ceux qui n’ont pas la possibilité d’effectuer une retraite « classique » de bénéficier d’un accompagnement spirituel durant ce temps de préparation à la fête de Noël, qu’est l’Avent.
du 27 novembre 2019 au 5 janvier 2020
du 1er au 25 décembre 2019
du 1er au 21 décembre 2019
du 1er au 24 décembre 2019
du 1er au 25 décembre 2019
du 1er au 25 décembre 2019
du 1er au 24 décembre 2019
du 1er au 25 décembre 2019
Espérance
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Sujet: Re: AVENT Lun 2 Déc - 11:02
Azur
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Sujet: Re: AVENT Lun 2 Déc - 11:57
Merci pour ce beau sujet qui nous prépare à Noël, chère Espérance! J’ai sorti ma crèche hier .
Espérance
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Sujet: Re: AVENT Mar 3 Déc - 10:29
En ce temps de l’Avent, nous pouvons débuter chacune de nos journées avec cette courte, mais si belle prière :
Citation :
« Sainte Mère de Dieu, dans le silence et la paix, vous avez porté et mis au monde Celui qui porte tout : soyez notre guide sur le chemin de Noël, afin qu’en fêtant la naissance de votre fils, Jésus-Christ, notre Sauveur, nos cœurs soient transportés de joie et d’Espérance. » Amen
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Sujet: Re: AVENT Mar 3 Déc - 12:04
Lundi 2 décembre : La joie du oui : l’appel de Dieu :
En cette première méditation, entrons dans ce mystère de l’Incarnation et arrêtons-nous sur l’appel du Seigneur à la Vierge Marie en son Annonciation. « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils et tu l’appelleras du nom de Jésus. » Lc 1,30-31 Réjouis-toi Marie !
Le Seigneur a regardé Marie dans son Amour. Contemplons en Marie cette joie de Dieu d’appeler son enfant, cette joie de Dieu à choisir Marie, elle qui est pure de tout péché. Marie, choisie parmi toutes les femmes pour être la nouvelle Eve, et que puisse resplendir en elle la merveille du don gratuit de Dieu pour chacun. Car Dieu veut sauver l’homme de son péché. Ainsi, l’Incarnation du Verbe dans le sein de Marie est réponse à ce péché. L’Amour gratuit de Dieu vient rejoindre chacun d’entre nous. Que l’appel de Dieu est surprenant ! Pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Et pourquoi Marie ? « D’un amour éternel je t’ai aimée. » Jr 31,3 L’appel est pure miséricorde de Dieu. Et c’est une vraie joie pour Dieu de faire confiance à celui qu’Il appelle. De même que Dieu a eu besoin de Marie, de même, Il a besoin de chacun d’entre nous pour que le Verbe prenne chair dans ce monde.
Source : Œuvre des vocations diocèse d'Ile de France
Nombre de messages : 3945 Age : 78 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: AVENT Mar 3 Déc - 14:02
Merci Serviteur, je ne connaissais pas du tout ce site.
Espérance
Nombre de messages : 3945 Age : 78 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: AVENT Mar 10 Déc - 18:18
Méditation de l’Avent : « Bienheureuse celle qui a cru !»
Le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, entame un cycle de méditations sur le temps de l’Avent. Il nous invite ici à contempler l’acte de foi de la vierge Marie lors de l’Annonciation, qui nous appelle à nous abandonner avec confiance à la volonté du Père.
Chaque année la liturgie nous prépare a célébrer Noël par trois grand guides : Isaïe, Jean Baptiste et Marie : le prophète, le précurseur, la mère. Le premier l’annonça de loin, le second le montra présent dans le monde, la dernière le porta dans son sein. Pour l’Avent de cet an il m’a semblé bon de nous confier entièrement à la Mère. Personne, mieux qu’elle peux nous disposer à célébrer fructueusement la naissance de notre Rédempteur. Marie n’a pas célébré l’Avent, elle l’a vécu dans sa chair. Comme chaque femme enceinte elle sait bien qu’est-ce-que signifie être « dans l’attente » et peut nous inspirer à marcher ver Noël avec une foi pleine d’attente. Contemplerons Marie dans les trois moments dans lesquels l’Écriture nous la montre au centre des événements : l’Annonciation, la visitation et Noël.
« Je suis la servante du Seigneur… »
Commençons avec Marie dans l’Annonciation. À son arrivée chez Élisabeth, Marie fut accueillie avec grande joie et, « remplie de l’Esprit saint », Élisabeth s’écria : « Bienheureuse celle qui a cru : ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira » (Lc 1, 45). La grande chose arrivée à Nazareth, après la salutation de l’ange, c’est que Marie « a cru » et qu’ainsi elle est devenue la « Mère du Seigneur ». Sans aucun doute le mot « a cru » se rapporte à la réponse de Marie : « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit » (Lc 1, 38). Par ces paroles brèves et simples s’est exprimé l’acte de foi le plus grand et le plus décisif de l’histoire du monde. Cette réponse de Marie représente « le sommet de tout comportement religieux face à Dieu, puisqu’il exprime, de la manière la plus élevée, la disponibilité passive unie à une promptitude active, le vide le plus profond qui s’accompagne de la plus grande plénitude ». Par cette réponse, écrit Origène, c’est comme si Marie disait à Dieu : « Me voici, je suis une tablette à écrire : que l’Écrivain écrive ce qu’il veut, que le Seigneur de toutes choses fasse de moi ce qu’il veut. » Il compare Marie à la tablette de cire que l’on utilisait de son temps pour écrire. Marie, dirions-nous aujourd’hui, s’offre à Dieu comme une page blanche où il peut écrire tout ce qu’il veut.
« En un instant qui n’aura jamais plus de couchant et qui reste valable pour toute l’éternité, la parole de Marie fut la parole de l’humanité et son “oui”, l’amen de toute la création au “oui” de Dieu » (K. Rahner). En elle, c’est comme si Dieu interpellait à nouveau la liberté créée, lui offrant une possibilité de rachat. C’est le sens profond du parallélisme Ève-Marie, si cher aux Pères et à toute la Tradition. « Ce qu’en effet la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l’a délié par sa foi. »
Les paroles d’Élisabeth — « Bienheureuse celle qui a cru » — nous montrent comment déjà dans l’Évangile la maternité divine de Marie n’est pas seulement comprise comme une maternité physique, mais beaucoup plus comme une maternité spirituelle, fondée sur la foi. C’est bien aussi la pensée de saint Augustin quand il écrit : « La Vierge Marie enfanta en croyant ce qu’elle avait conçu en croyant… Après que l’ange eut parlé, elle, pleine de foi (fide plena), concevant le Christ dans son cœur avant que de le concevoir dans son sein, répondit: “Me voici, je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole” ». À la plénitude de grâce de la part de Dieu, correspond la plénitude de foi de la part de Marie ; au gratia plena, le fide plena.
Seule avec Dieu
À première vue, l’acte de foi de Marie fut un acte facile et qui allait de soi. Devenir mère d’un roi qui régnerait pour toujours sur la maison de Jacob, la mère du Messie ! N’était-ce pas le rêve de toute jeune fille juive ? Mais c’est là une manière de raisonner tout humaine et charnelle. La vraie foi n’est jamais un privilège ou un honneur, c’est toujours une certaine forme de mort. Ainsi en fut-il surtout de la foi de Marie à cette heure-là. Dieu ne trompe jamais, il n’arrache jamais subrepticement le consentement de ses créatures, en leur dissimulant les conséquences, les difficultés à venir. Tous les grands appels de Dieu le montrent bien. À Jérémie il déclare : « Ils te combattront » (Jr 1, 19) et au sujet de Saul, il prédit à Ananie : « Moi-même je lui montrerai tout ce qu’il faudra souffrir pour mon nom » (Ac 9, 16). Avec Marie seulement, pour une mission comme la sienne, aurait-il agi différemment? Dans la lumière de l’Esprit saint, qui accompagne l’appel de Dieu, elle a certainement entrevu que son chemin ne serait pas différent de celui de tous les autres appelés. D’ailleurs, bien vite, Siméon donnera une forme à ce pressentiment en lui annonçant qu’un glaive transpercera son âme.
Déjà sur le seul plan humain, Marie se trouve dans une totale solitude. À qui peut-elle expliquer ce qui est arrivé en elle ? Qui la croira lorsqu’elle dira que l’enfant qu’elle porte dans son sein est l’« œuvre de l’Esprit saint » ? Cela n’est jamais arrivé avant elle et n’arrivera jamais après elle. Marie connaissait certainement ce qui était écrit dans le livre de la Loi, à savoir que si la jeune femme, au moment des noces, n’était pas trouvée vierge, elle devait être amenée à la porte de la maison de son père et lapidée par les hommes de sa ville (Dt 22, 20).
De nos jours nous parlons volontiers du « risque de la foi », entendant, en général, par cela, le risque intellectuel ; mais pour Marie il s’agit d’un risque bien concret ! Carlo Carretto, dans son petit livre sur la Vierge Marie, raconte comment il arriva à découvrir la foi de Marie. Vivant dans le désert, il avait appris de quelques-uns de ses amis Touaregs qu’une jeune fille du campement avait été promise en mariage à un jeune homme, mais étant trop jeune, elle n’était pas encore allée habiter chez lui. Il avait mis en relation ce fait avec ce que Luc dit de Marie. C’est pourquoi repassant, deux ans après, dans ce même campement, il demanda des nouvelles de la jeune fille. Il remarqua chez ses interlocuteurs un certain embarras et plus tard l’un d’eux, venant à lui en grand secret, fit un signe : il passa sa main sur la gorge avec le geste caractéristique des arabes quand ils veulent dire : « Elle a été égorgée ». Elle avait été découverte enceinte avant le mariage et l’honneur de la famille exigeait cette fin. Alors il repensa à Marie, aux regards impitoyables des gens de Nazareth, aux clins d’œil, il comprit la solitude de Marie, et cette nuit même il la choisit comme sa compagne de route et comme éducatrice et modèle de sa foi.
Marie est l’unique à avoir cru « en situation de contemporanéité », c’est-à-dire alors que cela arrivait, avant toute confirmation et toute assurance de la part des événements et de l’histoire. Elle a cru dans une solitude totale. Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu as cru : bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru » ! (Jn 20, 29) : Marie est la première de ceux qui ont cru sans avoir encore vu.
Au sujet d’Abraham, dans une situation semblable, lorsqu’il lui fut promis aussi un fils malgré son âge avancé, l’Écriture dit, sur un ton presque de triomphe et d’émerveillement : « Abram eut foi dans le Seigneur, et pour cela le Seigneur le considéra comme juste » (Gn 15, 6). Oh, combien maintenant peut-on reprendre plus triomphalement ce cri à propos de Marie ! Marie eut foi en Dieu et pour cela le Seigneur la considéra comme juste ! Le plus grand acte de justice jamais accompli sur la terre par un être humain, après celui de Jésus. Mais lui est aussi Dieu.
Saint Paul dit que Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Co 9, 7) et Marie a dit son « oui » à Dieu avec joie. Le mot qui exprime le consentement de Marie, et qui est traduit par fiat ou par « qu’il me soit fait », est à l’optatif (génoito) dans le texte grec original. Il n’exprime pas une acceptation résignée, mais un vif désir, comme si Marie disait : « Je désire de tout mon être, ce que Dieu désire; que s’accomplisse promptement ce qu’il veut. » Vraiment, comme le remarquait saint Augustin, avant même de concevoir dans son corps elle conçut le Christ dans son cœur.
Certes Marie n’a pas dit fiat qui est un terme latin ; ni non plus génoito qui est un terme grec. Qu’a-t-elle dit alors ? Quel est le terme qui, dans la langue parlée de Marie, correspond le mieux à cette expression ? Que disait un juif quand il voulait dire « qu’il en soit ainsi » ? Il disait « amen ! ». S’il est permis d’essayer de remonter, par une pieuse réflexion, à la ipsissima vox, au terme exact sorti de la bouche de Marie — ou au moins au terme qui existait, à ce moment-là, dans la source sémitique utilisée par Luc —, ce dut être justement le terme « amen ». Amen — terme juif, dont la racine signifie solidité, certitude — était utilisé dans la liturgie comme réponse de foi à la parole de Dieu. Chaque fois que, à la fin de certains psaumes, nous lisons dans la Vulgate fiat, fiat (dans la version des Septante : génoito, génoito), l’original juif, connu par Marie, porte : « Amen, amen ! »
Par l’« amen » on reconnaît que ce qui vient d’être dit est une parole ferme, stable, solide et engagée. Sa traduction exacte, quand il s’agit d’une réponse à la parole de Dieu est : « Ainsi en est-il et ainsi soit-il ». Elle indique en même temps la foi et l’obéissance ; on reconnaît que ce que Dieu dit est vrai et l’on s’y soumet. C’est dire « oui » à Dieu. C’est dans ce sens que nous le trouvons sur la bouche même de Jésus : « Oui, amen, Père, car tel a été ton bon plaisir… » (Mt 11, 26). Il est même l’Amen personnifié: « Ainsi parle l’Amen » (Ap 3, 14) et c’est par lui que tout autre « amen » prononcé sur la terre s’élève désormais jusqu’à Dieu (2 Co 1, 20). Comme le fiat de Marie devance celui de Jésus à Gethsémani, ainsi son « amen » devance celui de son Fils. Marie est vraiment un « amen » personnifié à Dieu.
Dans le sillage de Marie
Pensons au sillage d’un vaisseau : il va en s’élargissant jusqu’à disparaître et à se perdre à l’horizon, mais il commence par une pointe qui est la pointe même du navire. Ainsi peut-on voir l’immense sillage des croyants qui forment l’Église : il commence par une pointe et c’est la foi de Marie, son fiat. La foi, avec sa sœur, l’espérance, est la seule réalité qui ne commence pas avec le Christ, mais avec l’Église et donc avec Marie, qui en est le premier membre dans l’ordre du temps et de l’importance. Jamais le Nouveau Testament n’attribue à Jésus la foi ou l’espérance. La lettre aux Hébreux donne une liste de ceux qui ont eu la foi : « Par la foi, Abel… Par la foi, Abraham… Par la foi, Moïse… » (He 11,4). Cette liste n’inclut pas Jésus qui est appelé « l’auteur de la foi et celui qui la mène à son accomplissement » (He 12, 2). Il ne peut pas être le sujet de la foi chrétienne parce qu’il en est l’objet.
Par le seul fait de croire, nous nous trouvons donc dans le sillage de Marie. Cherchons à approfondir ce que signifie suivre vraiment un tel sillage. Pour lire ce qui concerne la Vierge Marie dans la Bible, l’Église a tenu, depuis l’époque des Pères, un critère qui peut s’exprimer ainsi : Maria, vel Ecclesia, vel anima, Marie, ou bien l’Église, ou bien l’âme. Ce qui signifie que, dans l’Écriture, tout ce qui est dit spécialement de Marie se comprend universellement de l’Église et tout ce qui est dit universellement de l’Église se comprend particulièrement de chaque âme croyante.
Tenons-nous-en à ce principe et voyons ce que la foi de Marie dit d’abord à l’Église prise dans son ensemble et ensuite ce qu’elle dit à chacun de nous, à chaque âme en particulier. Mettons d’abord en lumière les implications ecclésiales ou théologiques de la foi de Marie et ensuite celles personnelles ou ascétiques. Ainsi, la vie de la Vierge Marie ne servira pas uniquement à accroître notre dévotion privée, mais aussi notre compréhension profonde de la Parole de Dieu et des problèmes de l’Église.
En premier lieu Marie nous parle de l’importance de la foi. Il n’y a ni son ni musique là où il n’y a pas une oreille capable d’écouter, aussi sublimes que soient accords et mélodies. Il n’y a pas la grâce, ou du moins la grâce ne peut agir, si elle ne trouve pas la foi pour l’accueillir. De même que la pluie ne peut rien faire germer tant qu’elle ne trouve pas une terre pour l’accueillir, ainsi la grâce si elle ne trouve pas la foi. C’est par la foi que nous sommes « sensibles » à la grâce. La foi est la base de tout. Elle est la première et la meilleure des œuvres à accomplir. L’œuvre de Dieu, dit Jésus, c’est que vous croyiez (Jn 6, 29). La foi revêt une telle importance parce que seule elle garde à la grâce sa gratuité. Elle n’essaie pas d’intervertir les rôles, en faisant de Dieu un débiteur et de l’homme un créancier. C’est pourquoi elle est si précieuse aux yeux de Dieu qui fait pratiquement tout dépendre de la foi dans ses relations avec l’homme.
La grâce et la foi : ce sont comme les deux piliers du salut. Elles sont données à l’homme comme les deux pieds pour marcher ou les deux ailes pour voler. N’y voyons pas cependant deux réalités parallèles comme si la grâce venait de Dieu et la foi de nous, et que le salut dépende ainsi, à parts égales, de la grâce et de la liberté. Malheur à celui qui penserait ainsi : la grâce dépend de Dieu, mais la foi dépend de moi, c’est Dieu et moi qui ensemble réalisons le salut ! Nous ferions de Dieu un débiteur, quelqu’un qui dépendrait de nous, et devrait partager avec nous le mérite et la gloire. Saint Paul élimine tout doute sur ce point quand il écrit : « C’est par la grâce que vous êtes sauvés par le moyen de la foi et cela (c’est-à-dire croire, ou, plus globalement, être sauvés par la grâce par le moyen de la foi, qui est la même chose) ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu… afin que nul n’en tire orgueil » (Ep 2, . En Marie aussi l’acte de foi fut suscité par la grâce de l’Esprit saint.
Et désormais ce qui nous intéresse c’est de mettre en lumière dans la foi de Marie les aspects en mesure d’aider l’Église d’aujourd’hui à croire plus pleinement. L’acte de foi de Marie est un acte absolument personnel et unique. C’est l’acte de se fier à Dieu et de se confier complètement à lui. C’est une relation de personne à personne, et qu’on appelle la foi subjective. L’accent porte ici sur le fait de croire, plus que sur le contenu de la foi. Mais la foi de Marie est aussi très objective, communautaire. Elle ne croit pas en un Dieu subjectif, personnel, détaché de tout, qui ne se révélerait qu’à elle seule dans le secret. Bien au contraire, elle croit au Dieu de ses Pères, au Dieu de son peuple. Elle reconnaît dans le Dieu qui se révèle à elle, le Dieu des promesses, le Dieu d’Abraham et de sa descendance.
Elle s’insère humblement dans la lignée de tous les croyants, et devient la première croyante de la nouvelle alliance. Le Magnificat est tout imprégné de cette foi basée sur les Écritures et tout rempli de références à l’histoire de son peuple. Le Dieu de Marie est un Dieu aux traits typiquement bibliques : le Seigneur, le Tout-Puissant, le Saint, le Sauveur. Marie n’aurait pas cru à l’ange s’il lui avait présenté un Dieu différent, qu’elle n’aurait pas pu reconnaître comme le Dieu de son peuple Israël. Même extérieurement Marie se conforme à cette foi : elle s’assujettit à toutes les prescriptions de la loi ; elle fait circoncire l’Enfant, elle le présente au temple, elle se soumet elle-même au rite de la purification, elle monte à Jérusalem pour la Pâque.
C’est là pour nous un grand enseignement. Comme la grâce, la foi a été sujette, tout au long des siècles, à un processus d’analyses et de fragmentations qui ont conduit à distinguer d’innombrables espèces et sous-espèces de foi. Nos frères protestants, par exemple, mettent davantage en valeur ce premier aspect, subjectif et personnel, de la foi. « La foi — écrit Luther — c’est une confiance vive et audacieuse en la grâce de Dieu » ; c’est une « ferme confiance». En certains courants du protestantisme, comme dans le piétisme, où cette tendance est portée à l’extrême, les dogmes et ce qu’on appelle les vérités de la foi n’ont presque aucune importance. L’attitude intérieure et personnelle envers Dieu est l’élément le plus important et presque exclusif.
Au contraire dans la tradition catholique et orthodoxe, le problème de la conformité de la foi ou de son orthodoxie a toujours eu dès l’origine une importance majeure. Le problème des vérités à croire a pris, très vite, le pas sur l’aspect subjectif et personnel du croire, c’est-à-dire sur l’acte de foi. Les traités des Pères « Sur la foi » (De fide) ne font aucune allusion à la foi comme acte subjectif, attitude de confiance et d’abandon. Ils se préoccupent d’établir la série des vérités à croire en communion avec toute l’Église et ceci en polémique contre les hérétiques. Plus tard, au temps de la Réforme, par réaction encore contre l’accentuation unilatérale de la foi-confiance, cette tendance s’est aggravée dans l’Église catholique. Croire signifie principalement adhérer au credo de l’Église. Saint Paul disait que « l’on croit dans son cœur et que l’on confesse des lèvres » (Rm 10, 10) : la « confession » d’une foi exacte, précise, a souvent pris l’avantage sur « croire dans son cœur ».
En ce domaine, Marie nous entraîne à retrouver la plénitude beaucoup plus riche et plus belle que chacun des aspects particuliers. Il ne suffit pas d’avoir une foi uniquement subjective, une foi qui soit un abandon à Dieu au plus intime de sa conscience. Il est si facile, par là, de rapetisser Dieu à sa mesure. Ce qui arrive lorsqu’on se bâtit sa propre idée sur Dieu à partir d’une interprétation personnelle de la Bible ou en référence à l’interprétation d’un petit groupe: on adhère ensuite de toutes ses forces à de telles idées, on s’y attache jusqu’au fanatisme, sans se rendre compte que désormais on croit davantage à soi-même qu’en Dieu et que cette inébranlable confiance en Dieu n’est rien d’autre qu’une inébranlable confiance en soi-même.
Cependant une foi simplement objective et dogmatique ne suffit pas davantage si elle ne conduit pas à l’intimité, au contact personnel du moi à toi, avec Dieu. Elle devient facilement une foi morte, une foi par personne interposée ou par institution interposée, qui s’effondre dès qu’entre en crise, pour quelque raison que ce soit, notre rapport avec l’institution-Église. Dès lors il peut arriver facilement qu’un chrétien parvienne au terme de sa vie sans avoir jamais fait un acte de foi libre et personnel, le seul à justifier le nom de « croyant ».
Il faut donc croire de façon personnelle, mais dans l’Église ; croire dans l’Église, mais de façon personnelle. La foi dogmatique de l’Église n’empêche ni l’acte personnel ni la spontanéité de la foi ; au contraire, elle préserve cet acte de foi et lui permet de connaître et d’embrasser un Dieu immensément plus grand que celui de ma pauvre expérience. Aucune créature en effet n’est capable d’embrasser par son acte de foi tout ce que l’on peut connaître de Dieu. La foi de l’Église est comme le grand angle qui permet de saisir et de photographier une portion beaucoup plus vaste d’un panorama que celle d’un objectif ordinaire. En m’unissant à la foi de l’Église, je fais mienne la foi de tous ceux qui m’ont précédé : la foi des apôtres, des martyrs, des docteurs. Les saints, ne pouvant emporter la foi avec eux au ciel où elle n’a plus raison d’être, l’ont laissée en héritage à l’Église.
Il y a une puissance incroyable ramassée dans ces paroles : « Je crois en Dieu le Père tout-puissant… ». Mon petit « moi », uni et fondu avec celui de tout le corps mystique du Christ, passé et présent, lance un cri plus puissant que le fracas de la mer et qui fait trembler dans ses fondements le royaume des ténèbres.
Croyons nous aussi
Voyons maintenant les implications personnelles et ascétiques qui découlent de la foi de Marie. Saint Augustin, après avoir affirmé, dans le texte cité ci-dessus, que Marie « pleine de foi enfanta en croyant ce qu’elle avait conçu en croyant », en tire une application pratique : « Marie crut et ce qu’elle crut arriva en elle. Croyons nous aussi pour que ce qui arriva en elle puisse nous être utile à nous aussi. »
Croyons nous aussi ! La contemplation de la foi de Marie nous porte d’abord à renouveler notre acte personnel de foi et d’abandon à Dieu. D’où l’importance décisive de dire à Dieu, une fois dans notre vie, un « que cela se fasse » : un fiat comme celui de Marie. Quand un tel acte se réalise il est comme enveloppé de mystère, car il participe à la fois de la grâce et de la liberté. C’est une sorte de conception. La créature ne peut y atteindre toute seule : Dieu l’aide sans lui enlever sa liberté.
Que faut-il donc faire ? C’est simple : après avoir prié, pour que cela ne reste pas un geste superficiel, dire à Dieu avec les paroles mêmes de Marie : « Me voici, je suis le serviteur, ou la servante, du Seigneur : qu’il me soit fait selon ta parole ! ». Je dis amen, oui, mon Dieu, à tout ton projet, je te cède tout moi-même !
Il nous faut cependant rappeler que Marie prononce son fiat à l’optatif, avec un accent de désir et de joie. Combien souvent redisons-nous notre fiat avec une âme résignée, à contrecœur, tel celui qui, la tête baissée, dit en serrant les dents : « Si vraiment il n’est pas possible de faire autrement, eh bien que ta volonté soit faite ! » Marie nous enseigne à l’énoncer différemment. Nous avons une certitude: la volonté de Dieu à notre égard est infiniment plus belle et plus riche de promesses que tous nos projets ; Dieu est amour infini et forme pour nous « des projets de prospérité et non de malheur » (Jr 29, 11). Alors disons, pleins de désir et presque avec impatience, comme Marie : « Que sans tarder, ô mon Dieu, s’accomplisse sur moi ta volonté d’amour et de paix ! ».
Se réalise ainsi le sens de la vie humaine et sa plus grande dignité. Dire « oui », « amen » à Dieu n’est pas rabaissement de la dignité de l’homme, comme on l’entend dire parfois aujourd’hui, mais exaltation. D’ailleurs, quelle alternative possible à cet « amen » dit à Dieu ? La pensée contemporaine qui a fait de l’analyse de l’existence son objectif premier, a montré avec clarté que dire « amen » est nécessaire. Si on ne le dit pas à Dieu qui est amour, on le dira à quelque autre chose qui n’est que froide et paralysante nécessité : au destin, aux événements.
« Mon juste vivra de la foi »
Tous doivent et peuvent imiter Marie dans sa foi, mais plus particulièrement le prêtre et quiconque est appelé, quel qu’en soit le mode, à transmettre à d’autres la foi et la Parole. « Mon juste, dit Dieu, vivra de la foi » (Ha 2, 4 ; Rm 1, 17) : cela vaut, à un titre spécial pour le prêtre : Mon prêtre, dit Dieu, vivra de la foi. Il est l’homme de la foi. Le poids spécifique d’un prêtre est donné par sa foi. Il aura une influence sur les âmes dans la mesure de sa foi. Le devoir du prêtre ou du pasteur au milieu de son peuple ne se limite pas au fait de distribuer des sacrements ou d’assurer des services. Il doit aussi susciter et témoigner la foi. Il sera vraiment le guide qui entraîne, dans la mesure où il croira et où il aura donné à Dieu sa liberté, comme Marie.
Le signe essentiel, celui que les fidèles perçoivent immédiatement chez un prêtre, un pasteur, c’est s’il « y croit » : s’il croit en ce qu’il dit et en ce qu’il célèbre. Celui qui, dans le prêtre, cherche Dieu avant tout, le perçoit aussitôt. Celui qui, chez le prêtre, ne cherche pas Dieu peut être facilement trompé et induire en erreur le prêtre lui-même, le laissant se croire important, brillant, en marche avec son temps, alors qu’en réalité, lui aussi, comme nous le disions dans le chapitre précédent, est un homme « vide ». Même l’incroyant qui s’approche du prêtre dans un esprit de recherche, saisit aussitôt la différence. Ce qui le provoquera et pourra le mettre salutairement en crise, ce ne sont pas en général de savantes discussions sur la foi, mais la foi toute simple. La foi est contagieuse. On ne contracte pas une maladie contagieuse en entendant seulement parler d’un virus ou en l’étudiant, mais en entrant en contact avec lui. Ainsi en est-il de la foi.
La force d’un serviteur de Dieu est en proportion de la force de sa foi. Il nous arrive de souffrir et de nous lamenter dans notre prière : Dieu, les gens abandonnent l’Église, ils restent dans le péché, pourquoi ? Nous parlons et parlons, sans que rien ne change. Un jour les apôtres essayèrent de chasser le démon d’un pauvre enfant. Sans succès. Jésus, lui, chassa l’esprit mauvais, et les apôtres vinrent lui demander : « Et nous, pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? Il leur dit : “À cause de la pauvreté de votre foi” » (Mt 17, 19–20).
Le monde, disions-nous, est traversé, comme la mer, par le sillage d’un navire : c’est le sillage de la foi ouvert par Marie. Entrons dans ce sillage. Nous aussi, croyons pour que ce qui est arrivé en elle arrive aussi en nous. Invoquons la Vierge Marie sous ce titre plein de douceur : Virgo fidelis, Vierge fidèle, prie pour nous !
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Sujet: Re: AVENT Mer 11 Déc - 22:17
Les Animaux de la crèche
Dans cette famille, papa et maman avaient raconté l’histoire de Noël : la visite de l’ange Gabriel à Nazareth, le voyage à Bethléem, la naissance dans la grotte, l’adoration des bergers. Le lendemain, avant de continuer le récit avec l’arrivée des mages et la fuite en Egypte, maman demande à Camille, six ans : « Où est né Jésus ? ». Et Camille répond : « Il est né à Emlébeth (aime les bêtes). » (...
Espérance
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Sujet: Re: AVENT Ven 13 Déc - 14:36
« Prière pendant l’Avent » de Charles de Foucauld
Voici une Prière pour le Temps de l’Avent, de l’espérance, de la vigilance, du renoncement et de l’attente joyeuse car « Vous êtes là mon Dieu, caché dans le sein de Marie » du Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ancien officier brillant et mondain qui après une conversion radicale en 1890 à l’âge de 28 ans, va tout laisser pour suivre le Christ dans le Sahara algérien à Béni-Abbés avec les berbères et mourir assassiné le 1er décembre 1916 à la porte de son ermitage.
La Prière de Charles de Foucauld « Vous êtes là mon Dieu, caché dans le sein de Marie » :
« Encore vingt jours ! Le Temps approche … mais si ce Jour attendu sera Bienheureux, comme le présent est doux déjà ! Vous êtes là mon Dieu, caché dans le sein de Marie, Vous êtes là dans cette petite maison, adoré d’Elle et de Joseph et des anges. Mettez-moi avec Eux mon Seigneur. Mon Seigneur et mon Dieu, quand je suis dans votre Sanctuaire, au pied du Tabernacle, n’êtes-Vous pas aussi près de moi que Vous l’êtes de Saint Joseph pendant l’Avent ? Quand Vous Vous donnez à moi dans la Sainte Communion n’êtes-Vous pas aussi près de moi, aussi en moi, que Vous étiez en la Sainte Vierge ? Mon Dieu, que je suis heureux, que je suis heureux. Mais Seigneur, je Vous en supplie, convertissez-moi, faites que je sois au pied du Tabernacle, que je sois dans la Sainte Communion, ce que je dois être ; que je ne sois plus indifférent, endormi devant votre Autel, que je ne reçoive plus tièdement votre Corps divin. Convertissez-moi, convertissez-moi, mon Seigneur, je Vous le demande en votre Nom ! Souvenez-Vous que Vous avez promis d’accorder tout ce qu’on Vous demanderait en votre Nom, et de donner le bon esprit à qui le demanderait. Mon Dieu, donnez-moi le bon esprit, votre Esprit, et faites-moi passer cet Avent et tous les jours de ma vie de manière à Vous glorifier autant que possible, autant qu’il m’est possible à moi, autant que c’est votre Volonté pour moi, non pas autant qu’il est possible à la Sainte Vierge ou à Saint Joseph, autant que c’est votre Volonté pour moi, autant que cela est possible avec les Grâces que Vous me donnez à moi ; mettez-moi avec Vos saints Parents bien amoureusement, humblement, noyé et perdu d’admiration, de contemplation, d’amour, à Vos pieds et durant cet Avent et toujours. Et ce que je Vous demande pour moi, je Vous le demande pour tous les hommes, et surtout pour ceux pour qui je dois prier particulièrement, en Vous, par Vous et pour Vous. »
Ainsi soit-il.
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916) – « Considérations sur les Fêtes de l’année », page 54, Nouvelle Cité, 1987
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Sujet: Re: AVENT Sam 14 Déc - 21:54
Méditation pour le temps de l’Avent
« Lorsque Dieu veut nous visiter, c’est toujours de manière inattendue. » Dieu visite l’homme au sein des évènements les plus quotidiens.
« Lorsque Dieu veut nous visiter, c’est toujours de manière inattendue. »
Le Père Charles Le Dû qui a consacré sa vie à l’accompagnement spirituel, est convaincu que Dieu visite l’homme au sein des évènements les plus quotidiens. (Entretien avec Charles Le Dû, jésuite)
L’Avent est une invitation à être vigilant dans l’attente de la venue du Seigneur. Que signifie cette attente ?
P. Charles Le Dû :
La venue du Seigneur fait partie intégrante du mystère chrétien. Le jour du Seigneur a été annoncé par tous les prophètes, et Jésus a parlé à plusieurs reprises de sa venue dans la gloire, comme Fils de l’Homme, pour mettre fin à ce monde et inaugurer un ciel nouveau et une terre nouvelle.
Les chrétiens attendent-ils encore avec conviction celui qu’ils espèrent et qu’en leur prière ils appellent : « Viens Seigneur Jésus » ?
Certains pensent à tort, que le Christ s’est absenté de notre histoire. D’autres se sont sans doute lassés d’attendre et tournent la tête ailleurs. D’autres encore attendent quelque chose d’extraordinaire, de prodigieux, de définitif – or lorsque Jésus vient nous visiter, c’est toujours de manière inattendue. Ces derniers se comportent un peu à la manière du peuple juif, qui n’a pas reconnu le jour où il a été visité par Jésus comme accomplissant son espérance dans l’humilité du serviteur.
Voulez-vous dire que c’est aujourd’hui que Dieu vient ?
Dieu vient au sein des évènements les plus quotidiens : une rencontre, une conversation, une parole méditée, une réunion à préparer, une décision à prendre, parfois même dans les expériences les plus douloureuses, où il advient avec une douceur inestimable. C’est ainsi qu’il nous visite. Il nous touche de l’intérieur et son Esprit fait alors grandir en nous la foi, l’espérance et l’amour. Mais on ne sait pas par avance ni quand ni comment il vient. C’est de l’inconnu et comme inconnu qu’il vient pour une rencontre inattendue, qu’il nous déplace et nous entraîne dans son passage. La surprise est tellement inhérente à cette rencontre que souvent c’est au cours d’une relecture que l’on découvre qu’il était là et qu’on ne le savait pas…
Pourquoi faut-il demeurer éveillés, vigilants, attentifs, comme des sentinelles impatientes que vienne l’aurore ?
Veiller, c’est attendre, désirer, se préparer. Nous en faisons l’expérience lorsque nous attendons le retour de l’être aimé, de l’enfant parti, de l’ami : nous nous habillons le cœur en gardant toujours vivante la flamme du désir des retrouvailles. Pour Jésus c’est pareil. Veiller c’est aussi prendre conscience de notre responsabilité dans le présent. Les prophètes d’Israël n’ont cessé de rappeler la promesse d’un monde de bonheur, de justice et de paix. Nous sommes toujours dans l’attente de ce monde. C’est à nous de travailler à le transformer pour faire advenir ce monde promis. François Varillon dit que Dieu divinise ce que nous humanisons. Dieu se révèle chaque fois que l’homme humanise l’humanité. Humaniser l’humanité, y apporter plus de justice, plus de fraternité, plus de clarté, plus de vérité, plus de tendresse, plus de consolation, c’est continuer d’écrire l’Evangile et préparer la route pour le Seigneur qui à la fois est déjà là et pas encore là.
La foi dans cette venue du Seigneur peut être mise à mal. Comment garder confiance ?
Seule l’expérience peut fonder la confiance. Dieu est déjà venu nous visiter. Nous avons fait l’expérience de sa douceur et de son amour dans notre existence. Nous avons pris conscience de sa douceur et de son amour dans notre existence. Nous avons pris conscience du mystère de l’Amour, à l’œuvre dans notre vie et autour de nous. Nous savons celui que nous avons trouvé et qui reviendra comme il l’a promis. C’est l’anamnèse.
Quiconque reconnaît le salut à l’œuvre dans l’aujourd’hui de sa vie peut s’endormir dans la confiance, sûr que Dieu conduira à son accomplissement l’œuvre qu’il a commencée.
Mais Dieu est discret, même quand il semble s’imposer. Il peut même se cacher, et il se peut qu’il paraisse absent. Si cette absence peut faire mal, c’est à la mesure du désir que l’attente a attisé. C’est aussi parfois que nous ne sommes pas assez présents au … présent : nous voulons tout, tout de suite, sans un patient consentement au temps.
Pourtant nous ne le chercherions pas si nous ne l’avions déjà trouvé.
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Sujet: Re: AVENT Dim 15 Déc - 10:16
Espérance
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Sujet: Re: AVENT Dim 15 Déc - 19:30
l’Avent, un temps de grâce pour «purifier notre foi»
Avant de réciter la prière de l’Angélus depuis le Palais apostolique, le Pape François a commenté les lectures de ce 3e dimanche de l’Avent. Dans l’Évangile, Jean-Baptiste nous montre comment se préparer à la venue du Seigneur: croire en la promesse du salut, renoncer au péché et se laisser interpeller par Dieu. Alors l’invitation à la joie du prophète Isaïe peut devenir réalité.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Joie et doute sont deux traits qui se dégagent des lectures de ce dimanche dit “de Gaudete” – dimanche “de la joie” -, par la voix de deux prophètes, Isaïe et Jean-Baptiste. «Joie et doute sont deux expériences qui font partie de notre vie», a par ailleurs souligné le Saint-Père devant les fidèles rassemblés Place Saint-Pierre.
Ne pas se laisser submerger par le doute
Mais malgré son questionnement - «Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?» (Mt 11, 3) – Jean-Baptiste de ne se décourage pas. «L’homme de Dieu regarde au-delà, car l’Esprit Saint fait sentir à son cœur la puissance de sa promesse, et il annonce le salut». Croire dans le salut apporté par Dieu transforme tout, comme en témoigne la promesse d’Isaïe («Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds» Is 35, 5-6), puis les œuvres du Christ: «Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle» (Mt 11, 5). «Le salut enveloppe tout l’homme et le régénère», a insisté François.
Mourir à soi-même et au péché
Cette heureuse renaissance se réalise à condition de «mourir à nous-mêmes et au péché» a ajouté le Pape. D’où cet appel à la conversion porté par le Baptiste. Il s’agit en particulier «de convertir l’idée que nous avons de Dieu». Le cousin de Jésus lui-même «a dû se convertir à Jésus» lorsqu’il cherchait à le reconnaître. Comme lui, «nous sommes nous aussi appelés à reconnaître le visage que Dieu a choisi de prendre en Jésus-Christ, humble et miséricordieux».
Rencontrer le véritable visage de Dieu
Cette conversion est liée à notre foi. Le Saint-Père a en effet expliqué que l’Avent, «temps de grâce, nous dit qu’il ne suffit pas de croire en Dieu: il est chaque jour nécessaire de purifier notre foi». À Noël, on n’accueille pas «un personnage de conte de fées, mais le Dieu qui nous interpelle, qui fait participer et devant lequel s’impose un choix». L’Enfant Jésus prend le visage «de nos frères et sœurs les plus nécessiteux», des pauvres qui «sont les privilégiés de ce mystère» de l’Incarnation. Le Pape a conclu en invoquant l’aide de la Vierge Marie pour que, durant ces quelques jours nous séparant de Noël, «nous ne nous laissions pas distraire par les choses extérieures, mais nous faisions de la place dans notre cœur» à Celui qui vient encore pour nous guérir et «nous donner sa joie».
Pour soulever l’obscurité qui parfois recouvre le monde
Et même le cœur des hommes,
Je vais préparer, Seigneur, quatre bougies
Et je les poserai aux quatre coins de la terre pour tout éclairer.
La première bougie sera la lumière de mon sourire
Offert à tous, chaque jour, comme un cadeau,
Car toi, Seigneur, tu viens pour la joie de tous !
La deuxième bougie sera la lumière de ma prière
Tournée vers toi, chaque jour, comme un regard,
Car toi, Seigneur, tu parles à chacun dans le secret du cœur !
La troisième bougie sera la lumière de mon pardon
Accordé à tous, chaque jour, comme une main tendue,
Car toi, Seigneur, tu laves toutes les offenses des hommes !
La quatrième bougie sera la lumière de ma douceur
Distribuée à tous, chaque jour, comme du bon pain,
Car toi, Seigneur, tu donnes à chacun ton amour.
Pour te montrer Seigneur, combien je t’attends,
Je vais préparer mes quatre bougies,
Je les allumerai une à une au long des quatre semaines de l’Avent.
Quand Noël viendra dans les maisons et les cœurs elles brilleront dans la nuit.
Ce sera ma couronne de lumière préparée pour toi, Seigneur.
Charles Singer
Espérance
Nombre de messages : 3945 Age : 78 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: AVENT Ven 4 Déc - 16:41
Merci ange
J'avais commencé à poster pour l'Avent 2020 avec les dominicains de "l'Avent dans la ville" mais je ne reçois plus leurs news. Du coup, sur ce fil, j'ai supprimé "2019".
Invité Invité
Sujet: .. Dim 6 Déc - 9:52
Encore un peu de temps
Encore un peu de temps,
C'est le temps de l'Avent,
Encore un peu de temps,
Pour que vienne l'enfant.
Voici la bougie de mon sourire
Pour te dire Seigneur
Que je t'attends résolument.
Voici la bougie de ma prière,
Qu'elle éclaire Seigneur,
Tous les amis qui sont ici.
Voici la bougie de mon silence,
Pour que vienne la Paix
Au fond des cœurs comme un secret.
Voici la bougie de ma tendresse,
Pour que naisse au grand jour,
Le don si grand de ton amour.
Espérance
Nombre de messages : 3945 Age : 78 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: AVENT Dim 6 Déc - 10:42
LA CONFIANCE - Dimanche 6 décembre 2020 Aujourd’hui débute la deuxième semaine de l’Avent. Avec l’attente vient la confiance : confiance de Marie qui dit oui à Gabriel, de Joseph qui se laisse guider par ses songes... Notre propre confiance aussi, en Dieu, en l’avenir, en l’humanité. Commençons par contempler Les premiers pas de Vincent Van Gogh, avec l’historien de l’art Venceslas Deblock.
Voici un petit miracle, que nous avons tous vécu : les premiers pas d’un enfant. Trois paires de bras tendus, ceux de la mère qui lâche son petit, de l’enfant qui s’élance vers son père, du père qui appelle, encourage et relève aussi, si nécessaire. Van Gogh, qui aime donner à ses sujets les plus modestes une dimension quasi-religieuse, nous montre ici combien, pour tenir debout, il nous faut de la confiance, confiance en soi, confiance en les autres, confiance en Dieu.
[url=https://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/2e-dimanche-lAvent-temps-confiance-2020-11-19-1701125458?utm_medium=email&utm_source=newsletter&utm_campaign=cro edito avent 2020]2e dimanche de l’Avent : le temps de la confiance (la-croix.com)[/url]
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Sujet: Re: AVENT
AVENT
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