Chers amis, comme vous le savez peut-être, j'étais de noces ce samedi 14 juillet ;
notre fils Gabriel (28 ans) se mariait.
Je remercie ici, de tout coeur renaître, Clotilde et tous ceux qui m'ont témoigné leur sympathie à cette occasion.
C'est une expérience émouvante que de voir l'un de ses enfants s'engager dans la vie conjugale...
Si je vous en parle, c'est parce qu'un tel rassemblement a suscité en moi des réflexions d'ordre général qui m'ont paru intéressantes.
Certes, le bonheur de ces enfants faisait plaisir à voir! Ils se mariaient à la mairie, la promise n'ayant pas la foi.
Mais j'ai confiance en la Miséricorde de Dieu et en la prière,
leur cheminement spirituel n'est pas achevé - du moins, je l'espère.
Notre fils, lui, se dit croyant en Dieu, mais en recherche. Il n'est jamais fermé à une discussion sur la foi et le Christ.
Il sait d'ailleurs que j'aime en parler!
Mais la question n'est pas là. Après le mariage à la mairie d'un village de campagne, en Isère, et un vin d'honneur (140 invités!!
) sur une colline, dans un lieu agréable, dont les bâtiments étaient entourés d'un joli parc où l'on pouvait se promener, les 80 invités environ qui demeuraient au repas du soir, sont entrés dans une vaste salle meublée de plusieurs tables rondes joliment apprêtées.
Hélas! Seigneur! Une sono et son DJ (disc jockey : animateur musical) ont commencé à asséner leurs boum! boum! sur les pauvres crânes des invités...
Des sons trop forts, trop répétitifs..., idiots!
Un nonsens pour un mariage, et pour toute réunion.
J'ai pensé à ce que vous disiez, cher coeurtendre, dans l'un de vos récits (peut-être l'un de ceux sur "le grand pardon") à propos de jeunes qui se rendaient à une soirée animée et dansante : vous aviez voulu les voir s'amuser... Et là, vous avez assisté, horrifié, à des pratiques dignes de la préhistoire : des jeunes, et même des bébés,
subissaient des niveaux sonores absolument destructeurs.
Dans la salle où je me trouvais, on voyait un gamin de trois ans...
Dieu merci, les bébés étaient couchés dans une salle éloignée, et surveillés par une nounou.
Nous avons donc, toutes les personnes de notre famille - et quelques autres - quitté cette salle (à la mi-repas!!
) et cet univers devenu brusquement hostile. Nous étions expulsés par la force des choses, si je puis dire...
Et le malheur, c'est que tous ces couples qui demeuraient dans la salle pour soi-disant danser, se détruisaient l'audition (ils étaient coutumiers de ce genre de bruit) sous prétexte de s'amuser et d'être à la mode!
Comportement grotesque et dérisoire : ils s'agitaient pire que des Indiens lors d'une danse du scalp. Des lumières multicolores tournaient...
Je me disais que toutes ces personnes - pour la plupart des couples jeunes -, diplômées,
n'avaient pas l'intelligence de se divertir sainement. Toute leur instruction ne leur servait à rien. Le plus grave, c'est que toute conversation s'est avérée très difficile pendant toute la soirée ; un bruit incessant de sono -
parfois interrompu de jeux d'un goût douteux (parodie du "Qui veut gagner des millions", avec questions-réponses, ou pliages-origami à exécuter à chaque table...). Bref, mon mari est même sorti par une fenêtre,
afin d'échapper plus vite à cet univers complètement opposé à sa vie silencieuse!!
Tout cela pour dire que l'homme semble ne plus être capable de se divertir avec intelligence et avec goût, de prendre plaisir à l'art de la conversation avec les uns et les autres, de trouver dans la calme et la mesure l'équilibre d'une vie saine et profonde... il se gâche la vie, il passe à côté de l'essentiel...
Nous avons tellement regretté de ne pas réussir à nous parler (à cause du bruit ambiant), et de n'avoir pu faire davantage connaissance avec de nombreux invités, dont la parentèle de la mariée!
Vous comprendrez, après ce témoignage, que mon mari n'ait pas eu très envie d'aller au mariage de son fils : il pressentait trop bien de quoi sont capables nos contemporains quand ils prétendent "faire la fête"!!
Mais il s'y est rendu, pour faire plaisir à son fils et à sa future..., et mal lui en a pris!
Je songeais, par devers moi, que peut-être un tel état de choses est dû à un manque de spiritualité dans un monde où les valeurs les plus belles, les plus sûres, sont snobées, où l'on prétend tout se permettre sous le prétexte d'une liberté illusoire.
"Vanité des vanités, tout est vanité..."