MARIE A ESPIS
Assez proche de Lourdes et comme la grande cité mariale elle-même, le bois d' Espis évoque la Vierge sans tache particulièrement vénérée sous l'aspect de son cœur immaculé.
"Espis", Pins, en languedocien, désigne un hameau de Moissac (Tarn-et-Garonne) qui relève de la paroisse de Montescot.
Il se trouve sur la route nationale allant vers >Cahors.
A flanc de coteau , non loin de Laujol, on découvre un bosquet, c'est le bois d'Espis.
Au surplus le sommet de la croupe se couronne d'une chapelle qui remonterait au XIII ème siècle, ayant sa fête et son pèlerinage annuels le 28 mai. C' était " Notre-Dame d'Espis."
Le 22 août 1946, vers 15 heures 30, en la fête du Cœur immaculé de Marie, s'ouvre la série des apparitions qui vont s'échelonner sur une durée de 4 ans.
Visites de Notre Dame d'Espis, certes, mais également de Notre-Seigneur, de Sainte Jeanne d'Arc, de Sainte Thérèse de l'enfant Jésus, d'autres saints, d'anges, et de leur chef, saint Michel, et même des démons.
Non moins varié, non moins important, le nombre de voyants : enfants, adolescents, adultes, de tous âges et de tous sexes, jusqu'à l'octogénaire, Madame Dubois, qui s'y trouvera miaraculeusement guérie.
XXX
La Mère de Jésus s'y désignera fort diversement.
A une jeune adollescente, Elle se dira :" La Reine du ciel " - " Le Cœur Immaculé".
Et à d'autres : " Je suis la Vierge "- l' Immaculée Conception"- La Mère de Notre Sauveur Jésus-Christ".
A Gilles Bouhours, Elle se nomme notamment :" La Reine du Sauveur ". C'était le 15 août, en la chapelle de Seilhan.
A " Espis ", les visions et manifestations se multiplièrent, particulièrement différentes entre elles.
Ainsi qu'en la plupart des lieux d'apparitions, le Cœur Immaculé réclame la pratique du Très Saint Rosaire, montrant parfois, comme à Gilles, la manière de prier avec foi, avec force, avec lenteur.
La Bonne Vierge invitera ses enfants à y venir en procession, plus spécialement le 13 de chaque mois.
La nuit du 14 au 15 août 1947, Elle demande de beaucoup prier dans les lieux qu' Elle favorise de ses visites, d'y assister au Saint Sacrifice de la Messe et d'y communier.
Elle rappellera aussi la pratique si belle, si réconfortante, du Chemin de Croix. Au Bois d'Espis, Elle se montrera même en quatorze endroits qu' Elle- même avait fixés pour les diverses stations.
Maintes fois , Gilles peut La voir à chacune d'elles.
Dès le début des événements d' Espis, Mgr de Montauban porta des interdits contre le bois des apparitions.
En dépit des prodiges solaires et autres, de répit des guérisons miraculeuses, il alla jusqu'à ordonner la fermeture de la vénérable chapelle de Notre-Dame-d'Espis, à la suite d'une messe dominicale qu'on y avait célébrée, et cela en des circonstances extraordinaires.
Fin 1947, ce prélat devient titulaire du siège épicopal de Tarbes et Lourdes.
Certes, la situation de son successeur à Montauban se trouve nécessairement difficile, par les décisions mêmes de son prédécesseur.
Il saura toutefois dissimuler ses sentiments à l'égard d' Espis, accueillant même ses partisans avec courtoisie.
Et les faits s'y poursuivirent avec l'entrée en scène de Gilles, en octobre 1947, et, à partir d'août 1949, d'une fillette de 9 ans ; et, de janvier 1950, d'une autre de même âge.
C'est à la suite d'une mission auprès de l'évêque confiée à cette dernière, que tout s'envenima soudain.
Le 30 août 1950, huit jours après le quatrième anniversaire de la première apparition, un communiqué du chef du diocèse confirmait dans toutes les paroisses, les interdictions de son prédécesseur à l'égard d' Espis, menaçant tout contrevenant de toutes sanctions en son pouvoir.
Ce fut la fin de toutes les manifestations de la Mère du Ciel en ce lieu cher à son cœur.
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GILLES A ESPIS
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