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| Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte | |
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Espérance
Nombre de messages : 3945 Age : 78 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Sam 24 Mar - 15:37 | |
| Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, 2018 Publié le 24 mars 2018 par Père Roland Cazalis Cette fête des rameaux est un paradoxe, car nous ne l’avons jamais vraiment approfondie dans l’Église, car elle a toujours été mise au second plan par la Passion.
Le peuple est versatile, néanmoins, saisissons cet instant, où les gens mettent leurs manteaux ou des feuillages par terre comme tapis rouge pour saluer le passage du christ. Ils saluent sa grandeur, lui qui a passé son temps à leur faire du bien, à les remettre sur pied, et à les libérer de l’abus de pouvoir spirituel des scribes et des pharisiens.
La confrontation de Jésus avec ses détracteurs n’a pas qu’une portée locale. Elle symbolise et rend possible l’attitude du disciple dans le monde, celle de ne pas se faire complice du mal qui broie les petits, celle d’être un autre Christ là où le disciple se trouve.
La phrase que dit Jésus à Pilate est fondamentale ; « quiconque appartient à la vérité écoute ma voix ».
L’approche de la vérité dans la modernité a fini par provoquer une suspicion généralisée sur cette notion puisque la modernité l’a détachée de l’expérience de soi, du souci de soi, et de l’expérience du divin. La dégradation de la notion de vérité a conduit à la notion de post-vérité.
L'idée selon laquelle il est plus facile de façonner et d'infléchir l'opinion publique en jouant sur les émotions et la démagogie que de s'appuyer sur des faits avérés.
L’exemple type est la déclaration de Colin Powell (général et secrétaire d'État américain) le 5 février 2003 à l'ONU, où il apporte des "preuves" (reconnues comme fabriquées par la suite) de la production d'armes de destruction massive par l'Irak. Cela permet de justifier la déclaration de la guerre à Saddam Hussein. Depuis, le chaos règne dans cette contrée.
La question de Pilate « qu’est-ce que la vérité ? » est bien une question de Romains (procurateur romain (26-36)). Une question de quelqu’un qui s’intéresse à l’opérativité, la fameuse opérativité romaine.
La vérité a trait davantage à l’opérativité du monde de la vie. La vérité est liée à la sainteté de Dieu, et c’est en prenant conscience de la sainteté de Dieu et étant interloqué, arrêté et séduit que l’on découvre ce qu’est la vérité.
Il s’agit d’une lumière, d’une réalité première, originelle par et pour laquelle nous sommes faits.
La sainteté de Dieu est une révélation qui nous vient du monothéisme, et c’est une lumière par rapport à l’expérience du tragique exprimée dans la tragédie grecque, véritable théologie de la religion civique grecque aux prises avec le kakos daimon, le dieu mauvais, la laideur, l’iniquité, l’incantation vaine. Ce n’est pas sans raison que les grecs ont tourné le dos au tragique pour chercher le salut dans la raison, ou dans la philosophie comme manière de vivre.
« Qu’est-ce que la vérité ? » Voilà une question qui n’a pas lieu d’être posée, car elle n’a aucune opérativité, on comprend pourquoi la religion civique romaine est morte par inadvertance, sans crier gare, quand les Romains se sont tournés vers une autre opérativité, en commençant par le premier d’entre eux, Constantin.
Durant cette semaine sainte, nous verrons, comble d’ironie, le Christ confronté à l’iniquité, à la laideur, au mensonge.
Mais nous tâcherons de diriger notre regard vers la sainteté de Dieu confrontée au désordre de la chair (sarx), à l’arbitraire, au désir de meurtre, au désir de verser le sang de l’autre comme l’illusion qui permet d’extirper la douleur qui vient de la jalousie ou le ressentiment accumulé. En suivant le Christ dans son périple, il nous montera comment il dépasse ce désordre et ouvre une nouvelle époque cosmique entre Dieu et le monde. Père Roland Cazalis Merci à l'auteur de cette image http://www.jardinierdedieu.com/rameaux-passion.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail |
| | | Espérance
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| Sujet: Re: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Sam 24 Mar - 20:18 | |
| Notre espérance se dit dans nos gestesLe symbole des rameaux. Des feuillages accompagnent le geste caractéristique de cette messe. Comme jadis la foule, nous acclamons le Messie, le fils de David entrant à Jérusalem monté sur un petit âne.Hosanna au plus haut des cieux ! Aujourd’hui, agiter les rameaux bénis, les emmener dans nos maisons et auprès de ceux qui sont absents, c’est acclamer en Jésus un Roi qui n’est pas de ce monde.La couleur rouge. Dans la liturgie, la couleur rouge est employée le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de Pentecôte, aux célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes des Apôtres et des évangélistes et aux célébrations des saints martyrs. Le rouge évoque le témoignage et rappelle que seul l’Esprit rend capable de témoigner par la vie, par la parole, par le service.La démarche de la procession. Marcher ensemble comme des témoins, suivre le Christ dans sa passion, sa croix et sa résurrection, c’est beaucoup plus qu’un souvenir.Aujourd’hui, nous entrons avec lui dans la Semaine sainte, la semaine de tous les possibles où la vie l’emporte sur la mort.Avancer en procession, lentement et tous au même rythme dit notre appartenance à l’Église, immense assemblée traversant les âges.La procession est le signe de notre espérance commune : notre Église sauvée est aussi en marche vers le retour du Seigneur.Au seuil du mystère pascal, ce dimanche des Rameaux et de la Passion ne nous invite pas à mimer ce que faisait la foule de Jérusalem.Il nous convoque à dire notre foi joyeuse et l’espérance de la Résurrection.Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église http://www.prionseneglise.fr/Dimanche-en-eglise |
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| Sujet: Re: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Dim 25 Mar - 19:10 | |
| Lundi Saint
Texte de l'Évangile (Jn 12,1-11): Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts. On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives. Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux; la maison fut remplie par l'odeur du parfum. Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors: «Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres?». Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que c'était un voleur: comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait. Jésus lui dit: «Laisse-la! Il fallait qu'elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours». Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts. Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus.
«Elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux» Abbé Jordi POU i Sabater (Sant Jordi Desvalls, Girona, Espagne) Aujourd'hui l'Évangile nous montre deux attitudes envers Dieu, envers Jésus Christ et à l'égard de la vie elle-même. Devant le parfum que Marie répand sur les pieds de son Seigneur, Judas proteste: «Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors: ‘Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres?’» (Jn 12,4-5). Ce n'est pas sot; c'est même en accord avec la doctrine de Jésus. Mais il est facile de critiquer ce que les autres font, même sans intentions cachées, comme c'était les cas de Judas. N'importe quelle critique doit être un acte de responsabilité: avec la critique nous devons aussi expliquer ce que nous ferions à la place, ce que nous serions prêts à faire. Autrement, la critique n'est —comme ici— que la plainte de ceux qui agissent de mauvaise foi face à ceux qui tâchent de faire de son mieux. Marie répand du parfum sur les pieds de Jésus en les essuyant avec ses cheveux, car elle croit que c'est son devoir. Cette action montre une magnanimité splendide: elle le fait en prenant «une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur» (Jn 12,3). C'est un acte d'amour et, comme tout acte d'amour, difficile à comprendre pour ceux qui ne le partagent pas. Il me semble qu'à partir de ce moment-là, Marie sut ce que Saint Augustin devait écrire quelques siècles plus tard: «Il se peut que sur la terre les pieds du Seigneur soient dans le besoin. N'est-ce pas de ses membres, en effet, qu'il dira à la fin du monde: ‘Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait? Trouvez un emploi à votre superflu; pour vous, il est inutile, mais il est nécessaire aux pieds du Seigneur’». La protestation de Judas n'a aucune utilité, elle le mène seulement à la trahison. L'action de Marie la porte à aimer encore plus son Seigneur et, en conséquence, à aimer encore plus les “pieds” du Christ qu'il y a dans notre monde
http://evangeli.net/evangile/jour/2018-03-26 |
| | | Espérance
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| Sujet: Re: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Dim 25 Mar - 20:31 | |
| Pour que l’amour ne se refroidisse pas Publié le 25 mars 2018 par Jardinier de Dieu Malgré ses 40 jours, entre le mercredi des Cendres et la nuit de Pâques, le temps du Carême passe rapidement. Nous sommes déjà au dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur. Revenons en ce tout début de Semaine Sainte sur le message du Carême 2018 de notre pape François. Le Jardinier de Dieu est très heureux de vous présenter un texte intitulé « Ecoutons le Pape François » issu du n°2 du magazine « Replanter » dont le responsable d'édition est le père Roland Cazalis (rc), un des jésuites impliqué dans la rédaction du Jardinier de Dieu. Bonne semaine sainte à chacun de vous ! Écoutons notre Pape François ! Le Carême est un temps de 40 jours pour se préparer à Pâques ; le terme provient des quarante jours (quadragesima) entre le mercredi des Cendres et la nuit de Pâques ; dans le nombre des jours, on ne compte pas les dimanches. Le message de notre Pape pour le Carême de cette année met en avant la phrase de Mathieu 24, 12 : « À cause de l'ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira. » Au Mont des Oliviers, Jésus annonce de grandes épreuves et l'arrivée de faux prophètes, qui tromperont beaucoup de personnes, jusqu'au point d'éteindre la charité qui est le centre de l'Évangile. Qui sont ces faux prophètes ? Ce sont ceux qui proposent les faux remèdes de la drogue, les relations humaines « use et jette », ou encore ceux qui mènent les autres « par le bout du nez », en proposant l'illusion de l'argent et des intérêts mesquins (pensons à toutes les « affaires » qui polluent notre pays et le monde) et l'immersion dans une vie complètement virtuelle. Il faut apprendre à ne pas rester dans l'immédiat et reconnaître ce qui laisse en nous une trace durable, car venant de Dieu. Comment la charité se refroidit-elle en nous ? C'est avant tout par l'avidité de l'argent (pensons aux répartitions inhumaines de la richesse dans le monde). C'est ensuite le refus de Dieu et de trouver en Lui notre consolation. Tout ceci conduit à la violence envers ceux qui sont considérés comme une menace (l'enfant à naître, la personne âgée et malade, l'étranger, mais aussi le prochain qui ne correspond pas à nos attentes) Cela conduit encore à l'égoïsme, à la tentation de l'isolement, à l'engagement dans des guerres fratricides sans fin, à la mentalité mondaine, qui conduit à ne rechercher que les apparences ! Que faire ? Pratiquer la prière, l'aumône et le jeune ! La prière permet de rechercher la consolation en Dieu. La pratique de l'aumône libère de l'avidité et aide à découvrir que l'autre est mon frère : ce que je possède n'est jamais seulement mien. Ceci vaut dans la vie quotidienne, mais aussi pour le temps de carême, au cours duquel de nombreux organismes font des collectes en faveur des Églises et des populations en difficulté. Le jeûne, lui, nous rend plus attentifs à Dieu et au prochain : il réveille la volonté d'obéir à Dieu, qui seul rassasie notre faim (1) Albert Robaux (1) Vous trouverez le texte intégral du Pape, sur (http://eglise.catholique.fr/vatican/messages-du-saint-pere/452336-message-du-pape-pour-le-careme/).
[size=14][/size] Merci à l'auteur de cette photo http://www.jardinierdedieu.com/replanter-2.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail |
| | | Espérance
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| Sujet: Re: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Lun 26 Mar - 17:43 | |
| Prier à la maison durant la Semaine Sainte Publié le 26 mars 2018 par Père Etienne Grieu La semaine sainte est le sommet de toute l’année liturgique. On y passe par la désolation et la tristesse, et puis la plus grande joie : celle de la résurrection du Christ. Voici quelques propositions pour s’y associer en famille. - Pour le dimanche des Rameaux : Si vous allez à la messe des rameaux, n’hésitez pas à prendre une branche de buis assez importante. De retour à la maison, avant le déjeuner vous pouvez avoir un petit temps de célébration : vous disposez la branche de buis sur un meuble ou une table, sur une belle nappe blanche, dans le lieu le plus fréquenté par tous (par exemple la salle de séjour). Vous disposez aussi une croix, une bible ouverte, et une bougie. Tout le monde se réunit là, et se souvient de ce qu’on a entendu à l’église, pendant quelques secondes de silence. Puis le papa ou la maman détache autant de brins de buis qu’il y a de chambres dans la maison ; et tous ensembles, on va porter chaque brin dans chaque chambre. Là, on passe le brin de buis derrière la croix ou l’icône, et l’on fait cette petite prière : « Que ce rameau vert soit pour N (celui ou celle qui habite dans la chambre) le signe de ta présence vivifiante » A la fin, on revient auprès de la nappe, avec la branche de buis principale. Là chacun peut faire un baiser à la croix du Christ. Et puis, on peut dire le Notre Père.
- Pour le jeudi saint :
C’est le dernier repas de Jésus, là où Jésus a donné le pain et le vin comme son corps et son sang, et a lavé les pieds des disciples. Lors du repas du soir, on peut à table, garder une place vide : une chaise vide et devant, non pas des couverts, mais sur un petit set de table ou un napperon, une bougie qui symbolise la présence de Jésus.
On peut commencer le repas par cette prière : « Jésus, toi qui nous a tant aimé, nous voulons te faire une place dans notre maison et dans notre cœur. Viens chez nous, aide nous à t’ouvrir tout grand la porte, reste avec nous. Apporte- nous ta paix, ta douceur, et ta joie ». A la fin du repas, on peut dire le Notre Père.
- Pour le vendredi saint :
La famille peut se retrouver quelques minutes autour de la croix (là où il y a aussi le buis, la Bible et une bougie). Chacun peut faire un geste pour vénérer la croix (lui faire un baiser par exemple). Et puis, on peut dire le Notre Père, en se tenant la main.
- Pour la nuit de Pâques
Lors de la veillée pascale, nous fêtons la résurrection du Christ. La célébration commence dehors, dans la nuit. On entre dans l’église guidés par la lumière du cierge pascal, qui se diffuse à tous les participants. De retour à la maison, vous pouvez allumer le petit cierge que vous aurez reçu lors de la messe. Entourer la croix, la Bible disposées sur la nappe, avec la branche de buis. Vous éteignez toutes les autres lumières de la maison. Prendre un petit temps de silence. Vous priez : « Seigneur vient dans nos ténèbres, éclaire toutes nos nuits, vient nous redire que tu es ressuscité ». Et puis, très vite, vous allumez toutes les lumières de la maison si possible toutes ensemble. Et vous chantez votre joie. Par exemple « Alléluia alléluia Jésus est vivant, alléluia alléluia Jésus est vivant ! » (ou autre chose que vous connaissez).
Père Etienne Grieu, source http://eglisecatholiquesaintouen.com/Prier-a-la-maison-durant-la http://www.jardinierdedieu.com/prier-semaine-sainte.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail |
| | | Espérance
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| Sujet: Re: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Lun 26 Mar - 19:00 | |
| Mardi Saint Texte de l'Évangile (Jn 13,21-33.36-38): À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu'il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta: «Amen, amen, je vous le dis: l'un de vous me livrera». Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait. Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait, Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit: «Seigneur, qui est-ce?». Jésus lui répond: «C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat». Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors: «Ce que tu fais, fais-le vite». Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt; il faisait nuit. Quand il fut sorti, Jésus déclara: «Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire; et il la lui donnera bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs: Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi. Simon-Pierre lui dit: «Seigneur, où vas-tu?». Jésus lui répondit: «Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant; tu me suivras plus tard». Pierre lui dit: «Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je donnerai ma vie pour toi!». Jésus réplique: «Tu donneras ta vie pour moi? Amen, amen, je te le dis: le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois». «Il faisait nuit» Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles, Belgique) Aujourd'hui mardi saint, la liturgie met l'accent sur le drame qui se prépare et qui débouchera sur la croix du vendredi saint. «Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt; il faisait nuit» (Jn 13,30). Il fait toujours nuit quand on s'éloigne de celui qui est «lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu» (Symbole de Nicée-Constantinople). Le pécheur est celui qui tourne le dos au Seigneur pour graviter autour des choses créées, sans les référer au Créateur. Saint Augustin décrit le péché comme «l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu». Une trahison, en somme. Une forfaiture, fruit de «l'arrogance avec laquelle nous voulons nous émanciper de Dieu et n'être rien d'autre que nous-mêmes, l'arrogance avec laquelle nous croyons ne pas avoir besoin de l'amour éternel, mais avec laquelle nous voulons maîtriser notre vie tout seuls» (Benoît XVI). On comprend que Jésus, ce soir-là, ait été «bouleversé au plus profond de lui-même» (Jn 13,21). Heureusement, le péché n'est pas le dernier mot. Le dernier mot, c'est la miséricorde de Dieu. Mais celle-ci suppose de notre part un “retournement”. Un renversement de situation qui consiste à se détacher des créatures pour s'attacher à Dieu et retrouver ainsi la liberté authentique. N'attendons cependant pas pour retourner à Dieu d'être écœurés des fausses libertés que nous avons prises. Selon le mot de Bourdaloue, «nous voulons nous convertir quand nous serons rebutés du monde ou plutôt quand le monde sera rebuté de nous». Soyons plus avisés. Décidons-nous maintenant. La semaine sainte est l'occasion propice. Sur la croix, le Christ tend les bras à tous. Nul n'est exclu. Tout larron repentant a sa place au paradis. À condition de changer de vie et de réparer, comme celui de l'Évangile: «Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais lui n'a rien fait de mal» (Lc 23,41). http://evangeli.net/evangile/jour/2018-03-27 |
| | | Serviteur44
Nombre de messages : 4627 Age : 46 Localisation : France Date d'inscription : 16/06/2012
| Sujet: Re: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Lun 26 Mar - 21:27 | |
| Bonsoir,
Merci pour tous ces partages, je suis un fidèle abonné des commentaires d'Evangile d=(^_^)=b |
| | | Serviteur44
Nombre de messages : 4627 Age : 46 Localisation : France Date d'inscription : 16/06/2012
| Sujet: Re: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Mer 28 Mar - 8:32 | |
| Bonjour,
MERCREDI SAINT :
Texte de l'Évangile (Mt 26,14-25):
Alors, l'un des Douze, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et leur dit: «Que voulez-vous me donner, si je vous le livre?». Ils lui proposèrent trente pièces d'argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus: «Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal?». Il leur dit: «Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui: ‘Le Maître te fait dire: Mon temps est proche; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples’». Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il leur déclara: «Amen, je vous le dis: l'un de vous va me livrer». Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre: «Serait-ce moi, Seigneur?». Il leur répondit: «Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né!». Judas, celui qui le livrait, prit la parole: «Rabbi, serait-ce moi?». Jésus lui répond: «C'est toi qui l'as dit!».
«Amen, je vous le dis: l'un de vous va me livrer»
Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie)
Aujourd'hui l'Evangile nous propose, au moins, trois sujets de réflexion. Le premier c'est que lorsque l'amour envers le Seigneur se refroidit, alors notre volonté cède à d'autres envies là où la volupté semble nous offrir des plats plus agréables au palais mais qui sont en réalité assaisonnés de poisons dégradants et mortels. Nous sommes de nature sensible et il faut veiller à ce que le feu de notre dévotion, que ce soit sentimental ou mental, qui nous maintient unis à Celui, qui nous a tant aimés jusqu'à offrir sa vie pour nous, ne diminue pas.
Le deuxième, concerne le choix mystérieux de Jésus quant à l'endroit où il veut célébrer la cène pascale. «Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui: ‘Le Maître te fait dire: Mon temps est proche; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples’» (Mt 26,18). Le propriétaire des lieux n'était peut-être pas un des amis proches de Jésus, mais néanmoins il était à l'écoute de son cœur et a dû entendre l'appel du Seigneur. Le Seigneur a dû lui parler dans son cœur —comme Il le fait souvent avec nous— par divers moyens afin qu'Il l'accueille chez lui. L'imagination de Jésus ainsi que son omnipotence, piliers de l'amour infini qu'Il a pour nous, n'ont pas de limites et elles s'expriment toujours de manière adaptée à notre situation personnelle. Dès que nous entendons son appel nous devons nous “rendre” et laisser de côté nos sophismes en acceptant avec allégresse son message libérateur. C'est comme si quelqu'un se présentait à la porte de la prison et nous invitait à le suivre, comme l'a fait l'Ange avec Pierre en lui disant: «Lève-toi vite (...) et suis-moi» (Ac 12,7).
Le troisième sujet de méditation nous est offert par le traître qui cherche à cacher son crime devant le regard indiscret de l'Omniscient. Adam avait déjà essayé auparavant, ainsi que Caïn, son fils fratricide, mais en vain. Avant de devenir notre Juge, Dieu est notre Père et notre Mère, qui n'abandonne pas devant l'idée de perdre un de ses enfants. Le Cœur de Jésus se remplit de douleur non pas parce qu'Il a été trahi mais plutôt parce qu'un de ses enfants s'éloigne de Lui définitivement.
http://evangeli.net/evangile/jour/2018-03-28 |
| | | Espérance
Nombre de messages : 3945 Age : 78 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Mer 28 Mar - 18:37 | |
| JEUDI SAINT Texte de l'Évangile (Jn 13,1-15): Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu, se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture; puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture. Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit: «Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds!». Jésus lui déclara: «Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant; plus tard tu comprendras». Pierre lui dit: «Tu ne me laveras pas les pieds; non, jamais!». Jésus lui répondit: «Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi». Simon-Pierre lui dit: «Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête!». Jésus lui dit: «Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver: on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous». Il savait bien qui allait le livrer; et c'est pourquoi il disait: «Vous n'êtes pas tous purs». Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors: «Comprenez-vous ce que je viens de faire? Vous m'appelez "Maître" et "Seigneur", et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous».
«Si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres» Mgr. Josep Àngel SAIZ i Meneses Evêque de Terrassa (Barcelona, Espagne) Aujourd'hui nous commémorons le premier Jeudi-Saint de l'histoire, quand Jésus Christ se réunit avec ses disciples pour célébrer la Pâque. Il inaugure alors la nouvelle Pâque de la nouvelle Alliance, où Il se livre en sacrifice pour notre salut. À la Sainte Cène, en même temps que l'Eucharistie, le Christ a institué le Sacerdoce Ministériel. Par son intermédiaire, le Sacrement de l'Eucharistie pourra se perpétuer. La préface de la Messe Chrismale nous en révèle le sens: «Tu choisis quelques frères pour les faire participer au ministère de son sacerdoce; pour qu'en son nom ils offrent le sacrifice rédempteur, qu'ils nourrissent ton peuple de la Parole et qu'ils les fassent vivre de tes sacrements». Et ce Jeudi même, Jésus nous donne le commandement de l'amour: «Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres» (Jn 13,34). L'amour était jadis fondé sur la récompense attendue en échange, ou sur l'accomplissement d'une norme imposée au préalable. Maintenant, l'amour chrétien est fondé sur le Christ. Il nous aime jusqu'à donner sa vie: telle doit être la mesure de l'amour du disciple pour le Maître et tel doit être aussi le signe, la caractéristique de la reconnaissance chrétienne. Mais l'homme n'est pas capable d'aimer ainsi. Il ne s'agit simplement du fruit de son effort, mais d'un don de Dieu. Heureusement, Dieu est Amour et —en même temps— source d'amour, qui nous est livrée avec le Pain Eucharistique. Enfin, aujourd'hui nous contemplons le lavement des pieds. Jésus prit l'attitude du serviteur et lava les pieds des Apôtres, en leur recommandant de le faire les uns aux autres (cf. Jn 13,14). Dans ce geste du Maître, Il y a quelque chose en plus qu'une leçon d'humilité. C'est comme l'anticipation, comme le symbole de la Passion, de l'humiliation totale que Jésus doit souffrir pour le salut de tous les hommes. Le théologien Romano Guardini dit que «l'attitude du petit qui se prosterne devant le grand, n'est pas exactement humilité. C'est, tout simplement, la vérité. Qui est vraiment humble est le grand qui s'humilie devant le petit». C'est pour ça que Jésus Christ est vraiment humble. Devant ce Christ humble les schémas traditionnels sont brisés. Jésus Christ renverse les valeurs purement humaines et nous invite à le suivre pour construire un monde nouveau et différent, fondé sur le service.
http://evangeli.net/evangile/jour/2018-03-29 |
| | | Espérance
Nombre de messages : 3945 Age : 78 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dimanche des Rameaux et Semaine Sainte Jeu 29 Mar - 19:40 | |
| VENDREDI SAINTTexte de l'Évangile (Jn 18,1—19,42): Lorsqu'il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait ce lieu, parce que Jésus et ses disciples s'y étaient souvent réunis. Judas donc, ayant pris la cohorte, et des huissiers qu'envoyèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes. Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s'avança, et leur dit: «Qui cherchez-vous?». Ils lui répondirent: «Jésus de Nazareth». Jésus leur dit: «C'est moi». Et Judas, qui le livrait, était avec eux. Lorsque Jésus leur eut dit: «C'est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre». Il leur demanda de nouveau: «Qui cherchez-vous?». Et ils dirent: «Jésus de Nazareth». Jésus répondit: «Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci». Il dit cela, afin que s'accomplît la parole qu'il avait dite: «Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés». Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus. Jésus dit à Pierre: «Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire?».
La cohorte, le tribun, et les huissiers des Juifs, se saisirent alors de Jésus, et le lièrent. Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne; car il était le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs: «Il est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple». Simon Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce disciple était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la cour du souverain sacrificateur; mais Pierre resta dehors près de la porte. L'autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, parla à la portière, et fit entrer Pierre. Alors la servante, la portière, dit à Pierre: «Toi aussi, n'es-tu pas des disciples de cet homme?». Il dit: «Je n'en suis point». Les serviteurs et les huissiers, qui étaient là, avaient allumé un brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux, et se chauffait. Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine. Jésus lui répondit: «J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret. Pourquoi m'interroges-tu? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu; voici, ceux-là savent ce que j'ai dit». A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant: «Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur?». Jésus lui dit: «Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?». Anne l'envoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateur. Simon Pierre était là, et se chauffait. On lui dit: «Toi aussi, n'es-tu pas de ses disciples?». Il le nia, et dit: «Je n'en suis point». Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit: «Ne t'ai-je pas vu avec lui dans le jardin?». Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta. Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire: c'était le matin. Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque. Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit: «Quelle accusation portez-vous contre cet homme?». Ils lui répondirent: «Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré». Sur quoi Pilate leur dit: «Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi». Les Juifs lui dirent: «Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort». C'était afin que s'accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu'il indiqua de quelle mort il devait mourir. Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit: «Es-tu le roi des Juifs?». Jésus répondit: «Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi?». Pilate répondit: «Moi, suis-je Juif?. Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi: qu'as-tu fait?». «Mon royaume n'est pas de ce monde», répondit Jésus. «Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas». Pilate lui dit: «Tu es donc roi?». Jésus répondit: «Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix». Pilate lui dit: «Qu'est-ce que la vérité?». Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit: «Je ne trouve aucun crime en lui. Mais, comme c'est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la fête de Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?». Alors de nouveau tous s'écrièrent: «Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand». Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges. Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre; puis, s'approchant de lui, ils disaient: «Salut, roi des Juifs!». Et ils lui donnaient des soufflets. Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs: «Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime». Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: «Voici l'homme». Lorsque les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s'écrièrent: «Crucifie! crucifie!». Pilate leur dit: «Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve point de crime en lui». Les Juifs lui répondirent: «Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu». Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus: «D'où es-tu?». Mais Jésus ne lui donna point de réponse. Pilate lui dit: «Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher?». Jésus répondit: «Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché». Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient: «Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César». Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors; et il s'assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs: «Voici votre roi». Mais ils s'écrièrent: «Ote, ôte, crucifie-le!». Pilate leur dit: «Crucifierai-je votre roi?». Les principaux sacrificateurs répondirent: «Nous n'avons de roi que César». Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate fit une inscription, qu'il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue: «Jésus de Nazareth, roi des Juifs». Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville: elle était en hébreu, en grec et en latin. Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate: «N'écris pas: ‘Roi des Juifs’. Mais écris qu'il a dit: ‘Je suis roi des Juifs’». Pilate répondit: «Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit». Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux: «Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera». Cela arriva afin que s'accomplît cette parole de l'Écriture: «Ils se sont partagé mes vêtements», et «ils ont tiré au sort ma tunique». Voilà ce que firent les soldats. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: «Femme, voilà ton fils». Puis il dit au disciple: «Voilà ta mère». Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: «J'ai soif». Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: «Tout est accompli». Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, -car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour-, les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui avait été crucifié avec lui. S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l'eau. Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai; et il sait qu'il dit vrai, afin que vous croyiez aussi. Ces choses sont arrivées, afin que l'Écriture fût accomplie: «Aucun de ses os ne sera brisé». Et ailleurs l'Écriture dit encore: «Ils verront celui qu'ils ont percé». Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs. Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis. Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
«Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l`esprit» Abbé Francesc CATARINEU i Vilageliu (Sabadell, Barcelona, Espagne) Aujourd'hui nous célébrons le premier jour du Triduum pascal. C'est donc le jour de la croix victorieuse, d'où Jésus nous a laissé le meilleur de Lui-même: Marie comme mère, le pardon —à ses bourreaux aussi— et la confiance totale en Dieu le Père. Nous l'avons entendu dans la lecture de la Passion d'après le témoignage de saint Jean, présent sur le Calvaire avec Marie, la Mère du Seigneur, et les saintes femmes. C'est un récit riche en symboles, où chaque petit détail a un sens. Mais le silence et l'austérité de l'Église, aujourd'hui, nous aident aussi à vivre dans un climat d'oraison, bien attentifs au don que nous célébrons. Devant ce grand mystère, nous sommes avant tout appelés à voir. La foi chrétienne ne consiste pas à révérer un Dieu lointain et abstrait que nous méconnaissons, mais dans l'adhésion à une Personne, vrai homme comme nous et aussi vrai Dieu. L'Invisible s'est fait chair de notre chair, il s'est fait homme jusqu'à la mort et à la mort sur une croix. Mais ce fut une mort acceptée pour le rachat de tous, une mort rédemptrice, une mort qui nous donne la vie. Ceux qui se trouvaient là et le virent, nous ont transmis les faits et, en même temps, nous découvrent le sens de cette mort. Nous nous sentons avant tout reconnaissants et plein d'admiration. Nous savons le prix de l'amour: «Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn 15,13). La prière chrétienne ne consiste pas seulement à demander, mais —avant tout— à admirer avec reconnaissance. Jésus, pour nous, est un modèle qu'il faut imiter, c'est-à-dire reproduire en nous. Nous devons être des personnes qui aiment jusqu'à se donner et qui confient dans le Père en toute circonstance. Voilà qui contraste avec l'atmosphère indifférente de notre société; c'est pourquoi notre témoignage doit être plus courageux que jamais, car le don est à tous. Comme le dit Méliton de Sardes, «Il nous a fait passer de l'esclavage à la liberté, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie. Il est la Pâque de notre salut».
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