O mon Dieu, comme c’est dur d’avoir tort...
Et de l’accepter bonnement, sans se chercher d’excuses.
Sans chercher à fuir ce fardeau de l’acte posé.
Sans chercher à le faire porter par deux ou trois autres.
Ou par la Société, le Hasard, ou la malchance.
Sans chercher dix raisons valables, dix explications filandreuses pour prouver aux autres — et surtout, pour se prouver à soi-même — que ce sont les choses qui ont tort, et que le monde est mal fait.
Qu’il est dur d’accepter d’avoir tort...
Sans rager parce que je m’enferre dans ma plaidoirie pour moi-même, avec des arguments qui ne tiennent pas debout.
Sans vouloir à tout prix être infaillible, impeccable, et quoi encore ?
...
Seigneur, pour que je sache accepter la morsure bienfaisante du Vrai, délivre-moi de moi-même
Lucien Jerphagnon
Prières pour les jours intenables