19ème dimanche :
Lectures du jour : http://cnpl.cef.fr/Bible/lectures_jour_get.php?20070812
Les lectures bibliques qui nous sont données pour ce dimanche nous rappellent que la vie n'est pas un retour cyclique fermé sur lui-même. Notre histoire est orientée vers l'avenir. Cette annonce, nous la retrouvons tout au long de la Bible. Dieu a fait part à Abraham d'une grande promesse. C'est la foi d'Abraham, d'Isaac et de Jacob qui a nourri l'espérance de leurs descendants. A l'exemple de ces patriarches, croire c'est accepter de faire confiance sans tout comprendre.
Nous, chrétiens d'aujourd'hui, nous sommes à notre tour des héritiers de la promesse de Dieu. C'est cette bonne nouvelle que nous proclamons à chaque messe : "Nous attendons ta venue dans la gloire. L'évangile nous annonce que Jésus va revenir. Tout au long de notre vie, nous nous préparons à cette rencontre définitive avec lui. Nous sommes invités à nous y préparer comme à une grande fête et à y investir toute notre vie. Le Seigneur compte sur la persévérance et la vigilance de chacun d'entre nous. Car n'oublions pas que préparer une fête, c'est le travail de toute une équipe. De même, préparer la grande rencontre avec le Christ, c'est la mission de toute l'Eglise et de chacun de ses membres.
Le gros danger, c'est de nous assoupir, de construire notre vie sur des valeurs qui n'en sont pas. Nous vivons une période qui est très marquée par l'instabilité, l'incertitude de lendemain et la peur de s'engager. Rester fidèle à un engagement est un difficile à tenir. La fidélité est une conquête de tous les jours à préserver et à conforter. Mais dans ce combat, nous ne sommes pas seuls. Le Seigneur est là pour nous accompagner et nous guider. Il est présent quand nous prions, quand nous accueillons sa Parole et surtout quand nous sommes rassemblés pour l'Eucharistie. La grande consigne qu'il nous laisse, c'est de rester éveillés, attentifs aux signes de sa présence et de son amour. Il nous invite à la vigilance et à nous mettre en tenue de service car il reviendra au moment que nous n'avons pas prévu. Il n'y a pas de vacances pour marcher à la suite du Christ ; il n'est pas question de prendre une retraite anticipée. C'est tous les jours et tout au long de notre vie qu'il nous faut rester en état de mission et de service. Cela nécessite de notre part une attention et une vigilance permanentes.
Mais ne nous trompons pas : cette fidélité que le Seigneur attend de nous n'est pas une détermination froide au nom de principes. Elle ne se résume pas non plus dans les bons sentiments. Elle exige beaucoup de ténacité et beaucoup de courage. Mais le plus important est ailleurs : il est dans l'amour. Notre fidélité doit être portée par un amour. S'il n'y a pas cela, notre vie restera vide. C'est notre amour de tous les jours pour tous ceux qui nous entourent qui donnera toute sa valeur à notre vie de tous les jours.
Concrètement, cela signifie une attention plus grande à ceux et celles qui nous entourent. La période des vacances favorise les rencontres entre les gens venus d'ailleurs et ceux qui habitent sur place. Nous pouvons prendre le temps de faire connaissance, de nous parler et de nous écouter les uns les autres. C'est là que le Seigneur nous attend. Et bien sûr, nous n'oublions pas les malades et les personnes fragilisées. Quand le Seigneur nous demande de rester en tenue de service, c'est une invitation à nous mettre au service de tous ceux qu'il met sur notre route. En les accueillant, c'est au Seigneur que nous ouvrons notre porte. Et c'est ainsi que nous marchons vers la patrie qu'il nous a promise.
Quelquefois nous pouvons être tentés par la lassitude, le pessimisme et le découragement. Nous pouvons aussi nous laisser aller à des attitudes agressives, des paroles empoisonnées par la méchanceté. Nous pouvons aussi nous laisser illusionner par toutes sortes de tentations qui cherchent à nous détourner de l'essentiel. Veiller, c'est être conscient de tous ces dangers et tout faire pour les éviter. Mais si nous y avons succombé, le Seigneur est toujours là pour nous inviter à nous ressaisir et à revenir vers lui de tout notre cœur. Si nous le voulons bien, le sacrement du pardon nous est toujours offert. Avec le Seigneur, il est toujours possible de se relever et de se remettre en état de servir. Son grand désir c'est qu'avec nos mains fragiles, se construise un règne d'amour et de justice.
"Gardez vos lampes allumées" nous dit encore le Seigneur. Cette lampe c'est celle de l'amour que nous recevons de lui. Il peut arriver qu'à l'occasion des tempêtes de la vie, cette lampe s'éteigne. Mais le Seigneur s'arrange toujours pour mettre sur notre route les personnes qu'il faut pour raviver en nous cette lumière qui vient de lui. Et nous-mêmes, nous pouvons la communiquer à ceux qui la cherchent. C'est ensemble, les uns avec les autres que le Seigneur nous appelle et nous envoie.
"Faites-vous un trésor dans les cieux !" A propos de trésor, chacun de nous peut penser à toutes les bonnes œuvres qu'il peut accomplir. Mais là aussi, le plus important est ailleurs. Ce "trésor dans les cieux" c'est Dieu lui-même. Avec lui, nous devenons riches de la richesse de Dieu. Mais pour acquérir ce trésor, il y a une condition : c'est de nous faire un cœur de pauvres, de nous détacher de tout ce qui est dérisoire et de nous rendre disponibles pour accueillir la présence de Dieu
En allant communier au Corps et au Sang du Seigneur, nous puisons auprès de lui la force nécessaire pour rester fidèles à notre service. Nous devenons le Corps du Christ. C’est lui notre lumière.
D'après diverses sources
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