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 Evangile du dimanche et commentaire

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Espérance

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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 6 Fév - 18:30

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Marc (1, 29-39)


« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies »


En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était.


Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. »


Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.





L’Évangile de la libération !




À première vue, l’homme de Nazareth n’a guère de temps pour lui-même. « Au coucher du soleil » comme « bien avant l’aube », on le harcèle. Il passe de l’espace religieux de la synagogue à l’espace privé de la maison de Pierre, puis d’un « endroit désert » à des « villages voisins » avec le même objectif : proclamer l’Évangile, « ici » comme « ailleurs ». Il dit que c’est pour cela qu’il est « sorti ». Et puis, il prend son temps avec chaque personne, posant des gestes d’humanité, de compassion, d’amitié, de guérison, de libération.


 Pour lui, ce qui importe, c’est la paix, c’est le bonheur, c’est la vie et la santé donnés aux hommes de la part de Dieu.


 Car, il faut que chacun soit bien dans son corps comme dans son esprit pour être capable de se lever, de marcher, de s’épanouir, dans le service des autres, à l’instar de la belle-mère de Pierre.

L’Église nous rassemble chaque dimanche – souvent dans un monument – pour nous mettre en mouvement, pour nous envoyer en mission. À la suite du Christ, il nous revient donc de nous donner l’espace de « toute la Galilée », le pays du brassage des peuples, des cultures et des religions, pour apporter à tous des gestes de libération.

Jésus guérissait « toutes sortes de maladies ». Quelles sont mes maladies à moi ? De quoi voudrais-je que le Christ me guérisse ?


L’Église, est-ce les murs ou les fidèles ? Un monument ou un mouvement ?





Père Jean-Paul Sagadou, assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 13 Fév - 17:28

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Compassion féconde


Jésus nous apparaît dans le récit de ce dimanche comme un homme « saisi de compassion ». Les évangiles évoquent souvent ce sentiment de Jésus devant ceux qui souffrent : des personnes malades et des foules désorientées. La compassion de Jésus n’est pas de l’empathie bienveillante, mais une source féconde de guérison. Jésus pose un geste, généralement de la main, et le salut s’étend autour de lui comme un éclat de vie.

Il nous est difficile dans nos mentalités occidentales d’envisager le salut de Jésus « comme » et « quand » il le veut. Nous fuyions tout ce qui peut nous rendre vulnérables. Sans compter que les sciences et les techniques nous ont longtemps donné l’illusion d’arriver à bout des maladies, de la vieillesse et de la mort… Aujourd’hui cet épisode nous invite à regarder notre monde souffrant non seulement avec bienveillance, mais encore avec compassion. Une compassion féconde qui engendre la vie et que Jésus donne à ceux qui la lui demandent.

En écoutant l’évangile de ce jour, qu’ai-je envie de dire au lépreux ?
Qu’ai-je besoin de dire à Jésus ?




Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 20 Fév - 15:13

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Evangile Marc 1/12-15

« Jésus fut tenté par Satan, et les anges le servaient »
En ce temps-là, Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »



Toute créature rend gloire à Dieu



Le christianisme est souvent accusé d’être trop centré sur l’être humain, au détriment des autres éléments créés. En réalité, il y a un débat interne aux Écritures, avec un humain présenté comme végétarien au début de la Genèse, tandis que le prophète Isaïe annonce la réconciliation universelle de la Création, en saluant le moment où le loup et l’agneau habiteront ensemble (Is 11, 6).

Et si Pierre insiste sur notre vocation de baptisés, Marc rappelle que l’humanité du Verbe de Dieu s’inscrit dans une Création plus englobante dont le Christ ne veut pas être séparé.


Au début de ce Carême, nous nous préparons à renouveler les engagements de notre baptême lors de la veillée pascale. Seuls les êtres humains sont appelés au baptême. Mais l’alliance dans laquelle nous entrons inclut toutes les autres créatures qui, à leur manière, rendent gloire à Dieu. Devant Dieu, notre responsabilité est grande mais elle n’est jamais solitaire.

Quelle place ont les autres créatures dans ma vie chrétienne et dans mes engagements ?


Comment participer à un Carême respectueux de la Création ?


Père Luc Forestier, oratorien, directeur de l’Iséo (Institut catholique de Paris)




source : Prions en Eglise
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 27 Fév - 18:25

Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 Get_s3_image?image_name=PRI_LITURGIE-DIMANCHE_20210228_couvEvangile Matthieu (5, 43-48)


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »







COMMENTAIRE Tu marcheras


Deutéronome 26, 16-19

Tu seras « consacré » au Seigneur : la relation qui unit Dieu à son peuple est forte. Des verbes qui semblent en désordre la décrivent : « Tu suivras [… tu garderas [… tu écouteras [… tu seras. » Pourtant c’est bien en marchant avec le Seigneur, en méditant souvent ses paroles qu’on devient une personne nouvelle. On peut alors « dépasser » la logique humaine des relations pour aimer au-delà de ce dont on se croirait capable par nos propres forces. 




Sœur Véronique Thiébaut, religieuse de l’Assomption





source : Prions en Eglise
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 6 Mar - 19:06

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Evangile Jean (2, 13-25)


Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.


Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.





COMMENTAIRE


Avec le récit de l’évangile de ce 3e dimanche de Carême, nous nous retrouvons au Temple de Jérusalem. Il est à cette époque le lieu de culte par excellence. Marie et Joseph, par exemple, y ont présenté leur nouveau-né, s’acquittant des rites d’offrande et de purification prévus par la Loi. Tout est extrêmement codifié dans ce Temple où même l’architecture hiérarchise l’accès de ceux qui peuvent approcher Dieu. Car le Temple est la maison où Dieu réside.

Or, le geste et les paroles de Jésus se révèlent extrêmement choquants pour ses contemporains. D’abord, pour les Juifs de l’époque, qui connaissent la Loi et les prophètes et savent qu’il a fallu 46 ans de travaux pour construire ce sanctuaire. Et surtout pour les disciples, qui ont dû relire tout cet épisode à la lumière de la résurrection du Christ pour enfin comprendre qu’il parlait de lui-même.


En ce qui nous concerne, nous recevons cette parole aujourd’hui, dans le temps de l’Église et de la liturgie qui nous mène à Pâques. Nous sommes invités à identifier les ressources qui nous portent à reconnaître en Jésus le Fils de Dieu : la lecture de l’Écriture, le recours à l’Esprit, la charité envers ceux qui souffrent, les sacrements, l’humilité… Le Carême est un temps de conversion.

Qu’est-ce que je retiens de cet épisode ?


Que veut dire pour moi : Jésus est la maison où Dieu habite ?
À quelle conversion suis-je appelé en chemin vers Pâques ?




Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 13 Mar - 19:47

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Evangile 3/14-21


En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »


COMMENTAIRE



Regarder la Croix et être sauvé


Il suffisait de regarder l’effigie du serpent pour être guéri de sa morsure. Les enseignes des pharmacies et le caducée des soignants ont gardé le souvenir de cette pratique païenne. Dans le désert, Moïse en fait un signe de foi. Tant que les Hébreux élèveront les yeux vers le serpent de bronze, le Seigneur les protégera de la mort. Jean fait aisément le rapprochement avec la croix du Christ. La Croix dressée au Golgotha résume la mission de Jésus. Dans nos maisons ou sur les chemins, la croix dit encore notre fragilité devant le péché, la maladie ou la mort. Mais avec le Christ ressuscité, la croix est devenue un symbole de vie. Pas seulement un signe pour la santé des corps, mais le gage d’une alliance éternelle avec un Dieu sauveur. Les chrétiens portent parfois une croix autour du cou. Beaucoup la portent sur le dos et ploient sous le poids des difficultés. La croix nous est confiée pour devenir en chacun un signe d’espérance. Malgré l’effroi du peuple d’Israël, le Seigneur n’a pas fait disparaître les serpents. Le Christ ne nous délivre pas de toutes nos fragilités. Mais il nous sauve dans ces fragilités. Notre mission est de témoigner de ce don de Dieu dans les bons comme dans les mauvais jours, surtout auprès de ceux qui peinent sur le chemin de leur vie.
L’amour de Jésus est allé jusqu’à assumer nos souffrances. Ce n’est pas pour que nous demeurions dans la peur ou le doute.

Dans les difficultés, le Seigneur est-il encore mon allié, ma forteresse ?
Quand je regarde le crucifix, y vois-je un instrument de torture ou un symbole de vie ?
Comment témoigner de la grâce de Dieu auprès de ceux qui n’ont pas la même espérance ?



Père Vincent Leclercq, assomptionniste
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 20 Mar - 17:03

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EVANGILE Jean 12/20-33



 Si le grain de blé tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit »




En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.

Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.





COMMENTAIRE


Voir Jésus, le voir de mes yeux !


Bousculade à Jérusalem ! Nous sommes au temps de la Pâque. Tout le monde monte à la Cité sainte. Nombreux sont ceux qui se rendent au Temple pour remercier Dieu d’avoir libéré son peuple et de l’avoir conduit vers une terre de promesse. Ils viennent de partout. D’ici et d’ailleurs. Comme chaque année, Jésus aussi monte au Temple, à Jérusalem, pour la Pâque. Et le voilà dans la foule, avec ses disciples. Quelques Grecs interpellent Philippe : « Nous voudrions voir Jésus ! » Sont-ils de simples badauds, des curieux, ou veulent-ils devenir disciples de Jésus ? Rien n’est dit de leur désir profond, mais c’est dans ce contexte qu’il nous faut entendre la réponse de Jésus à ses disciples : l’annonce de sa mort prochaine, du fruit qu’elle va produire, et des conditions radicales à mettre en œuvre dans la vie de ceux qui veulent être disciples. Pour l’être, il faut suivre Jésus, et se détacher de sa propre vie pour faire la volonté du Père, pour faire la joie de Dieu ! Perdre sa vie devient un chemin de vie que l’on ne peut entendre et comprendre que dans la mort même de Jésus. Il y révèle son nom et sa puissance, faisant éclater la vie au seuil du tombeau et tuant à jamais la mort. Voir Jésus est désormais possible pour tout homme. J’ai vu Jésus, je ne peux plus vivre comme avant. Les catéchumènes ont bien compris cela. Croire en Jésus nous fait naître à la vie.

Où en suis-je de mes belles résolutions pour ce Carême ?
Comment fais-je grandir mon désir de voir Jésus ?
Et si je passais un peu plus de temps à méditer sa parole ? Pour le voir de mes yeux ! 






Père Benoît Gschwind, assomptionniste
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 27 Mar - 19:28

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ÉVANGILE Marc (14, 1 – 15, 47)


La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. Car ils se disaient : « Pas en pleine fête, pour éviter des troubles dans le peuple. » Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête. Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient : « À quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. » Et ils la rudoyaient. Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas pour toujours. Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. »

Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les grands prêtres pour leur livrer Jésus. À cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l’argent. Et Judas cherchait comment le livrer au moment favorable.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.

Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer. » Ils devinrent tout tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient : « Serait-ce moi ? » Il leur dit : « C’est l’un des Douze, celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui
le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »  Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. »

Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. Jésus leur dit : « Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée. » Pierre lui dit alors : « Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas. » Jésus lui répond : « Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Mais lui reprenait de plus belle : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous en disaient autant.
Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. » Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. » Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui. Il disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » De nouveau, il s’éloigna et pria, en répétant les mêmes paroles. Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre. Une troisième fois, il revient et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre. »

Jésus parlait encore quand Judas, l’un des Douze, arriva et avec lui une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres, les scribes et les anciens. Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu : « Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le, et emmenez-le sous bonne garde. » À peine arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit : « Rabbi ! » Et il l’embrassa. Les autres mirent la main sur lui et l’arrêtèrent. Or un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille. Alors Jésus leur déclara : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus vous saisir de moi, avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais auprès de vous dans le Temple en train d’enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais c’est pour que les Écritures s’accomplissent. » Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu.

Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre. Ils se rassemblèrent tous, les grands prêtres, les anciens et les scribes. Pierre avait suivi Jésus à distance, jusqu’à l’intérieur du palais du grand prêtre, et là, assis avec les gardes, il se chauffait près du feu. Les grands prêtres et tout le Conseil suprême cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort, et ils n’en trouvaient pas. De fait, beaucoup portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces témoignages ne concordaient pas. Quelques-uns se levèrent pour porter contre lui ce faux témoignage : « Nous l’avons entendu dire : “Je détruirai ce sanctuaire fait de main d’homme, et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme.” » Et même sur ce point, leurs témoignages n’étaient pas concordants. Alors s’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus : « Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ? » Mais lui ­gardait le silence et ne répondait rien. Le grand prêtre l’interrogea de nouveau : « Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? » Jésus lui dit : « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel. » Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit : « Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Qu’en pensez-vous ? » Tous prononcèrent qu’il méritait la mort. Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, couvrirent son visage d’un voile, et le giflèrent, en disant : « Fais le prophète ! » Et les gardes lui donnèrent des coups.
Comme Pierre était en bas, dans la cour, arrive une des jeunes servantes du grand prêtre. Elle voit Pierre qui se chauffe, le dévisage et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth ! » Pierre le nia : « Je ne sais pas, je ne comprends pas de quoi tu parles. » Puis il sortit dans le vestibule, au dehors. Alors un coq chanta. La servante, ayant vu Pierre, se mit de nouveau à dire à ceux qui se trouvaient là : « Celui-ci est l’un d’entre eux ! » De nouveau, Pierre le niait. Peu après, ceux qui se trouvaient là lui disaient à leur tour : « Sûrement tu es l’un d’entre eux ! D’ailleurs, tu es galiléen. » Alors il se mit à protester violemment et à jurer : « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. » Et aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Alors Pierre se rappela cette parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Et il fondit en larmes.
Dès le matin, les grands prêtres convoquèrent les anciens et les scribes, et tout le Conseil suprême. Puis, après avoir ligoté Jésus, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. » Les grands prêtres multipliaient contre lui les accusations. Pilate lui demanda à nouveau : « Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi. » Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné.

À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute. La foule monta donc chez Pilate, et se mit à demander ce qu’il leur accordait d’habitude. Pilate leur répondit : « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? » Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. Ces derniers soulevèrent la foule pour qu’il leur relâche plutôt Barabbas. Et comme Pilate reprenait : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? », de nouveau ils crièrent : « Crucifie-le ! » Pilate leur disait : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! » Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié. Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements.

Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ; mais il n’en prit pas. Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu’on le crucifia. L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ». Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Les passants l’injuriaient en hochant la tête ; ils disaient : « Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix ! » De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes, en disant entre eux : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Qu’il descende maintenant de la croix, le Christ, le roi d’Israël ; alors nous verrons et nous croirons. » Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient.

Quand arriva la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : « Voilà qu’il appelle le prophète Élie ! » L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! » Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.
(Ici on fléchit le genou et on s’arrête un instant)

Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! »

Il y avait aussi des femmes, qui observaient de loin, et parmi elles, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé, qui suivaient Jésus et le servaient quand il était en Galilée, et encore beaucoup d’autres, qui étaient montées avec lui à Jérusalem. Déjà il se faisait tard ; or, comme c’était le jour de la Préparation, qui précède le sabbat, Joseph d’Arimathie intervint. C’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le règne de Dieu. Il eut l’audace d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate s’étonna qu’il soit déjà mort ; il fit appeler le centurion, et l’interrogea pour savoir si Jésus était mort depuis longtemps. Sur le rapport du centurion, il permit à Joseph de prendre le corps. Alors Joseph acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau.
Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, observaient l’endroit où on l’avait mis.



COMMENTAIRE



Réveiller en chacun le juste


À l’heure où j’écris ce commentaire, résonnent encore à mes oreilles les paroles de l’Évangile écouté un récent dimanche de novembre. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Les justes seront reconnus au don qu’ils font de leur pain, de leur toit, de leurs soins, c’est-à-dire à la manière dont ils s’offrent comme frère, comme sœur, au travers des actes de compassion qu’ils posent. Et cela leur sera révélé (« Seigneur, mais quand… ? ») par celui-là même qui est en sa personne le don dans l’effacement le plus humble.
Trahi, offert aux invectives, abandonné, Jésus a subi la violence qui brise, torture et tue, partageant ainsi la souffrance de toute femme battue, de tout homme torturé, de tout enfant bafoué, de tout vieillard abandonné. C’est en donnant ainsi sa vie, en partageant le sort des plus abandonnés, alors qu’il est méconnaissable, défiguré, que Jésus est reconnu comme Fils de Dieu. Le centurion ne peut résister sans doute à la puissance folle du don. L’évidence le saisit par-delà la raison. L’amour est ce pouvoir de transformation qui peut réveiller en chacun le juste et convertir son regard. L’œuvre de salut du Christ réintègre tous les oubliés du monde dans une histoire qui est la leur : celle de Dieu avec nous, qui ne cesse de venir humblement dans nos vies, de se donner comme pain, comme toit, comme soin.

Le Christ me rejoint-il au cœur de l’épreuve ?


Qu’est-ce qui m’aide à le reconnaître comme Sauveur alors que le désespoir guette ? la prière ? un groupe biblique ? le secours du prochain ? 




Marie Dominique Trébuchet, directrice de l'IER (Institut catholique de Paris)



source :  Prions en Eglise
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 10 Avr - 17:20

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Evangile de Jean (20, 19-31)


« Huit jours plus tard, Jésus vient »


C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »


Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.





COMMENTAIRE


« Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Thomas est sans doute l’apôtre le plus familier de la majorité de nos contemporains, y compris pour celles et ceux qui n’ont jamais ouvert la Bible et lu cette page de l’évangile de Jean que nous propose la liturgie de ce jour. Après la mort de Jésus, les disciples rasent les murs. Au cœur de la communauté des disciples paralysés par la peur et enfermés dans leur cénacle verrouillé, une parole se fait soudain libératrice et créatrice : « La paix soit avec vous ! » Jésus est là, au milieu de ses disciples. Dans cette rencontre avec le Ressuscité, la peur fait place à la confiance. Pour les disciples, un avenir peut s’envisager. L’acte de foi devient possible. Sauf pour Thomas, le grand absent de cet instant. La parole, le témoignage de ses amis ne suffit pas à ouvrir en lui le sillon de la foi. Pour croire, il lui faut voir !


Autre jour, autre rendez-vous. « La paix soit avec vous ! » Jésus est là, au milieu de ses disciples, et cette fois-ci, Thomas est bien présent. « Avance ton doigt, vois mes mains, touche ! » Jésus entre dans le désir de Thomas. Lui qui voulait voir et toucher, le voilà comblé. L’apôtre n’a pas d’autres signes que les plaies qui ont conduit Jésus à la mort, pour comprendre qu’il est ressuscité. Il est sur le chemin de la reconnaissance de son Seigneur. Un chemin qui, dans la liberté, le conduit à l’acte de croire, à une parole de foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »



Sans doute suis-je aussi, par moments, comme Thomas, rongé par le doute et ses questions…
Quels sont les témoins du Ressuscité ou les paroles de l’Écriture qui me permettent alors de reprendre confiance et de renouveler mon acte de foi dans le Dieu de Jésus Christ ?



Source : Prions en Eglise
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 17 Avr - 17:57

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EVANGILE LUC 24/35-49  


« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour »

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” » Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »





COMMENTAIRE


Une communauté de témoins



Nous qui essayons de sortir physiquement et psychologiquement du temps de confinement, sous les formes les plus variées ; voici que nous faisons aujourd’hui la rencontre des disciples d’Emmaüs qui ont besoin, eux aussi, de sortir, de partager, de rencontrer. Ils sont de retour à ­Jérusalem, il leur faut retrouver leurs amis, ceux avec qui ils avaient fait route avec Jésus de Nazareth. Ce qu’ils viennent de vivre est trop fort, trop riche pour le garder pour eux. Ils font l’expérience de la nécessité de la rencontre, de retrouver des regards, de pouvoir enfin partager la Bonne Nouvelle qu’ils n’osaient pas croire : Il est vivant !

La communauté ­devient le lieu du par
tage, de la vérification et du soutien mutuel. Nous avons vécu ces jours de confinement qui font mesurer les absences, les manques, les doutes, les ­souffrances, la mort et parfois le désespoir. Et il nous faut, nous aussi, retrouver le chemin de la communauté, d’une présence, d’un accueil des nouvelles partagées, surtout les bonnes. Entendre l’expérience des amis ­d’Emmaüs est une sacrée Bonne Nouvelle. Il est vivant, ils l’ont vu et ils l’ont reconnu au partage du pain. Le témoignage de ce qu’ils ont vécu, confronté à celui de la ­communauté des disciples et à la présence du Vivant au milieu d’eux invite à voir, à toucher, à manger, à donner corps au message de la Résurrection. Nous avons besoin de faire ­communauté. L’Église, sacrement du Christ, est bien ce signe visible, pour les frères, du passage à l’acte de croire et au témoignage. Dom ­Hélder Câmara, archevêque de Recife (Brésil) disait un jour d’ordination : « Souviens-toi que pour beaucoup, la seule page d’Évangile qu’ils liront sera le témoignage de ta vie. » En ­communauté, osons le risque du témoignage !



Durant le confinement, comment ai-je vécu mon lien à la communauté chrétienne ?
Qu’est-ce qui me permet de faire Église aujourd’hui ?




source : Prions en Eglise

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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 24 Avr - 17:54

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EVANGILE Jean 10/11-18

« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis »

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »




COMMENTAIRE


Les brebis rassemblées



Au moment où se préparent les premières transhumances estivales, l’évangile déploie l’image du berger. De même qu’un berger guide son troupeau vers les alpages, les montagnes ou les estives, le Christ réunit ses brebis pour les faire passer de la mort à la vie. Souvent évoqué comme un berger dans la Bible, le Messie de Dieu aime et rassemble son peuple à l’image de Dieu lui-même. Et la liturgie de ce dimanche l’affirme avec force : Jésus est le Messie, le bon, le vrai, le seul, l’unique pasteur. C’est peut-être pour cela que depuis cinquante-huit années, ce jour est retenu pour prier pour les vocations. La vocation est la réponse à un appel gratuit de Dieu. Et répondre à une vocation laïque, presbytérale, de vie consacrée aujourd’hui ? C’est essentiellement ouvrir notre cœur à la gratitude pour ainsi arriver à saisir le passage de Dieu dans notre vie. Et pour cela, peu importent notre âge et les engagements déjà pris. Notre vie peut toujours devenir de plus en plus cohérente avec le rêve que Dieu fait pour chacun de nous. Et ceux qui sont devant un choix fondamental de vie comme celui de se marier ou de se consacrer de façon singulière au service de la mission ? Qu’ils comptent sur notre prière, notre soutien concret et notre témoignage fraternel. Ainsi, comme les brebis sont rassemblées pour atteindre les alpages, de même les chrétiens ont besoin les uns des autres pour répondre à leur vocation.

Qu’est-ce que l’image d’un berger appliquée à Dieu évoque pour moi ?
Comment puis-je aujourd’hui répondre davantage à ma vocation ?




source : Prions en Eglise

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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 1 Mai - 19:33

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Evangile Jean (15, 1-Cool


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.

Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »





COMMENTAIRE :


Le dévoilement


La rage meurtrière qui tenait son cœur enfermé dans la violence a quitté Saul. La peur qui nourrissait sa rage, d’être infidèle à la Loi, en réalité une peur d’esclave, a laissé place à la foi. Sur le chemin de Damas, il a découvert que ce Jésus qu’il persécute est ce Dieu qu’il aime. Dès lors comment Saul peut-il vivre ? En répondant à sa vocation qui est de « parler au nom du Seigneur » au risque du rejet et de la persécution. Devenu Paul, il est devenu signe de la grande miséricorde de Dieu – qui est « plus grand que notre cœur » –, bénéficiaire pour tous de la grâce divine. Il lui aura fallu combattre âprement son aveuglement pour laisser la lumière de la vérité lui dévoiler l’identité du Dieu qu’il cherche à servir en fidélité depuis toujours. Rude combat contre lui-même pour accueillir en lui, et l’y laisser demeurer, ce Dieu qu’il ne voulait pas reconnaître en Jésus. Le mystère nous frappe ici par sa force. Oui, Jésus est Fils et en lui nous est révélée la gloire du Père, qui se réalise pleinement au travers des fruits que nous portons. Ainsi, tout acte de charité, tout acte d’amour est une sortie de l’aveuglement. Nos actes sont reflets de la foi par laquelle nous pouvons, dans le Fils, contempler le Père. Le commandement unique qui relie la foi et l’amour en un seul mouvement façonne en nous le disciple. Et ce disciple peut ainsi reconnaître la demeure qui lui est promise par miséricorde. 
Trouver sa demeure en Dieu, est-ce la quête de toute ma vie ?
Quand notre cœur nous accuse, quelle hospitalité nous est offerte ? Comment se traduit-elle pour moi aujourd’hui  ?




Marie-Dominique Trébuchet, directrice de l’IER (Institut catholique de Paris)




source : Prions de Eglise
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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 8 Mai - 17:17

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ÉVANGILE Jean (15, 9-17)


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »




COMMENTAIRE

Révolution de l’amour



Il n’y a pas de secret. Les mois et même l’année que nous venons de vivre, avec confinements et autre couvre-feu, nous ont fait mesurer combien le manque de relations était frustrant, voire démoralisant. Les peurs et les dangers de l’individualisme enferment et l’enfermement sur soi, surtout quand il est subi, n’ouvre pas au bonheur ; l’immobilisme et l’attentisme ne peuvent conduire à la vie.

L’évangile de ce jour est tout autre. Il est une invitation aux entrées multiples, car il s’agit de partir, de porter du fruit, de s’aimer les uns les autres, de donner sa vie, de passer de serviteurs à amis. Des invitations qui ne peuvent laisser insensibles les disciples. Les projets peuvent prendre corps, les rencontres peuvent se réaliser et la joie du vivre ensemble devenir réalité.


Il s’agit donc d’entrer dans la nouveauté, nouveauté du don mais plus encore nouveauté de se donner… comme Jésus, qui a donné sa vie. Cela, il veut le partager avec ses amis, parce qu’on choisit ses amis et que l’amour et l’amitié se construisent dans la liberté. Le serviteur est là pour servir le maître ; l’ami est là pour vivre la rencontre, pour vivre le cœur-à-cœur. Le changement de relation décidé par Jésus, « Je ne vous appelle plus serviteurs… », est une véritable révolution de l’amour. Dieu vient à la rencontre de l’homme pour lui offrir cette nouvelle relation.


Déconfinons notre façon d’être en relation ; cessons de chercher des hiérarchies ou des responsables. Prenons le risque que Jésus offre à ses disciples, de devenir ses amis et de vivre entre nous des changements en profondeur dans le dialogue et notre façon d’être, comme nous y invite François dans Fratelli tutti. (FT 198)

M’arrive-t-il de m’interroger sur la qualité de mes relations avec les autres ? quelle relecture en fais-je ? avec quels engagements ?


Comment en famille, en équipe de vie, rendons-nous compte de nos relations ?




Père Pierre-Yves Pecqueux, eudiste



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MessageSujet: Re: Evangile du dimanche et commentaire   Evangile du dimanche et commentaire - Page 4 EmptySam 15 Mai - 17:44

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EVANGILE jean 17/11b-19
a

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »




COMMENTAIRE


Dans la liturgie, ce dimanche est un peu particulier. En certains coins du monde, là où l’Ascension n’a pas été célébrée jeudi dernier, ce dimanche est fête de l’Ascension. Pour nous, il se situe donc entre Ascension et ­Pentecôte. Jésus n’est plus là, et nous attendons le Défenseur promis.

L’évangile de ce jour nous donne à contempler Jésus au cours de sa dernière nuit. Il parle avec son Père et nous entrons dans l’intimité de cet échange. Le Père a envoyé le Fils. Et le Fils a fait connaître le Père. Jésus nous a montré le chemin qui mène au Père, et ce chemin passe par lui ! Il est le Chemin, la Vérité, la Vie. Aussi, à l’heure du grand passage, Jésus prie. Grande prière, en présence des Apôtres qui sont là, silencieux, tout à l’écoute. ­Jésus appelle à l’unité et à la sainteté. C’est sa prière pour ses amis, pour ses disciples, pour le monde. C’est notre unité avec le Père qui est en jeu, mais aussi notre unité entre frères, à l’image de celle du Père et du Fils. Cette prière de Jésus donne l’assurance de sa présence et de son intercession auprès du Père, mais elle est aussi, pour les disciples et pour nous-mêmes, un vibrant ­appel à la sainteté, à nous laisser transformer par la Parole. Celle-ci est vérité. Cette prière de Jésus est aussi une exhortation à être ­témoins de la vérité au cœur du monde où nous sommes. Un monde de frères et de sœurs est en naissance.



La prière nous constitue en frères et sœurs, elle nous ouvre à une fraternité sans frontières. Le disciple est témoin. Il aime ses compagnons d’humanité. Qui suis-je appelé à aimer davantage ?


Quel chemin de réconciliation me faut-il prendre pour grandir dans l’unité et la sainteté ?


Père Benoît Gschwind, assomptionniste
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Evangile du dimanche et commentaire
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