2- Qu'est-ce que la Prière du coeur? (l'oraison)

Je viens de lire ce "dialogue" entre Jean et Margziam et je dois vous avouer que je n'ai rien compris ou presque...
Pour moi, la prière du coeur, c'est celle qui sort spontanément de moi et qui s'adresse directement à La Sainte Vierge ou à Jésus et il me semble que je n'ai pas besoin d'une tierce personne pour faire l'intermédiaire...Excusez-moi, mais je vous donne simplement mon ressenti après cette lecture.
En dehors de cette prière que je pratique très souvent dans la journée, je dis tous les jours une dizaine, et là il est vrai qu'il m'est relativement difficile de me concentrer. Alors, lorsque j'égrène après avoir médité le mystère du jour, je mets un nom sur chaque boule et je pense à la personne nommée et à sa situation, ainsi, j'arrive mieux à me concentrer!
Lorsque je prie à l'Eglise, selon la prière récitée, je lève mes yeux vers le Christ ou vers la Vierge.
Le moment le plus important de la journée pour moi, en ce qui concerne la prière, c'est le soir lorsque je suis dans mon lit. Là, je peux méditer bien tranquillement sur les évênements de la journée et je peux en toute sérénité remercier le Seigneur pour tout ce qu'il m'a apporté dans la journée. Je le fais par écrit et après, je m'endors très facilement.
J'ai un ressenti très bizarre en ce qui concerne certaines personnes : c'est lorsqu'elle prient, on a l'impression qu'elles récitent bêtement quelque chose, et cela me gêne énormément. Je me trompe peut-être...
En ce qui concerne ce que vous appelez le "don de larmes". Cela m'arrive très souvent au cours de la messe d'être émue aux larmes selon une parole prononcée par le prêtre....Mais j'ai remarqué que cela m'arrive très souvent au moment de l'élévation. Cela m'arrive aussi certaines fois lorsque tous les gens recoivent l'hostie et que moi, je n'ai droit qu'à une bénédiction...Je ne savais pas que cela s'appelait avoir le don des larmes!
Je n'ai pas la science infuse, mais il me semble que mes prières sont proportionnelles à ma foi. Je me trompe certainement, car j'ai encore tant à apprendre sur Jésus.....
Bien amicalement

bravo jacquie
tu avances drolement vite jacquie celui qui t a amene a jesus par marie

doit etre aussi tres proche de jesus et marie

je dois dire que quand le seigneur touches une personne ca convertion es

est rapide et il envoies les bonnes personnes

jacquie le jour ou tu recevras la communion un jour inoubliable et la je

peux te dire ca va couler

que dieu te benisse jacquie

armandino[i]

Jacquie a écrit:

Je viens de lire ce "dialogue" entre Jean et Margziam et je dois vous avouer que je n'ai rien compris ou presque...
Pour moi, la prière du coeur, c'est celle qui sort spontanément de moi et qui s'adresse directement à La Sainte Vierge ou à Jésus et il me semble que je n'ai pas besoin d'une tierce personne pour faire l'intermédiaire...

Merci Jacquie pour vos paroles.
Cela dit, n'oublions pas tout ce qui a été dit sur la Prière du coeur avant ce dialogue.
Ce dernier dialogue parlait juste d'un point, celui du lien entre Prière du coeur et accompagnement spirituel.
Il n'a pas été dit que pour faire la prière du coeur il fallait une tierce personne! Dieu merci!
Merci pour votre témoignage..
à bientôt
Jean

Louis a écrit:

Qu'appelle-t-on "prière du coeur"?

La prière du coeur ce n'est pas une expression pour parler de la prière en général ou de l'intention "dévote" unie à la prière. Non. La prière du coeur ce n'est pas ça.
y a un livre qui en parle assez, comme une introduction. Il s'agit des "Récits d'un pèlerin russe".

Editions "Livre de Vie", c'est le meilleur, je pense. En fait, il est constitué de plusieurs récits. Il y en a 4 d'après ce que je sais. Mais par exemple dans les éditions "Sagesse", ils n'y sont pas tous.

Jacquie a écrit:

Je viens de lire ce "dialogue" entre Jean et Margziam et je dois vous avouer que je n'ai rien compris ou presque...
Pour moi, la prière du coeur, c'est celle qui sort spontanément de moi et qui s'adresse directement à La Sainte Vierge ou à Jésus et il me semble que je n'ai pas besoin d'une tierce personne pour faire l'intermédiaire...Excusez-moi, mais je vous donne simplement mon ressenti après cette lecture.
En dehors de cette prière que je pratique très souvent dans la journée, je dis tous les jours une dizaine, et là il est vrai qu'il m'est relativement difficile de me concentrer. Alors, lorsque j'égrène après avoir médité le mystère du jour, je mets un nom sur chaque boule et je pense à la personne nommée et à sa situation, ainsi, j'arrive mieux à me concentrer!
Lorsque je prie à l'Eglise, selon la prière récitée, je lève mes yeux vers le Christ ou vers la Vierge.
Le moment le plus important de la journée pour moi, en ce qui concerne la prière, c'est le soir lorsque je suis dans mon lit. Là, je peux méditer bien tranquillement sur les évênements de la journée et je peux en toute sérénité remercier le Seigneur pour tout ce qu'il m'a apporté dans la journée. Je le fais par écrit et après, je m'endors très facilement.
J'ai un ressenti très bizarre en ce qui concerne certaines personnes : c'est lorsqu'elle prient, on a l'impression qu'elles récitent bêtement quelque chose, et cela me gêne énormément. Je me trompe peut-être...
En ce qui concerne ce que vous appelez le "don de larmes". Cela m'arrive très souvent au cours de la messe d'être émue aux larmes selon une parole prononcée par le prêtre....Mais j'ai remarqué que cela m'arrive très souvent au moment de l'élévation. Cela m'arrive aussi certaines fois lorsque tous les gens recoivent l'hostie et que moi, je n'ai droit qu'à une bénédiction...Je ne savais pas que cela s'appelait avoir le don des larmes!
Je n'ai pas la science infuse, mais il me semble que mes prières sont proportionnelles à ma foi. Je me trompe certainement, car j'ai encore tant à apprendre sur Jésus.....
Bien amicalement

Méfiez vous ! La prière du coeur n'est pas une chose futile ! Il y a un gros risque à la pratiquer. Avoir un trésor c'est profitable, mais cela expose à des dangers de la part de personnes jalouses, et les démons n'aiment pas la prière, ni les gens qui prient. Saint Jean Climaques dit Qu'elles sont autant de flèches qui les transpercent. Aussi, l'expérience de quelqu'un de plus expérimenté n'est pas à négliger. Sinon, vous êtes déjà tombé dans le piège. Vous vous êtes cru suffisant, c'est le premier pêché du diable, et il se rit de vous.Vous ne progressez pas sur le bon chemin.

Il n'est peut-être pas le bon moment pour faire la prière du coeur, commencez par diminuer les passions, pour mieux disposer vôtre coeur à prier, à voir Dieu en esprit.

Autant la prière peut être un motif de salut, autant elle peut être un motif de perte. Il est écrit dans la Bible que "Satan lui-même se déguise en Ange de Lumière" pour tromper les fidèles.(2 Cor. 11:14).

Saint Syméon le nouveau Théologien, un saint "pratiquant de la prière du coeur" dit que nombreux sont ceux qui se laissent séduire durant la prière par une fausse lumière et deviennent incorrigibles, parfois se jettent des hauteurs etc.

La prière n'est pas une chose à prendre à la lègère: la vanité est un pêché.

Louis a écrit:

Cher Jean-Cyrille

Quel est donc ce mouvement?
Est-ce la relation d'amour entre le Seigneur et soi-même?
Comment l'éveiller en soi?

Récits d'un pèlerin russe :
"-Ce livre, mon père, contient presque uniquement l'enseignement de la prière du coeur au nom de Jésus Christ; il est exposé ici en détail par vingt-cinq Pères.
-Ah ! la prière intérieure ! je sais ce que c'est, dit l'instituteur...
Je m'inclinais très bas devant lui et le priai de me dire quelque parole sur la prière intérieure.
-Eh bien, il est dit dans le Nouveau Testament que l'homme et toute la création sont soumis malgré eux à la vanité et que tout soupire et tend vers la liberté des enfants de Dieu [Rom. 8, 19-20]. Ce mystérieux mouvement de la création, ce désir inné des âmes, c'est la prière intérieure. On ne peut l'apprendre, car elle est dans tous et en tout !...
-Mais comment l'acquérir, la découvrir et la ressentir dans le coeur ? Comment en prendre conscience et l'accueillir volontairement, parvenir à ce qu'elle agisse activement, réjouissant, illuminant et sauvant l'âme ? demandai-je.
-Je ne sais pas si les traîtés théologiques en parlent, répondit l'instituteur.
-Mais ici, ici, tout cela est écrit, m'écriai-je...
L'instituteur prit un crayon, nota le titre de la Philocalie"

helenelydie a écrit:

Cher Jean, en faisant mon témoignage, je voudrais vous remercier très sincèrement de m'avoir remise sur la bonne voie grâce à cette méthode. L'offrande de soi et l'attitude de petit enfant que j'essaie de pratiquer à partir de vos explications, m'aident dans ma relation quotidienne avec le Seigneur à travers le prochain. Je me sens plus légère, et plus en communion avec le Seigneur. Puisque en m'offrant au Christ, je dois renoncer à telle parole et à tel geste malveillants. Et petit enfant, je dois avoir une attitude d'humilité vis à vis des autres, et me faire violence par obéissance au Christ et à sa mère. Je me sens interpelée à soigner ma relation avec le Seigneur à travers les personnes qui sont autour de moi. Peut-être que je ne sais pas vraiment exprimer ce que je ressens, mais c'est beau.
Merci Jean, et que Dieu vous bénisse
Hélène-Lydie

Le titre de "reine des cieux" est peut-être anathème, une confusion


"Les enfants ramassent du bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour préparer des gâteaux à la reine du ciel, et pour faire des libations à d'autres dieux afin de m'irriter. Est-ce moi qu'ils irritent, dit l'Éternel; n'est-ce pas eux-mêmes à leur propre confusion Jérémie, ch. 7. v. 18.

Merci qqun pour vos réponses, et bienvenue sur le forum.

J'ai lu "récits d'un pélerin russe", mais nous parlons ici d'une autre forme de prière du coeur. L'essence est la même mais la méthode diffère.

Nous nous référons aux écrits des saints du Carmel comme St Jean de la Croix et Ste Thérèse d'Avila.

qqun a écrit:

helenelydie a écrit:

Cher Jean, en faisant mon témoignage, je voudrais vous remercier très sincèrement de m'avoir remise sur la bonne voie grâce à cette méthode. L'offrande de soi et l'attitude de petit enfant que j'essaie de pratiquer à partir de vos explications, m'aident dans ma relation quotidienne avec le Seigneur à travers le prochain. Je me sens plus légère, et plus en communion avec le Seigneur. Puisque en m'offrant au Christ, je dois renoncer à telle parole et à tel geste malveillants. Et petit enfant, je dois avoir une attitude d'humilité vis à vis des autres, et me faire violence par obéissance au Christ et à sa mère. Je me sens interpelée à soigner ma relation avec le Seigneur à travers les personnes qui sont autour de moi. Peut-être que je ne sais pas vraiment exprimer ce que je ressens, mais c'est beau.
Merci Jean, et que Dieu vous bénisse
Hélène-Lydie

Le titre de "reine des cieux" est peut-être anathème, une confusion

"Les enfants ramassent du bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour préparer des gâteaux à la reine du ciel, et pour faire des libations à d'autres dieux afin de m'irriter. Est-ce moi qu'ils irritent, dit l'Éternel; n'est-ce pas eux-mêmes à leur propre confusion Jérémie, ch. 7. v. 18.

Bienvenue "qqun" sur le Forum. Merci aussi de signaler le Récit d'un pélerin Russe. Il y a aussi toute la Philocalie - comme vous faites allusion. Nous avons deux versions, une version longue en deux gros volumes, et une version abrégée en édition Poche [Petite Philocalie de la prière du cœur, Jean Gouillard, Points / Sagesses (n° 20)]
Voici un site qui en offre des extraits: http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Philocalie/table.html
Je ne connais pas ce site, mais on a au moins quelques passages.

Je ne vois pas à quoi vous faites allusion par rapport à la "Reine des Cieux"??? Vous mettez plus haut une citation d'un membre du Forum qui ne porte pas "Reine des cieux".
J'imagine que ce titre fait allusion à la Mère de Dieu, la Vierge Marie.
Et en quoi ce titre est-il "anathème"?
Par contre, vous citez plus bas un passage de l'Ancien Testament qui parle d'une "reine des cieux". Il est vrai que ce passage semble étrange, mais je ne crois pas qu'il fasse allusion à la Mère de Dieu. Il fait peut-être allusion à la reine Ichtar, déesse babylonienne de l'amour. cfr Jr 44,19 et Sophonie 1,5.

Louis a écrit:

J'ai lu "récits d'un pélerin russe", mais nous parlons ici d'une autre forme de prière du coeur. L'essence est la même mais la méthode diffère.

Je tiens à préciser que la "Prière du coeur" telle qu'elle est présentée dans ce Forum, la "Prière de Jésus" de la Tradition orientale et l'Oraison occidentale, sont une seule et même chose. Pour le néophyte l'expression extérieure peut sembler varier, mais le fond est tout à fait le même. Les éléments qui ont été présentés plus haut dans ce sujet, sont des éléments qui se trouvent dans les deux traditions orientale et occidentale. Ceci nous donne une seule et même Tradition mystique vivante, mais exprimée de manières différentes. Et ces manières différentes ne font que se compléter, s'enrichir mutullement.
Jean

Voici une video (audio et diapos) de Présentation pratique de la Prière du coeur. Prenez le temps de l'écouter et de prier.
http://video.google.com/videoplay?docid=3529918559860267030
Si vous le désirez, on peut en parler.
Jean

Le temps de l'écouter attentivement et j'y reviens!

Le dessin de la mer parle déjà très fort ! .. il met en place mes neurones!
"Je n'empiète pas dans la liberté de Dieu ..... C'est l'histoire de deux libertés, la mienne et celle de Dieu"

Voici la même Présentation pratique de la Prière du coeur, en deux parties (l'image est légèrement meilleure):

Première Partie (50 minutes environ):
http://video.google.fr/videoplay?docid=-5992601666604563509&hl=fr

Deuxième partie (50 minutes environ):
http://video.google.fr/videoplay?docid=3500231573082800670&hl=fr

A plus
Jean

Ce que j'ai retiré de l'exercice proprement dit de l'oraison mentale - comme l'oraison du carmel :

Se fixer un rendez-vous dans la journée, une entrevue avec le Seigneur.

A l'heure considérée s'arrêter, se retirer dans un endroit (si possible seul), paisible et sans bruit pour s'installer confortablement afin que l'esprit soit au calme et le corps au repos.

Puis se tourner vers la présence continuelle de Dieu à nos côtés, dans notre vie mais plus concrêtement dans notre coeur et dans la pièce où nous nous trouvons : concentrer son esprit et son coeur sur le fait que le Seigneur attendait cette rencontre et qu'Il est bien là - en esprit et en vérité !

Puis sans rien dire, dans le silence :
De cette Présence reconnue s'en émouvoir, s'en imprégner, y gouter, y plonger, s'en nourrir, respirer la présence de Dieu, s'en remplir... Se laisser contempler par le Bien-Aimé, se laisser aimer !

Et ceci, jusqu'au temps écoulé préalablement prévu à l'avance - un réveil pour l'indiquer afin d'éviter de regarder sa montre durant l'oraison. La durée est variable selon le coeur et les possibilités de chacun ; la constance et la fidélité sont préférables à la quantité.

Ce temps passé intimement avec le Seigneur est un rendez-vous d'Amour que l'on a du mal à se passer quand on y a gouté, le rendez-vous devient quotidien et vital.

Pour moi, l'oraison mentale c'est : dans le silence du coeur, se rendre présent à la Présence de Dieu et se nourrir de cette Présence.

"Parle Seigneur, ton serviteur écoute !"

Margziam

Voici un petit power point qui pourra aider ceux qui se lancent dans la prière du coeur.
En Marie
JB

http://www.amorvincit.com/Petitehistoireducoeuretdelesprit.pps
(attendre que ça télécharge)

Et voici la version pdf:
www.amorvincit.com/Petitehistoireducoeuretdelesprit.pdf

Merci Jean Baptiste... c'est un petit chef-d'œuvre!
À bientôt
Anna

Merci beaucoup Anna Maria!!!
C'est trop d'honneur!
A bientôt oui!
En Marie

Boujour à tous,

Ce fil semble arrêté depuis un certain temps. Je me risque de poster ici parce que je ne trouve nulle part ailleur où ça conviendrait le mieux.

Je suis tombé par hasard sur la présentation de Jean sur la prière du Coeur dans le petit clip avec les image.

J'ai des questions très pointues pour toi Jean. J'espère que tu verra mon message.

J'aimerais avant tout témoigner qu'après avoir vu la présentation, j'ai tout de suite tenté de pratiquer la prière du coeur.

Ça n'a pas pris bien longtemps pour m'apercevoir qu'il se passait quelques choses de particulié lors de cette prière.

Je vais te décrir mon expérience et j'aimerais que tu commentes si c'est bien les signe d'une prière du Coeur où ma liberté et celle de Jésus se serait rencontré. C'est très nouveau pour moi.

Premièrement, lorsque j'ai tenté la prière la première fois, comme dans ta présentation, j'ai demandé a Marie d'aller porer mon coeur dans celui du Sacré Coeur de Jésus, (dans le soleil tout en haut du ciel). J'ai senti immédiatement une sorte de brûlure à l'intérieur de mon coeur, très légère mais bien perceptible. Une brûlure qui ne fait pas mal, mais qui est là. En tant que telle, elle n'est ni plaisante, ni déplaisante, mais je la sentait très bien. Comme un petit feu.

Question 1 - Est-ce bien de celà que tu parle, l'immertion en Dieu? Est-ce la sensation ou un des signes tangibles que Jésus aurait utiliser sa liberté pour immergé mon coeur dans le Sien? Suis-je dans l'illusion? C'est ma plus grande peur...

Je me suis exercé quelques temps à faire ce mouvement, et je dirais qu'à quelques exception près, ça se produit toujours lorsque je le demande...

Je garde cette sensation, ce petit feu, presque toute la journée à travers mes activités. Je n'ai pas besoin de récité de prière vocale, ni de prière à répétition comme vous le suggérez.

Question 2- Est-ce que la prière vocale est nécessaire à ce mouvement? Est-ce que le simple fait de demandé à Marie d'aller porter notre coeur dans celui de son Fils bien aimé est suffisant?

J'ai regardé la présentation Power Point de Jean-Baptiste Sauvage sur la prière du Coeur la semaine passée. C'est très bien fait. Merci à Jean-Baptiste. En regardant et en pratiquant la prière du Coeur accompagné du power, le petit feu s'est alors transformé en feu ardent qui a envailli mon coeur. J'aurais califier le niveau d'intensité au niveau de l'oraison d'union ( 3ème degré) selon les définitions fournis par Jean-Baptiste. Je me suis mis à pleuré un peu, un grand sentiment de paix m'habitait à ce moment. Ça a duré 45 minutes.

J'ai ressayé encore deux fois ensuite, mais le feu s'est contenté d'être un petit feu...

Question 3- Est-ce possible après seulement 1 semaine de pratique de la prière du Coeur d'arrivé à une expérience aussi marquante et joyeuse? De quoi dépend cette expérience. Elle n'est pas facile à obtenir comme le premier degré. Est-ce aussi le fruit de mon imagination? Est-ce qu'une autre force que celle de Dieu pourrait venir prendre la place et nous tenir dans l'illusion?

Je prie le Seigneur pour qu'il ne cesse de manifesté sa présence et l'immertion de mon coeur dans le sien. Dans la présentation, il est indiqué que: A moins que vous ne soyez déjà assez avancés, notre but aujourd’hui est de passer de l’étape 1 à l’étape 2. A ce moment, Dieu nous fait sentir sensiblement sa présence, comme un Feu intérieur, pour que nous soyons capables de reconnaître et de répéter ce mouvement quand nous ne sentirons plus rien

Question 4- Comment pourront nous reconnaître et répéter ce mouvement si nous ne sentirons rien, puisque la façon de le reconnaître est justement de sentir sensiblement sa présence? Et pour quelle raison cette sensation disparaîtera?

Merci de répondre à mes questions,

Martin l'assoiffé

Bonjour Martin

Heureuse soif que la votre. Vous voyez bien que le Seigneur ne se fait pas attendre et Il nous Comble.

« Ah! vous tous qui avez soif, venez vers l'eau, même si vous n'avez pas d'argent, venez, achetez et mangez; venez, achetez sans argent, sans payer, du vin et du lait. 2 Pourquoi dépenser de l'argent pour autre chose que du pain, et ce que vous avez gagné, pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez, écoutez-moi et mangez ce qui est bon; vous vous délecterez de mets succulents. 3 Prêtez l'oreille et venez vers moi, écoutez et vous vivrez. Je conclurai avec vous une alliance éternelle, réalisant les faveurs promises à David. » (Is 55,1-3)

Et encore :

« La Sagesse [le Christ] a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes, 2 elle a abattu ses bêtes, préparé son Vin, elle a aussi dressé sa Table. 3 Elle a dépêché ses servantes et proclamé sur les buttes, en haut de la cité: 4 "Qui est simple? Qu'il passe par ici!" A l'homme insensé elle dit: 5 "Venez, mangez de mon pain, buvez du vin que j'ai préparé! » (Pr 9,1-5)

En fait, il ne se fait pas attendre car Lui-même a une Soif terrible de Se donner à nous ! Il est un Soleil qui ne sait que briller, donner ses rayons, un amour débordant, une source qui ne sait faire qu’une chose : donner son Eau. « J’ai Soif » dit Jésus. Il exprime la Soif divine de Se donner à nous.

Il est heureux que vous ayez des questions pointues, ça montre le sérieux de votre démarche, et c’est le fruit de votre expérience : vous y avez cru, vous avez commencé à pratiquer, vous vous êtes jeté à l’Eau et vous avez ainsi pu vérifier si les paroles des deux présentations (la mienne et celle de Jean Baptiste) sont vraies ou c’est du charabia. Vu que cet enseignement est totalement appuyé sur celui des Saints Docteurs Mystiques, sur celui des Maîtres spirituels que le Seigneur a envoyé le long de âges, durant 20 siècles, c’est du vrai.

Pour répondre à tes questions, j’aimerais d’abord dire deux ou trois points importants.
Il faut absolument distinguer les deux sphères : celle du cœur (ou esprit), qui est profonde, supra-consciente (au-delà de conscience, du ressenti, du perçu), et celle de la partie consciente (l’âme), qui perçoit ou ressent des choses. Pensez par exemple au moment où l’on communie : notre esprit (ou cœur) reçoit directement Dieu, c'est-à-dire qu’il entre directement en contact avec la Nature Divine de Dieu qu’il reçoit dans l’Eucharistie, mais il ne le ressent pas ! Car ce qui en nous ressent c’est l’âme, la partie consciente, moins profonde, plus en surface (c’est là qu’on a l’intelligence et la volonté actifs et conscients, l’imagination, les sens etc). Par contre, la partie la plus profonde en nous, celle de l’esprit (comme les racines de l’arbre, enfouies mais bien réelles), elle ne tombe pas sous le « perçu », ou « ressenti ». en d’autres termes, lors de la Communion, nous recevons réellement la Nature Divine, mais le contact direct a lieu entre notre esprit (ou cœur, la racine profonde) et Dieu, qui est encore plus profond. La rencontre a lieu, elle est réelle, elle nous nourrit, mais elle n’est pas nécessairement ressentie, répercutée, réfractée dans l’âme (la partie consciente). C’est Dieu qui gère la réfraction de son action ! je dis « réfraction » car il y a un passage d’un « milieu » (l’esprit) à un autre (l’âme) d’une nature Incréée, Dieu se fait perceptible, donc créé. Donc ce que l’on ressent est par définition quelque chose de créé dans l’âme, effet (non nécessaire) dans l’âme, d’une action directe de la Nature Incréée de Dieu dans l’esprit (ou racines profondes).
Si on perd de vue cette distinction, tout l’édifice de la vie spirituelle s’écroule car on va tout mélanger ! on va penser que ce que l’on ressent c’est Dieu lui-même ! Or si on ressent, c’est l’âme qui ressent. Elle ne ressent qu’un effet ! il vaut mieux plutôt dire : l’âme ressent un effet possible réfracté, de la Rencontre directe et sacrée entre l’esprit et la Nature incréée de Dieu. Donc elle perçoit l’écho d’une autre réalité bien plus profonde, et ce n’est qu’un écho, un poteau indicateur, à ne pas confondre avec Dieu lui-même vivant et agissant au fond de nous, dans cette zone située au-delà des limites du perceptible.

C’est Dieu qui gère la réfraction, le ressenti : quand, et selon quelle intensité on va le ressentir. Pourquoi ? car nous sommes encore à purifier et à transformer et notre manière d’aller vers Dieu, de le recevoir est encore humaine, faible, basse, et le risque est de confondre les deux (ce qui est donné dans l’âme qui est une goûte d’eau, comparée à l’océan qui est donné dans la mer) et de finir par nous appuyer sur le perçu pour aller vers Dieu. Donc, son absence sera comprise comme absence de Dieu. Or l’absence d’une perception de Dieu ne signifie pas du tout que Dieu lui-même est absent (au niveau des racines). Ok ?

Il s’attend donc qu’on agisse non pas selon les miettes perçues, mais selon son Action profonde en nous ! c’est pour cela qu’on dit que nous « vivons de foi », c'est-à-dire que la partie consciente, se dit : si j’ai fait ce que je dois faire, ce qui dépend de moi, il y a de fortes chances (Dieu n’est pas un pervers à l’esprit tordu) que le contact direct, nourrissant et transformant avec Dieu ait lieu.

Ce n’est que bien bien après une fois purifié etc., que les facultés profondes de l’âme peuvent ressentir Dieu de manière plus constante, encore que, si l’être humain est appelé à participer à la Passion du Seigneur, ce sera hermétique, aucune réfraction ne sera possible. Mais cela est une question bien avancée !

Ce qui devrait nous intéresser c’est le grand passage, la grande purification, où Dieu ne se fera pas sentir du tout, pour justement qu’on fasse l’acte de foi, de confiance, d’abandon, non pas en nous appuyant sur le ressenti (ce serait s’appuyer sur un vélo pour décoller pour la lune, au lieu de prendre une fusée) mais en nous appuyant sur Dieu lui-même, ou si vous préférez sur la Foi même de Marie.

Donc, je passe en revue vos questions :

Réponse 1 : ce que vous ressentez c’est dans l’âme, c’est une consolation, perçue, palpable, par laquelle Dieu se met à notre niveau, nous qui sommes faibles, pour nous parler, nous dire son Amour, nous encourager à avancer et à continuer. Il faut bien faire la distinction entre le perçu (le feu perçu) et Dieu lui-même (incréé). Donc il est fort probable que vous avez bien fait le mouvement, et que Dieu ne s’est pas fait attendre et qu’il a commencé à se Donner à vous, et qu’il vous le fait savoir par ce feu perceptible (mais non obligatoire). Seule la prière avec un aîné peut vous confirmer que c’est bien cela. On ne peut avoir de certitude absolue autrement (à cause de ce « gap » qui existe entre l’esprit et l’âme).

Alors notez une chose : on ne demande pas à Dieu ceci ou cela (dans le sens d’exiger qu’il se donne). Le language de l’amour est : je m’offre à Lui. Une fois que l’on s’offre à Lui, eh bien il ne se fait pas prier (pas besoin de le lui « demander » de venir nous prendre).

Réponse 2 : « la prière vocale », je clarifie : est cette phrase (ou le « je vous salue Marie ») à répéter selon la respiration, phrase qui exprime notre amour, notre désir, notre soif. Cette phrase, vous le verrez à la longue, est nécessaire quand les choses deviennent plus « arides » au niveau perception, et ce, pour ne pas tomber dans une routine passive, mais bien nourrir de temps à autre cet élan ou plongeon en Dieu. La phrase répétée exprime notre désir, elle la cristallise, la concrétise, elle est l’expression de notre liberté. C’est sûr que si l’Action de Dieu (quand il nous absorbe en Lui) est forte, soit on a du mal ou on ne voudrait pas forcer en récitant quelque chose, soit en des cas plus forts encore, on ne peut rien faire. Donc, dans ce sens elle n’est pas un « must », elle n’est pas partie intrinsèque du mécanisme intérieur de l’offrande. Elle facilite, elle est comme un catalyseur dans la réaction chimique. A question pointue je répond pointu, les scientifiques surtout me comprendront.

Cela dit, s’offrir (je préfère à « demander à Marie de ») à Marie, est nécessaire à faire, paisiblement de temps à autre, surtout si on a l’impression (je dis « impression » car on n’est jamais sûr à 100%) d’être sorti de la Rencontre au fond.
Cette offrande de soi est le mouvement dont je parle (partie intrinsèque du mécanisme). Mais vous noterez que plus vous avancez, plus vous arrivez à un point où on n’a plus besoin même de faire l’offrande de soi, dès qu’on se met à prier, hop, on est pris, introduits paisiblement en Dieu.

Normal que le petit feu se transforme en feu ardent, car vous avez dû mieux percevoir tel ou tel aspect lors de l’autre présentation, qui a fait que vous avez amélioré l’acte même du don de vous-mêmes, dans sa qualité.

Vous vous référez aux fameux « degrés » d’intensité dont parle Jean Baptiste. Il se réfère lui-même à Thérèse d’Avila. La différence entre les degrés est simplement une question d’intensité, et ça on ne le commande pas ! mais tous les degrés signalés par JB ont ceci de commun qu’ils sont un moment dans lequel Dieu se donne à nous, nous nourrit, nous transforme en Lui.
La différence entre le degré 2 (oraison dite de quiétude) et le degré 3 (oraison dite d’union) c’est que la dernière est plus intense et l’écho dans l’âme (dans la partie consciente) est plus fort, au point où même notre pensée, notre imagination, notre volonté active sont pris par l’Echo de l’Action de Dieu. (j’ai bien dit : l’écho de l’Action, l’écho a lieu dans l’âme et l’Action directe a lieu dans l’esprit/cœur).
Mais j’insiste sur le fait qu’il soit possible que vous ayez pu percevoir et donc améliorer la qualité de l’acte d’offrande de vous-mêmes, ce qui a fait que Dieu a ouvert encore plus les Vannes de son Amour.
Notez que chaque Communion à la Messe devrait nous mettre dans cet état, mais nous oublions en communiant de nous offrir au Christ et surtout de passer du temps après la fin de la Messe, laissant le Christ agir en nos racines et nous nourrir de Lui-même.

Vous pouvez lire mon livre « la Prière du cœur à l’école de Marie » vous pouvez l’acheter via Amazon.fr ou autre. J’explique bien sûr toutes ces choses dans mon livre et bien plus.

Réponse 3 : c’est pas en une semaine, c’est à l’instant même que l’on peut avoir cette expérience. Le problème n’est pas du côté de Dieu mais du nôtre. 1- on ne nous apprend pas ces choses 2- si on nous apprend deux ou trois bricoles, on ne nous apprend pas la suite, ce qu’il faut faire pour croître, ce qui va se passer par la suite, le discernement etc. Jésus lui-même vous répond dans l’Evangile. Dans la Parabole du Semeur, (Mt 13) la seconde terre accueille avec joie la Semence. Mais le problème, c’est que ça ne dure pas ! Il faut persévérer, prendre les moyens de la croissance. Voyez aussi le Seigneur quand il guérit les dix lépreux, il n’y en a qu’un seul à revenir lui dire : merci. Pourtant lui dit le Seigneur, les 9 autres ont été eux aussi guéris non ? Donc, pour Dieu, donner n’est pas un problème ! le problème c’est l’accueil qu’on lui fait à la longue, s’il y a croissance ou pas.

Ces « degrés » ne s’obtiennent pas, ils sont donnés gratuitement, c’est juste une question d’intensité, mais le premier degré est déjà une Merveille, où Dieu Se donne à nous !

N’oubliez pas que la Prière du cœur n’est qu’une seule des deux jambes qui nous font avancer ! donc si nous ne pratiquons que la Prière du cœur, nous n’avanceront pas vraiment ! C’est comme les deux parties de la Messe : la Parole de Dieu et le Corps et le Sang du Christ. Certaines personnes vont à la Messe surtout pour communier mais ne se soucient pas du tout de faire l’effort d’écouter le Seigneur qui veut leur parler (ça aussi c’est une autre expérience bouleversante) au quotidien, par les deux lectures de la Messe ! Arrive un moment où le Seigneur cesse de se donner à la Prière du cœur, car la personne ne cherche pas à l’écouter et à mettre en pratique sa Parole. L’une ne va pas sans l’autre et pour ne pas l’avoir su ou pratiqué beaucoup s’égarent en pratiquant l’oraison (ou la prière du cœur) croyant que ça suffit. On ne reste que des nains dit sainte Thérèse d’Avila.
Donc méfiez-vous de ne chercher à faire marcher qu’une jambe.
Non seulement ça, mais l’Ecoute du Seigneur passe avant l’oraison, comme dans la Messe. Le Seigneur le dit très clairement à plusieurs reprise dans l’Evangile :
« qui m’aime écoute ma parole (et la met en pratique) alors mon Père l’aimer (point de départ de l’Oraison) et nous viendront chez lui faire notre demeure »
« ce ne sont pas ceux qui disent « Seigneur Seigneur » qui entrent dans le Royaume (font oraison efficacement) mais ceux qui écoutent et mettent en pratique la Parole du Seigneur »
Donc les consolations et les merveilles que vous expérimentez, si elles ne sont pas solidement épaulées par une pratique quotidienne de l’Ecoute de la Parole de Dieu et sa mise en pratique (Lectio divina), elles ne seront plus qu’un mirage dans quelques semaines.

Dieu est venu sur terre pour nous parler car cette Parole a pour but premier : nous transformer, nous purifier, faire croître le Christ en nous ! c’est pour cela qu’il nous a donné des « paroles qui sont Esprit et Vie » capable de générer cette transformation.

Réponse 4 : Le mouvement ne s’appuie pas sur le ressenti, c’est un geste intérieur de don de nous-mêmes ! j’ai déjà répondu plus haut à cette question.

J’espère que tout cela vous aidera. Comme vous avez expérimenté la vérité de la présentation de la prière du cœur (que ce qui est dit dans les présentations marche, est vrai, fonctionne) je vous invite à apprendre aussi à pratiquer la lectio divina, qui est une expérience tout aussi forte, et je dirais même encore plus puissante car elle booste bigrement la vie spirituelle.
(il y a un livre à cet égard : « la lectio divina à l’école de Marie », il y a aussi une présentation que j’ai faite en 5 parties, mais je ne peux la poster sur le site car elle est trop lourde (surtout la première partie), elle doit être hébergée sur un site différent d’où vous la téléchargez, mais vous avez des choses sur la lectio sur le site déjà) il y a aussi un Cours en ligne, mais on est déjà à la 4ième leçon.

Merci encore pour vos questions
Bon courage, et bonne montée (ou descente) que Marie vous protège

Jean

Merci Jean,

Vous êtes très généreux dans vos réponses. C'est très éclairant pour moi.

Il est difficile de voir clair dans ces expériences nouvelles n'ayant personne pour les partager et aucune référence pour les comprendre.

Je comprend que ce que je ressents n'est que la refraction dans l'âme de la rencontre qui a lieu dans mon coeur (Esprit) avec de Dieu.

Je comprend que je ne doit pas confondre la réfraction et l'action de Dieu lui-même dans mon coeur.

Je comprends que c'est Dieu qui gère cette réfraction (le feu), et qui décide si nous la ressentons ou non, pour se mettre à notre niveau.

Je comprends que le mouvement que vous décrivez est une offrande de soi à Dieu et non une demande de notre part pour aller vers Lui par Marie.

Je ne doit pas négliger la 2ème jambe, l'écoute et la mise en pratique de la Parole de Dieu.

Je comprend que ce qui devrait nous intéresser c’est le grand passage, la grande purification, où Dieu ne se fera pas sentir du tout. Je comprends que c'est de ce passage que je devrait être assoiffé, lorsque je serai préparé par l'action de Dieu sur moi en toute liberté.

Question 5 (Question bonis!):
Je vous cite:Seule la prière avec un aîné peut vous confirmer que c’est bien cela. On ne peut avoir de certitude absolue autrement

Pouvez-vous définir aÎné? Parlons nous d'un directeur spirituel ou de qulequ'un qui pratique la prière du Coeur ou de quelqu'un d'autre?

Merci!

L'assoiffé de Dieu

Bonsoir Assoiffé,

Vous êtes très appliqué, et vous avez tout noté. C'est très bien. Que Dieu vous comble.

L'assoiffé a écrit:

Question 5 (Question bonis!):
Je vous cite:Seule la prière avec un aîné peut vous confirmer que c’est bien cela. On ne peut avoir de certitude absolue autrement
Pouvez-vous définir aîné? Parlons nous d'un directeur spirituel ou de quelqu'un qui pratique la prière du Coeur ou de quelqu'un d'autre?
Merci!
L'assoiffé de Dieu

L'aîné de cordée, c'est comme vous le dites un accompagnateur, oui, un directeur spirituel. Il est évident que pour être directeur spirituel il est normal de pratiquer la "prière du coeur", sinon, on est directeur de quoi alors! S'il n'a pas le Feu, comment peut-il le "vérifier" ou guider quelqu'un?
Vous le devinez, pour être directeur spirituel il faut avoir certaines qualités. etc etc.

Le vrai maître spirituel, en priant avec vous, peut vous guider, vous aider, lever les obstacles, vous "montrer" je dirais, la chose. La présence de ces vrais maîtres est une très grande grâce que Dieu donne à l'Eglise.

Catéchisme de l'Eglise Catholique 2690: "L'Esprit Saint donne à certains fidèles des dons de sagesse, de foi et de discernement en vue de ce bien commun qu'est la prière (direction spirituelle). Ceux et celles qui en sont dotés sont de véritables serviteurs de la Tradition vivante de la prière:

C'est pour cela que l'âme qui veut avancer dans la perfection, doit, selon le conseil de S. Jean de la Croix, "bien considérer entre quelles mains elle se remet, car tel sera le maître, tel sera le disciple; tel sera le père, tel sera le fils". Et encore: "Non seulement le directeur doit être savant et prudent, mais encore expérimenté... Si le guide spirituel n'a pas l'expérience de la vie spirituelle, il est incapable d'y conduire les âmes que Dieu pourtant appelle, et il ne les comprendra même pas" (Llama strophe 3)."

bien à vous
en Marie
Jean

Série d'émissions sur Radio Notre Dame, par Sylvain Sismondi, invité: Jean Khoury: "les secrets de la Prière".
Ecouter et/ou télécharger la première émission sur: http://www.aquoicasertleglise.com/?cat=66
La seconde aura lieu le 8 janvier à écouter sur le site de Radio Notre Dame.
bonne écoute....
Jean

Félicitation Jean pour l'émission. L'oeuvre de Marie est en marche!

L'assoiffé

Merci Assoiffé, oui, l'oeuvre de Marie, les trésors qu'elle nous enseigne, continue... Merci pour votre prière. Jean

Emission "Les secrets de la prière (2)" sur Radio Notre Dame:

La prière, ses fruits, ses combats… Comment prier ? Que faire avec les distractions ? Pourquoi prier par la Vierge Marie ? Combien de temps prier ?….


A écouter ici: http://www.aquoicasertleglise.com/?cat=66

Le cœur humain est un Sacré Coeur

Le Cœur humain est un lieu sacré, un Sacré Cœur. Le Temple du Seigneur. Beaucoup de choses sales y demeurent. Nous ne veillons pas sur notre cœur (veiller pourtant est important, et c’est l’office de l’examen de conscience de le faire).
Il est important de veiller à la propreté de notre Temple, notre cœur, à l’ordre dans notre Temple. Cela est la première obligation de conscience. C’est le premier critère dans l’Examen de Conscience : voir si nous suivons constamment le mouvement de l’Esprit Saint.
Le « mouvement de l’Esprit Saint » est un mouvement qui nous arrache à nous-mêmes et nous jette en Dieu Trinité. L’Esprit Saint est la Main de Dieu, qui nous invite à « monter » en elle et à nous laisser emporter par le Mouvement Constant qu’Il EST. L’Esprit Saint est en constant mouvement, il est un Vent, un Vent qui constamment souffle vers la Trinité. Etendons la Voile de notre cœur et exposons-là au Vent de l’Esprit afin qu’Il nous emporte vers la Trinité, afin qu’Il nous introduise en la Trinité.
L’Esprit Saint est comme la Personne de la Trinité qui « sort » de la Trinité, pour venir nous prendre et nous emporter vers la Trinité, nous introduire en Elle.

Dans notre examen de conscience, il y a un Commandement que nous oublions trop souvent, et pourtant c’est le Premier de tous les commandements : « tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton énergie, de toute ta pensée ». Nous ne savons pas pratiquement comment le mettre en pratique.
D’abord, prenons conscience que notre cœur est un lieu sacré fait par Dieu, à l’image et à la ressemblance de Dieu pour être la Demeure unique du Dieu unique. Notre cœur est SACRé.
Tout ce qui n’est point Dieu dans notre cœur est par conséquence une chose « sale », une idole dans notre cœur.
« Tout » notre cœur doit être donné à Dieu, doit appartenir à Dieu, et à rien d’autre qu’à Dieu (ou « avec Dieu » car on aime joindre dans notre cœur la chèvre et le choux : Dieu et d’autres choses ou êtres). (C’est l’affirmation fondamentale de saint Jean de la Croix au début de la Montée du Carmel.)
De fait, le Premier Commandement dit : « tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur » et non tu aimeras « ton Dieu et ton prochain » de tout ton cœur. Et il dit : tu aimeras ton Dieu « de tout ton cœur » et non avec la moitié de ton cœur (l’autre moitié serait par conséquent au prochain).
Mettre le Premier Commandement en pratique (et c’est le premier critère vivant de notre Examen de conscience), c’est à dire : « aimer Dieu de tout son cœur », c’est :
1- tout donner à Dieu, ou encore garder tout ce qui n’est pas Dieu au dehors, entre les mains de Dieu, et puis
2- se donner soi-même à Dieu
3- et enfin donner Dieu aux autres.

L’Esprit Saint, le Don de Dieu, qui procède du Père et du Fils, est un Souffle Puissant, Théologal, c’est à dire qui nous élance vers la Trinité. « théologal » veut dire : reliant à Dieu, directement.
L’Esprit Saint est un Courant puissant, une chute d’Eau très puissante, qui nous emporte à son passage – si on s’y jette – vers Dieu Lui-même.
L’Esprit Saint est constamment en mouvement (c’est sa nature): mouvement de « là où nous sommes » à « là où Dieu est ».
Il est un grand Feu qui tire tout vers le haut, et emporte tout vers le haut. Tout ce qu’on y met, est brûlé et transformé, emporté et introduit vers Dieu.
Il est le mouvement même de l’Amour. Il est « emportement vers », il est « élan sacré vers ». Il prend ce qui est hors de Dieu, et l’introduit en Dieu. C’est pour cela qu’il est appelé « Saint ». Il est Sanctificateur, c’est à dire de « hors de Dieu » il élance « en Dieu », Il introduit en Dieu. Il est l’introducteur. En nous introduisant en Dieu, Il communique la Vie de Dieu : il nous Vivifie de la Vie même de Dieu.

- Que devons-nous faire face à l’Esprit Saint ? - Nous jeter dans son courant, c’est à dire le laisser nous prendre et nous introduire en Dieu. Nous abandonner à Lui, lui confier toutes les clefs de notre être et le laisser agir. Quand il agit, il n’a qu’une chose qu’Il sait faire et qu’Il fait (puisqu’il est Amour, il est la Personne de l’Amour) : il nous emporte et nous introduit dans le cœur de la Trinité, à l’intérieur de la Trinité.

- Comment se débarrasser de tout ce qui n’est pas Dieu ? – En aimant. C’est à dire en donnant tout à Dieu, et en nous donnant nous-mêmes à Dieu, et en donnant Dieu aux autres.